Meurtre de Théo Decouchant : une accusée nourrie aux réseaux sociaux qui a "déraillé"

Publié le 12/09/2024 - 15:34
Mis à jour le 12/09/2024 - 16:03

"Il y a deux Camille, celle de la vie réelle et celle des réseaux sociaux" : la cour d'assises a passé au crible jeudi 12 septembre 2024 à Vesoul la personnalité de Camille Anguenot, jugée pour le meurtre d’un prétendant dont elle avait caché le cadavre dans un placard.

 ©  © Google Street View
© © Google Street View

La jeune femme, âgée 20 ans, avait raconté mercredi devant le cour la nuit du meurtre de Théo Decouchant, 23 ans, et son passage à l'acte, le 29 novembre 2021. Ce soir-là, elle invite ce prétendant à passer la soirée chez elle, dans une petite commune de Haute-Saône, entre Vesoul et Besançon. Elle repousse ses avances, mais ils s'endorment ensemble dans son lit.

Dans la nuit, elle est réveillée par ses caresses, qu'elle repousse. "Il m'a dit: +Tu couches avec d'autres gars, pourquoi tu veux pas avec moi ?+ Ca m'a renvoyé que j'étais une fille facile" et "j'ai complètement déraillé", a confié la jeune femme devant la cour d'assises de la Haute-Saône. Elle saisit alors un couteau de cuisine, le poignarde au ventre, avant de l'achever en l'étranglant avec une cordelette.

"Il y a deux Camille : celle de la vie réelle et celle des réseaux sociaux"

"Le seul moment où elle dit non, elle a en face d'elle quelqu'un qui ne l'entend pas", analyse son avocate, Catherine Bresson. "Il y a deux Camille : celle de la vie réelle et celle des réseaux sociaux", où elle s'est créée une vie reluisante. Ce soir-là, "la Camille qui ne vit que pour les réseaux sociaux et pour les autres (...) se prend en face la réalité : je suis une fille facile", poursuit l'avocate qui voit ici une possible raison du passage à l'acte.

Le lendemain, même si elle n'a pas le permis de conduire, elle prend la voiture de sa victime et sa carte bleue pour faire de nombreux achats et aller retrouver un nouvel amant à Bordeaux. Elle continue ensuite sa vie comme si de rien n'était.

Elle dit vouloir fuir, mais un accident de voiture alors qu'elle est ensuite en route pour Paris met un terme à sa cavalcade et elle rentre finalement chez elle, où la police débarque une semaine après le meurtre et découvre le corps de Théo Decouchant emballé dans des sacs poubelle, caché dans un placard à balais.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.56
ciel dégagé
le 08/11 à 15h00
Vent
1.13 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
74 %