Couvre-feu avancé à 18h : des maires perplexes

Publié le 02/01/2021 - 13:51
Mis à jour le 02/01/2021 - 13:51

Quid de l’utilité d’avancer le couvre-feu dans 15 départements en France ? Les maires des villes concernées ont parfois du mal à comprendre en quoi avancer le couvre-feu de deux heures va réellement améliorer la situation sanitaire. De Besançon à Nancy en passant par Belfort, Metz ou Vesoul, petit d’horizon des réactions de plusieurs maires de l’est de la France.

illustration  © D Poirier
illustration © D Poirier

Dès ce samedi, environ 6 millions de Français ne pourront plus sortir de chez eux après 18h, sauf dérogations.

Anne vignot a admis sur France info la nécessité de prendre des mesures sanitaires en raison de la très grande tension sur des hôpitaux qui vivraient très mal arriver la troisième vague. Mais elle pense que le principal de la circulation du virus se fait en journée.

La maire EELV de Besançon pose donc la question de l'intérêt d'avancer le couvre-feu à 18h "Les commerçants nous ont dit au départ être contents de ne pas être confinés et qui s’il fallait passer par un couvre-feu plus tôt, il faudra le faire (...) Mais en réduisant les plages horaires des activités commerciales, on sait qu’on va concentrer les flux et on a vu ces derniers week-ends que les grandes surfaces en particulier ne jouent pas le jeu. Les clusters, on les imagine dans les centres commerciaux. Du coup, la mesure ne semble pas toujours très appropriée..."

Le maire LR de Metz François Grosdidier a été plus radical en estimant que la mesure était inadaptée estimant que "le seul coup de frein" qui fonctionne reste le confinement. Pour lui, le couvre-feu à 18  ne sert "à rien, sauf à tuer plus sûrement les commerces qui vivent encore..."

Mesure trop tardive ?

"Le couvre-feu est une mesure qui me semble relativement tardive et peut-être insuffisante, mais espérons qu'il produise des effets", a pour sa part déclaré Mathieu Klein quelques jours après avoir plaidé pour un reconfinement local, comme d'autres élus du Grand Est, dont le président (LR) de la région Jean Rottner et le maire (LR) de Reims, Arnaud Robinet.

Damien Meslot, le maire LR de Belfort, estime que cette mesure sera inefficace et qu'il impérieux d'accélérer la campagne de vaccination.

"On a rajouté deux heures de couvre-feu, on aura surement un impact dans le bon sens dans 15 jours-trois semaines, mais probablement très modeste", a estimé samedi sur BFMTV Frédéric Adnet, chef des urgences de l'hôpital Avicennes de Bobigny.

Face à une situation sanitaire "dégradée" le maire de Nice Christian Estrosi avoue pour sa part qu'"il n’y avait que deux solutions: le confinement total des habitants des Alpes-Maritimes, ou bien les laisser libres jusqu’à 18?heures (...) Entre ces deux maux, on a choisi le moindre mal pour permettre à l'économie locale de tourner".

"On peut être perplexe afin de savoir si cette mesure est vraiment à même de ralentir la circulation du virus" admet Alain Chrétien le maire Agir de Vesoul. "Mais un reconfinement général aurait été très mal vécu sur le plan social, économique et psychologique. Quel choix avait le gouvernement ? Au-delà, je pense qu'il faut s'en remettre à l'avis du conseil sanitaire qui a une vue d'ensemble. A nous d'accompagner cette mesure, mais aussi d'accompagner les habitants les plus fragilisés par cette crise..." conclut l'édile.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Politique

Arraisonnement du Madleen : appel à mobilisation pour la libération des détenus le 14 juin à Besançon

Deux collectifs bisontins, le Collectif Palestine élargi de Besançon et Palestine Amitié, ainsi que Besançon L’insoumise, ont lancé un appel à la mobilisation le 14 juin 2025 pour demander la libération immédiate des membres encore détenus du bateau humanitaire Le Madleen, arraisonné par les autorités israéliennes.

Sondage : Êtes-vous pour ou contre l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ?

Suite à l’agression mortelle d’une surveillante dans un collège à Nogent (Haute-Marne), Emmanuel Macron a annoncé vouloir interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. En cause : une montée de la violence chez les jeunes. Et vous, êtes-vous pour ou contre ? C’est notre sondage de la semaine…

Table ronde sur l’avenir de l’oncologie au Mittan : un rendez-vous politique et sanitaire fixé au 24 juin

Une table ronde ministérielle sur le devenir du site d’oncologie du Mittan (de l'Hôpital Nord Franche-Comté) aura lieu le 24 juin 2025 à Montbéliard, à l’initiative des députés Matthieu Bloch (LR), Géraldine Grangier (RN) et Emeric Salmon (RN). Ce rendez-vous réunira autour de Yannick Neuder, ministre de la Santé, plusieurs acteurs institutionnels locaux.

François Rebsamen mobilise les préfets pour alléger les contraintes pesant sur les collectivités territoriales

Dans une volonté de simplifier l’action publique locale, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a adressé une circulaire à l’ensemble des préfets, les invitant à devenir des acteurs moteurs dans la recherche de solutions concrètes au service des collectivités territoriales.

Des syndicats dénoncent les violences sexistes visant les femmes engagées en politique

L’Intersyndicale Femmes FSU et Solidaires du Doubs, avec le soutien des syndicats étudiants Unef et Solidaires étudiant·e·s, a publié un communiqué le 31 mai 2025 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes engagées dans la sphère publique, en particulier en politique, telles que Anne Vignot depuis le début de son mandat et Séverine Véziès.

Municipale à Besançon : le Parti radical de gauche précise sa position sur l’union de la gauche et sans LFI

Dans un communiqué diffusé ce lundi 2 juin, la référente départementale du Parti Radical de Gauche (PRG) dans le Doubs, Salima Inezarene, a précisé la position de sa formation politique concernant la prochaine élection municipale à Besançon et l’initiative lancée par la maire sortante Anne Vignot en faveur d’un rassemblement de la gauche.

Municipale 2026 : le PS et Place Publique pour une union de la gauche à Besançon mais sans LFI

À la suite d’échanges que les deux organisations ont tenus en milieu de semaine dernière, et faisant écho à la rencontre du 1er juin ouvert à l’ensemble des partis de gauche et initiée par la maire écologiste sortante Anne Vignot, le Parti socialiste et Place publique ont clarifié leur position quant à la prochaine élection municipale 2026 de Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.52
peu nuageux
le 16/06 à 21h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
71 %