Alpes : deux Suisses et une Italienne jugés pour l'entrée de migrants dimanche

Publié le 25/04/2018 - 07:15
Mis à jour le 16/04/2019 - 09:47

Deux Suisses et une Italienne, poursuivis après avoir aidé dimanche une vingtaine de migrants à entrer en France depuis l’Italie, ont été placés mardi en détention provisoire dans l’attente de leur jugement qui a été fixé à la fin mai.

"Le tribunal correctionnel de Gap, à la demande des trois personnes poursuivies, a décidé de renvoyer le jugement du dossier au 31 mai 2018 à 08H30 pour leur permettre de mieux préparer leur défense", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Gap Raphaël Balland.

Les trois mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt "en raison de l'insuffisance des garanties de représentation et pour prévenir toute réitération des faits", a ajouté le magistrat. Ils sont poursuivis pour avoir "par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée irrégulière en France de plus d'une vingtaine d'étrangers, avec cette circonstance que les faits ont été commis en bande organisée".

La peine maximale encourue pour ce délit est de 10 ans de prison, assortie de 750.000 euros d'amende et d'une interdiction du territoire français. Le parquet a précisé que les investigations se poursuivaient "pour rechercher d'autres auteurs que ceux placés en détention"mardi.  

  • Dimanche, six personnes, quatre Italiens et deux Suisses, avaient été arrêtées et placées en garde à vue. Trois autres, en l'absence de charges suffisantes, sont ressorties sans faire l'objet de poursuites. Ce week-end, la région de Briançon a été le théâtre d'actions de militants anti et pro-migrants.  

Entre 80 et 100 membres d'un groupuscule d'extrême droite, Génération identitaire, ont d'abord bloqué le col de l'Échelle, à six kilomètres de la frontière franco-italienne, qu'ils considèrent comme un "point stratégique de passage des clandestins"

Leur action s'est déroulée sous la surveillance des forces de l'ordre qui n'ont procédé à aucune interpellation en l'absence de trouble à l'ordre public, selon la préfecture, pour laquelle il s'agissait "uniquement"d'une opération de communication. 

"Aucune plainte, ni aucun fait susceptible de qualifications délictuelles n'a été porté à ma connaissance à ce jour", a précisé le procureur Balland. Une centaine de militants, essentiellement français et italiens, ont par la suite franchi illégalement la frontière avec des migrants (une vingtaine selon le parquet, 10 de plus pour la préfecture) au col de Montgenèvre, situé à proximité. Empruntant des pistes de ski, ils se sont brièvement heurtés aux forces de l'ordre avant de rejoindre Briançon par la route, encadrés par la gendarmerie. 

La préfecture précise que certains des migrants ont depuis été reconduits en Italie. Dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait renvoyé dos à dos "ultra droite"et "ultra gauche"pour leurs "actions inacceptables", quelques heures avant l'adoption par les députés français en première lecture d'un projet de loi controversé sur l'asile et l'immigration. Il avait également annoncé l'envoi d'une centaine d'hommes en renfort pour faire respecter les frontières dans cette région. 

Info + 

 Depuis un an, les Hautes-Alpes connaissent un afflux de migrants, essentiellement d'Afrique de l'Ouest. En 2016, 315 personnes en situation irrégulière avaient été refoulées vers l'Italie, contre 1.900 en 2017.  En revanche depuis janvier, en raison notamment d'un enneigement  exceptionnel, "pratiquement aucun étranger en situation irrégulière n'a tenté de passer la frontière"via le col de l'Échelle, selon la préfecture.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Péchier, “un tueur en série” avec une clinique pour “terrain de jeu” selon la cour

Frédéric Péchier, condamné à la perpétuité pour 30 empoisonnements dont 12 mortels, s'est comporté comme "un tueur en série" avec pour "terrain de jeu" la clinique de Besançon où il exerçait comme anesthésiste, selon les motivations de la cour récupérées mardi 23 décembre 2025 par l'AFP.

L’ex-anesthésiste Frédéric Péchier a déposé une demande de mise en liberté

L'ancien anesthésiste Frédéric Péchier, condamné jeudi 18 décembre 2025 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir empoisonné 30 patients, dont 12 sont morts, a déposé une demande de mise en liberté dans l'attente de son procès en appel, a indiqué vendredi 19 décembre le parquet général de Besançon.

Frédéric Péchier jugé coupable : “La fin d’un cauchemar”, selon des parties civiles

VIDÉO • La cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025 dans l’affaire de Frédéric Péchier, après plus de trois mois de procès à Besançon. L’ex-anesthésiste est reconnu coupable pour les 30 chefs d’accusation. Il est condamné à la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité. Voici les réactions de parties civiles dont Nathalie Simard, victime en 2017, et d’Amandine Ihelen, fille de Damien Ihelen décédé en 2008.

Frédéric Péchier reconnu coupable : “L’un des plus grands criminels du siècle” selon Me Giuranna

VIDEO • La cour d’assises a reconnu l’ex-anesthésiste coupable pour tous les chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité ce jeudi 18 décembre 2025 à Besançon. Voici la réaction de Me Stéphane Giuranna, Me Frédéric Berna, avocats de parties civiles.

Procès Péchier : “Il n’y aucun point commun entre Frédéric Péchier et un serial killer” selon Me Schwerdorffer

VIDÉO • La cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025 dans l’affaire Péchier, après plus de trois mois de procès. Elle a reconnu l’ex-anesthésiste coupable pour les 30 chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Voici la réaction de son avocat, Me Randall Schwerdorffer.

Procès Péchier : “Une condamnation à la hauteur des crimes” pour l’avocat du jeune Tedy

VIDEO • Après plus de trois mois de procès, la cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025. Elle a reconnu Frédéric Péchier coupable pour les 30 chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Voici la réaction Me Archibald Celeyron, avocat du jeune Tedy. 

Besançon : Frédéric Péchier reconnu coupable d’empoisonnement

Ce jeudi 18 décembre 2025, après plus de 3 mois de procès en cour d’assise de Frédéric Péchier, les jurés ont rendu leur verdict en répondant à 60 questions concernant les 30 chefs d’accusation, soit 30 empoisonnements dont 12 mortels. Frédéric Péchier est reconnu coupable pour tous les chefs d’accusation et a été condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. 

Randall Schwerdorffer demande l’acquittement “purement et simplement” de Frédéric Péchier

Mise à jour à 16h56 + VIDÉOS • La plaidoirie de Me Randall Schwerdorffer a repris ce lundi 15 décembre à 13h30 devant la cour d’assises, dans le procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, survenus entre 2008 et 2016 à Besançon.

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.12
ciel dégagé
le 25/12 à 09h00
Vent
2.1 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
88 %