Affaire Grégory : décision le 7 mars sur la garde à vue de Murielle Bolle en 1984

Publié le 09/02/2018 - 13:37
Mis à jour le 09/02/2018 - 13:37

La chambre de l’instruction de Dijon rendra le 7 mars sa décision concernant une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur la garde à vue, en 1984, de Murielle Bolle, personnage clé de l’affaire Grégory, ont indiqué ce vendredi 9 février 2018 ses avocats.

 ©
©

 Ces derniers revenaient devant la cour d'appel de Dijon dans le cadre d'une requête en nullité de sa mise en examen, en juin dernier, pour le rapt mortel du garçonnet, retrouvé dans la Vologne il y a plus de 33 ans.

Vendredi matin, les magistrats se sont penchés uniquement sur la QPC. S'ils jugent la demande sérieuse, elle devra passer devant la Cour de cassation, avant d'être examinée par le Conseil constitutionnel. Dans l'intervalle, la requête en nullité serait suspendue.

"La question est de savoir si une gamine de 15 ans aurait dû bénéficier des droits de la défense à l'époque où, en 1984, elle a été interrogée par la gendarmerie", a résumé Me Christophe Ballorin, l'un de ses avocats. Le conseil rappelle notamment que l'adolescente n'avait pas été assistée par un avocat. La loi ne l'imposait pas à l'époque mais, selon ses avocats, ce n'était pas conforme à la Constitution.

Le parquet général et les avocats des parents de Grégory se sont opposés vendredi à la transmission de la QPC, considérant que le Conseil constitutionnel avait déjà refusé en 2010 l'application rétroactive des nouvelles règles de la garde à vue.

La question a été tranchée "pour les majeurs", mais "pour les mineurs, cette question n'a jamais été jugée jusqu'à présent", a rétorqué Me Jean-Paul Teissonnière, un autre avocat de Murielle Bolle.

En 1984, Murielle Bolle avait accusé en garde à vue son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé Grégory, avant de se rétracter. Laroche avait été incarcéré puis relâché avant d'être tué d'un coup de fusil par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, en 1985.

Trois décennies plus tard, la justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé à l'enlèvement et soutient que sa rétractation s'explique par des violences familiales subies à l'époque, ce qu'elle conteste.

Les avocats des époux Marcel et Jacqueline Jacob, deux septuagénaires eux aussi mis en examen dans ce dossier, ont déposé à leur tour, jeudi, une requête en nullité de la mise en examen de leurs clients.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.72
légère pluie
le 26/11 à 12h00
Vent
2.23 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
93 %