Covid-19 : le radiologue et sénateur de Côte-d'Or Alain Houpert fait appel de sa suspension après avoir

Publié le 05/12/2022 - 17:10
Mis à jour le 05/12/2022 - 15:57

Le radiologue Alain Houpert, également sénateur LR de Côte-d'Or, a annoncé lundi 5 décembre 2022 faire appel de sa suspension par l'Ordre des médecins, pour "fautes déontologiques", après avoir notamment défendu un traitement à base de miel, de vitamine D et d'hydroxychloroquine contre le Covid-19.

La Chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Bourgogne Franche-Comté (CDPI), qui a infligé en novembre à Alain Houpert une interdiction d'exercer la médecine de 18 mois, dont neuf avec sursis, "est venu dépouiller de sa liberté d'expression un élu d'opposition", estime le sénateur dans un communiqué de son avocat, Me Thomas Benages. L'élu fait donc appel de cette décision devant la Chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins, appel qui suspend sa condamnation.

La CDPI a considéré que le Dr Houpert "ne pouvait bénéficier d'une liberté d'expression étendue par ses fonctions de parlementaire, et qu'il s'était exprimé, avant tout, en sa qualité de médecin", selon le communiqué de son avocat. "Or nous considérons que la CDPI a rendu des décisions qui violent un principe fondamental de notre démocratie : la liberté d'expression des parlementaires de l'opposition", poursuit le texte.

Selon l'avocat du sénateur, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) "est venue affirmer la nécessité d'un contrôle strict des ingérences dans la liberté d'expression des parlementaires de l'opposition" dans un arrêt de 1992 "qui affirme qu'il ne suffit pas que des propos soient tenus à la tribune du Sénat pour que ceux-ci soient protégés, mais que les propos d'un sénateur sont protégés par la liberté d'expression, quel que soit le lieu de leur expression".

Les propos qui ont valu à Alain Houpert d'être sanctionné "visaient à critiquer la politique sanitaire mise en place par le gouvernement" pendant la crise du Covid-19, affirme l'avocat. La CDPI avait justifié sa décision en dénonçant l'"attitude quasi irresponsable" du radiologue, qui avait signé et relayé sur Twitter le manifeste "Laissons-les prescrire" défendant un traitement à base de miel, de vitamine D et d'hydroxychloroquine notamment.

La Chambre avait également condamné son apparition dans le documentaire complotiste "Hold Up", dans lequel le sénateur avait invité "tous les médecins à se rebeller".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Procès Péchier : énumération complète et chronologique de l’audience de ce lundi

+ interview vidéo des avocats de la défense • L’après-midi du 8 septembre 2025 a été consacrée à une présentation concise des faits reprochés à l’accusé, Frédéric Péchier. Une lecture à trois voix effectuée par la présidente Delphine Thieberge aidée de ses deux assesseurs et qui durera près de 3 heures 30 au tribunal de Besançon.

Procès Péchier : ”J’ai un dossier qui m’a convaincu de sa culpabilité” (Me Berna)

Le procès de Frédéric Péchier a commence ce lundi 8 septembre au palais de justice de Besançon. Après une longue matinée durant laquelle les 170 témoins et experts ont été appelés, ainsi que l’ensemble des 156 parties civiles, Me Frédéric Berna, avocat de plusieurs familles de victimes s’est exprimé à la sortie de l’audience.

Silencieux et stoïque, le Dr Péchier entre dans son procès hors normes

Ce lundi 8 septembre 2025 à Besançon s’est ouvert le procès du Docteur Frédéric Péchier, accusé de 30 faits d’empoisonnement dont 12 mortels. La première journée de procès était réservée à la constitution des jurés, le renouvellement de constitution des parties civiles, l’appel des témoins et experts. L’après-midi a été consacrée à la restitution concise des faites reprochés à l’accusé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.66
couvert
le 16/09 à 03h00
Vent
3.41 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
92 %