25 ans de réclusion pour l'assassin de Pascal Legal

Publié le 13/12/2013 - 15:30
Mis à jour le 13/12/2013 - 17:33

Aux assises du Doubs, la Cour a rendu son verdict. Arnaud Gijbels, 24 ans, a été condamné ce vendredi 13 décembre 2013,  à 15h16, à  25 ans de réclusion criminelle. Une peine au delà des réquisitions de l’avocate général qui demandait 22 ans de réclusion. La préméditation a donc été retenue. Une vague de stupeur a envahi le public présent dans la salle d’audience lorsque le verdict est tombé. Marouane Chkarmi a été jugé coupable de proxénétisme et d’avoir tiré profit. Il écope d’une peine de 6 mois de prison avec sursis.

 ©
©

Arnaud Gijbels a été  accusé d'avoir tué d'une centaine de coups de couteau le 13 novembre  2011, Pasacal Legal,  un patron de bar homosexuel auquel il vendait ses faveurs. Le jeune homme de 24 ans a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle, vendredi à Besançon. le verdict est tombé à 15h16. 

Au terme de cinq jours de procès, la cour d'assises du Doubs a reconnu Arnaud Gijbels, coupable d'avoir assassiné Pascal Legal, patron d'un café de Besançon, auprès duquel il se prostituait. La cour est allé au-delà des réquisitions de l'avocate générale, Elisabeth Philiponet, qui réclamait 22 ans de réclusion. 

Une centaine de coups de couteau

Pascal Legal, 44 ans, avait été retrouvé mort le 14 novembre 2011 à son domicile, au-dessus du Café du Théâtre, un établissement "gay-friendly" du centre-ville. L'autopsie avait révélé qu'il était décédé la veille d'une hémorragie massive, après avoir reçu une centaine de coups de couteau. Il avait été découvert sans vie à son domicile, le corps nu recouvert d'un peignoir.

Une semaine plus tard, l'assassin et le proxénète présumés avaient été interpellés et mis en examen. M. Gijbels a maintenu avoir été "drogué" et "violé" par la victime à laquelle il a voulu "faire peur" par "vengeance". Il a finalement tué le cafetier, affirmant ne pas avoir "prémédité" son acte.

"Avec sa gueule d'ange, c'était la proie idéale pour tout prédateur sexuel" Avocat de l'accusé

"Avec sa gueule d'ange, c'était la proie idéale pour tout prédateur sexuel", a estimé son avocat Me Julien Vernet. "Son parcours totalise des années et des années de douleur", a dit l'avocat de ce jeune homme "fragile", rappelant que la mère de son client, escort-girl, se prostituait dans un bar de nuit à Besançon.

Pacal legal "incapable de faire du mal à une mouche"

Les proches de Pascal Legal ont tous décrit un homme "généreux, d'une extrême gentillesse, qui fuyait la violence, incapable de faire du mal à une mouche".  Lors des débats, l'avocate générale avait réfuté la thèse du viol. L'enquête n'avait en l'occurrence pas permis de retrouver aucune trace de drogue.

Selon elle, Arnaud Gijbels avait commis un crime crapuleux: juste après l'assassinat, il est aller retirer de l'argent avec la carte bancaire de la victime, dont il aurait extorqué le code bancaire.  "Arnaud Gijbels est un criminel hors du commun", porteur d'une "souffrance 
au long court" et motivé par "un esprit de lucre et de vindicte", a-t-elle estimé.

Six mois de prison avec surcis pour Marouane Chkarmi

Un deuxième accusé, Marouane Chkarmi, 34 ans, a par ailleurs été condamné à six mois de prison avec sursis pour "proxénétisme aggravé", conformément aux réquisitions du ministère public. Il avait mis la victime en relation avec l'assassin, moyennant rémunération. Son avocat, Me Randall Schwerdorffer, avait demandé la relaxe démentant l'existence d'un "système Chkarmi".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.21
légère pluie
le 26/11 à 09h00
Vent
2.2 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
92 %