Affaire Narumi : le suspect interrogé dans la chambre de l'étudiante

Publié le 22/10/2020 - 08:19
Mis à jour le 22/10/2020 - 08:19

Nicolas Zepeda, Chilien de 29 ans soupçonné d’avoir tué son ex-petite amie en 2016 à Besançon (Doubs), l’étudiante japonaise Narumi Kurosaki, a été interrogé ce mercredi 21 octobre 2020 sur le campus universitaire pour « confronter ses déclarations à la réalité des lieux », a annoncé dans la soirée le parquet de Besançon à l’AFP.

 © DR
© DR

Le suspect a d'abord été auditionné par la juge d'instruction de Besançon, mercredi dans la matinée, à partir de 9H30. Puis il a ensuite été transporté sur le campus universitaire de la Bouloie, à Besançon. La juge d'instruction, le procureur, les avocats du suspect et de la famille ainsi que des enquêteurs étaient présents.

Une chambre scellée depuis quatre ans

"La chambre de Narumi est toujours sous scellés depuis quatre ans, ses parents n'ayant pas encore demandé la restitution de ses affaires personnelles", a précisé le procureur, Etienne Manteaux. Nicolas Zepeda, qui "n'a fait paraître aucune émotion", a maintenu sa version des faits, à savoir qu'"il a revu par hasard Narumi Kurosaki à Besançon, qu'ils ont vécu un temps d'intimité dans sa chambre et qu'il l'a quittée en parfaite santé après plus de 24 heures".

Il affirme n'être "en aucun cas lié à sa disparition", a poursuivi le magistrat.  Ce "transport sur les lieux" fait office de reconstitution dans cette affaire d'assassinat sans corps et "sans données médico-légales", où le suspect "nie farouchement être lié à la disparition de Narumi", a-t-il ajouté.

Les expertises psychologique et psychiatrique de Nicolas Zepeda sont attendues

Les prochains "actes importants" attendus pour avancer dans l'instruction du dossier sont les expertises psychologique et psychiatrique de Nicolas Zepeda, a précisé le procureur. Selon les enquêteurs, le suspect s'était rendu début décembre 2016 à Besançon pour voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, veille de sa disparition, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi. Cette nuit-là, plusieurs étudiants avaient entendu "des hurlements de terreur, des cris", mais "personne n'a prévenu la police", avait rapporté le procureur.

D'après la géolocalisation de sa voiture de location, le suspect s'était rendu le 6 décembre 2016 à l'aube dans une zone boisée à l'est de Dole (Jura) où les enquêteurs soupçonnent qu'il s'est débarrassé du corps. Quelques jours plus tôt, il avait acheté des allumettes et un bidon de 5 litres de produit inflammable, selon l'enquête. Malgré d'importantes recherches, compliquées par l'arrivée d'un hiver froid et neigeux, le corps n'a jamais été retrouvé.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Un maghrébin binational “n’a pas sa place en hauts-lieux” : un député ex-RN condamné

Le député Daniel Grenon (ex-RN) a été condamné à une amende de 3.000 euros, vendredi 2 mai 2025 à Sens (Yonne), pour avoir déclaré qu'un maghrébin binational n'avait "pas sa place dans les hauts-lieux". Le tribunal correctionnel a assorti la peine de dommages-intérêts de 1.500
euros pour chacune des trois parties civiles, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de l'Yonne, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.55
couvert
le 06/05 à 18h00
Vent
4.03 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
67 %