Assassinat de Razia Askari : le mari condamné à 30 ans de réclusion criminelle

Publié le 10/12/2021 - 14:51
Mis à jour le 10/12/2021 - 18:07

Rashid Askari, 41 ans, a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Doubs pour l’assassinat de sa femme Razia, qu’il avait égorgée en pleine rue à Besançon en 2018, ne supportant pas qu’elle le quitte.

La cour, qui a suivi les réquisitions du ministère public, a assorti la condamnation d'une période de sûreté des deux-tiers de la peine, et a prononcé le retrait total de son autorité parental, ainsi qu'une interdiction du territoire français à l'issue de son incarcération

"Il n'a pas accepté cette séparation, cela a généré une frustration intolérable pour lui", a déclaré l'avocat général Etienne Manteaux devant la cour d'assises du Doubs, avant de requérir 30 ans de réclusion assortis d'une période de sûreté des deux tiers, ainsi que le retrait total de son autorité parentale et l'interdiction du territoire français à l'issue de son incarcération.

"Il avait un projet homicide déterminé, il était décidée à la tuer et à rentrer dans un pays où il pourrait redevenir un homme dominant", a tancé le magistrat.

Jugé pour "assassinat" depuis mercredi, l'accusé, âgé de 41 ans, a reconnu avoir tué son épouse, mais il a réfuté avoir prémédité son geste. Il a minimisé sa responsabilité, accablant la jeune femme décédée, sa belle-famille et l'Etat français, au grand dam de ses fils qui n'attendaient de lui qu'une seule chose: "qu'il assume ce qu'il a fait à (leur) mère".

Le 30 octobre 2018, Razia Askari, 34 ans, rentrait dans un logement de l'association Solidarité femmes à Besançon où elle avait trouvé refuge, lorsque son mari l'a attaquée. Après l'avoir suivie, il lui avait asséné 19 coups de couteau et l'avait égorgée, avant de l'abandonnant dans une marre de sang.

"Elle est partie faire des courses, ses enfants ne l'ont jamais revue", a plaidé avec émotion Me Céline Party, conseil des deux fils du couple, âgés de 12 et 15 ans. Rashid Askari "devait leur donner de l'amour, il leur a pris ce qu'ils avaient de plus précieux. C'est le pire traumatisme", a souligné l'avocate.

Originaires d'Afghanistan, Razia Askari et ses enfants avaient rejoint l'accusé en 2017 pour s'installer en France.

Mais très vite, elle avait déposé sept plaintes contre son mari, à Marseille et à Besançon, pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées, viol et menaces de mort réitérées.

Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet 2018 une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Le Dr Péchier mis en examen pour 2 nouveaux cas d’empoisonnement et non 7

L'anesthésiste Frédéric Péchier, qui ne cesse de clamer son innocence, a été mis en examen mercredi 8 mars 2023 à Besançon pour deux nouveaux empoisonnements présumés de patients et se trouve désormais soupçonné de 26 cas au total, a annoncé le procureur de la République, rectifiant les propos de l'avocat de la défense.

Permanence vandalisée : le Mouvement Franche-Comté porte plainte

Le 6 ou 7 février 2022, des affiches sur la porte de la permanence du Mouvement Franche-Comté (MCF) avaient été bombardées de peinture rouge, place du 8 septembre à Besançon. Jean-Philippe Allebanch, le président du Mouvement Franche-Comté, a annoncé porter plainte pour atteinte à la propriété privée et au droit à la liberté d’opinion et d’expression, dans un communiqué de presse, reçu mardi 7 mars. 
 

Le Dr Péchier devant la juge pour huit nouveaux cas d’empoisonnements présumés

Frédéric Péchier, anesthésiste déjà mis en examen pour 24 empoisonnements de patients et qui clame son innocence, entame mercredi à Besançon une longue série d'auditions, notamment sur huit autres cas présumés qui pourraient lui valoir de nouvelles mises en examen. Libre sous contrôle judiciaire, il est attendu à 9h pour trois premiers jours d'auditions dans le bureau de la juge Marjolaine Poinsard, en charge de ce dossier d'instruction hors norme ouvert en janvier 2017, a indiqué à l'AFP
l'un de ses avocats, Me Randall Schwerdorffer.

Dijon : six faucheurs d’OGM condamnés à des amendes avec sursis

Six faucheurs d'OGM ont été condamnés, lundi 6 mars à Dijon, à une amende avec sursis de 800 euros chacun, pour destruction de colza supposé OGM, a-t-on appris auprès de leur avocat. Le tribunal correctionnel de Dijon a également condamné les six "faucheurs volontaires" à verser solidairement près de 11.800 euros de préjudice moral et dommages-intérêts. 

Une tentative d’assassinat en Haute-Saône mène à une énorme saisie à Besançon

Fusil d'assaut, drogue, véhicules volés, le procureur de la république de Besançon Étienne Manteaux est revenu lors d'une conférence de presse jeudi 2 mars au palais de justice de Besançon sur une série de perquisitions opérées le 28 février 2023 dans plusieurs quartiers bisontins. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.68
couvert
le 21/03 à 12h00
Vent
2.75 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
64 %