"Disparues de Saône-et-Loire": Pascal Jardin jugé en appel pour le meurtre de Christelle Blétry

Publié le 20/09/2018 - 09:21
Mis à jour le 20/09/2018 - 09:59

Condamné à la perpétuité en 2017 pour le viol suivi du meurtre de 123 coups de couteau de Christelle Blétry, l’une des « disparues de Saône-et-Loire », plus de vingt ans après les faits, Pascal Jardin est jugé en appel à partir de jeudi aux assises de la Côte-d’Or.

Le corps de la lycéenne de 20 ans avait été retrouvé le 28 décembre 1996 au bord d’une route de campagne à Blanzy, en Saône-et-Loire. L’affaire avait été à l’origine d’une mobilisation autour de plusieurs dossiers similaires, connus depuis sous le nom des « disparues de Saône-et-Loire ».

Le 2 février 2017, la cour d'assises de Saône-et-Loire avait prononcé une peine de réclusion criminelle à perpétuité, suivant les réquisition de l'avocat général qui décrivait "un meurtre d'une sauvagerie inouïe". M. Jardin, qui avait nié pendant les neuf jours du premier procès être l'auteur du crime, a fait appel de cette décision.

Sollicité par l'AFP, Me Bruno Nicolle, l'un des avocats de l'accusé en appel, s'est refusé à tout commentaire avant le procès, prévu jusqu'au 4 octobre à Dijon. Pascal Jardin avait été confondu en 2014 par son ADN, après une enquête de 18 ans qui n'avait pas abouti. Des traces de sperme avaient notamment été découvertes sur les vêtements de Christelle Blétry lors d'une nouvelle analyse. Son empreinte génétique avait été consignée au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) dix ans plus tôt, après une tentative d'agression sexuelle avec arme, pour laquelle il avait été condamné à un an de prison ferme.

L'ouvrier agricole, qui avait refait sa vie dans les Landes, avait d'abord avoué le crime en garde à vue puis devant le juge d'instruction, avant de se rétracter, reconnaissant simplement une relation sexuelle consentie. L'association Christelle, fondée à l'époque des faits autour de la famille Blétry, regroupe les familles d'une dizaine de jeunes filles tuées dans la région depuis les années 1980.

Plusieurs dossiers ont été rouverts sous son impulsion et celle de ses avocats parisiens, Didier Seban et Corinne Herrmann, ceux-ci réclamant des vérifications et de nouvelles expertises. En 2016, Jean-Pierre Mura avait ainsi été condamné en appel à vingt ans de réclusion pour le meurtre, en 1986 au Creusot, d'une collégienne, Christelle Maillery.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Procès Péchier : énumération complète et chronologique de l’audience de ce lundi

+ interview vidéo des avocats de la défense • L’après-midi du 8 septembre 2025 a été consacrée à une présentation concise des faits reprochés à l’accusé, Frédéric Péchier. Une lecture à trois voix effectuée par la présidente Delphine Thieberge aidée de ses deux assesseurs et qui durera près de 3 heures 30 au tribunal de Besançon.

Procès Péchier : ”J’ai un dossier qui m’a convaincu de sa culpabilité” (Me Berna)

Le procès de Frédéric Péchier a commence ce lundi 8 septembre au palais de justice de Besançon. Après une longue matinée durant laquelle les 170 témoins et experts ont été appelés, ainsi que l’ensemble des 156 parties civiles, Me Frédéric Berna, avocat de plusieurs familles de victimes s’est exprimé à la sortie de l’audience.

Silencieux et stoïque, le Dr Péchier entre dans son procès hors normes

Ce lundi 8 septembre 2025 à Besançon s’est ouvert le procès du Docteur Frédéric Péchier, accusé de 30 faits d’empoisonnement dont 12 mortels. La première journée de procès était réservée à la constitution des jurés, le renouvellement de constitution des parties civiles, l’appel des témoins et experts. L’après-midi a été consacrée à la restitution concise des faites reprochés à l’accusé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.21
couvert
le 16/09 à 09h00
Vent
4.65 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
89 %