Besançon :
- le réseau Ginko subit quelques perturbations depuis 6h30 en raison du mouvement des Gilets-Jaunes
- Le dépôt de bus de Planoise serait bloqué selon des témoins
Ecole-Valentin (RN 57) : barrage filtrant dans les deux sens sur l'échangeur de l'A36. Circulation fortement perturbée
Chateaufarine : barrages filtrants aux ronds-points de la zone commerciale depuis 8h du matin. Importants bouchons
Rond-Pont Larnod --> Quingey : barrage filtrant
Isle-sur-le-Doubs
Busy (RN 83) : dans les deux sens sur le giratoire
Lure (RN 19) : Barrage filtrant dans les deux sens sur échangeur
A36 : péageSaint-Maurice gratuit en direction de Montbéliard
"Radars aveuglés"
Partout en France, les "gilets jaunes" invitent leurs soutiens à de nombreuses actions contre les institutions, en murant les centres des impôts ou en "aveuglant" les radars.
GiletsJaunes 1er décembre - Curated tweets by maCommune
Combien seront-ils ?
Déstabilisé, le gouvernement peine encore à établir le dialogue avec ce mouvement protéiforme. Vendredi, une réunion à Matignon avec le Premier ministre Edouard Philippe a tourné au fiasco: seuls deux "gilets jaunes" y ont participé et l'un d'eux a rapidement quitté les lieux faute d'avoir obtenu que la rencontre soit diffusée en direct.
Quinze jours après l'acte de naissance des "gilets jaunes", les autorités guetteront donc avec attention l'ampleur de la mobilisation samedi. La première journée nationale, le 17 novembre, avait réuni 282.000 personnes, et la deuxième 106.000 selon les chiffres officiels.
Malgré l'annonce par le chef de l'Etat Emmanuel Macron de prochaines mesures pour répondre à la "colère légitime" des manifestants, le mouvement qui a essaimé hors de tout cadre syndical ou politique montre encore des signes de dynamisme.
La pétition lancée par une des figures des "gilets jaunes" "pour une baisse des prix du carburant" a dépassé le million de signataires et la mobilisation reste soutenue par une grande majorité de Français, selon les sondages.
Nouveaux soutiens
Samedi, l'épicentre de la mobilisation devrait une nouvelle fois se situer sur les Champs-Elysées, qui seront piétonnisés et feront l'objet d'un quadrillage "hermétique", selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner: toute personne qui voudra s'y rendre devra se soumettre à un contrôle d'identité et à une fouille.
Par crainte d'incidents, des panneaux de bois ont déjà été apposés vendredi sur certaines vitrines tandis que le mobilier de chantier a été déblayé afin d'éviter qu'il ne serve de projectile.
Le dispositif policier pourrait mobiliser environ 5.000 hommes des forces mobiles dans la capitale, où sont par ailleurs prévus une manifestation de la CGT et un rassemblement contre la hausse des frais pour les étudiants étrangers.
"Nous savons que l'ultra-gauche et l'ultra-droite (...) se mobilisent pour venir une nouvelle fois casser", a affirmé jeudi M. Castaner. Le 24 novembre, la manifestation parisienne avait pris une tournure violente, avec des jets de pavé auxquels les forces de l'ordre avaient répliqué avec des gaz lacrymogène et des lances à eau. 103 personnes avaient au total été interpellées et plusieurs dizaines ont, depuis, été présentées à la justice. Les dégâts atteignent "déjà plus d'un million d'euros", a affirmé sur France Bleu Paris Colombe Brossel, adjointe à la maire de Paris en charge de la Sécurité.
Malgré ces incidents, le mouvement continue d'engranger des soutiens très divers.
Trois collectifs de banlieue appellent ainsi à se joindre samedi aux "gilets jaunes" à Paris pour défendre les "quartiers populaires", dont Banlieues respect, créé en 2005 lors des émeutes urbaines, et le comité Adama.
Du côté de l'ultradroite, l'Action française a indiqué à l'AFP attendre au moins 300 sympathisants sur les Champs-Elysées tandis que le groupuscule identitaire "Le Bastion Social" invite ses "adhérents" à se rendre dans la capitale.
Un "rassemblement des artistes" est par ailleurs prévu devant la salle de l'Olympia à 14H00, à l'initiative de l'humoriste Gérald Dahan: "Les braves gens sont en mouvement, pacifiquement", explique-t-il, mais "subissent l'amalgame avec les casseurs, et avec les extrêmes".
La grogne s'est étendue au-delà des frontières puisqu'à Bruxelles, deux véhicules de police ont été incendiés vendredi à la fin d'une manifestation d'environ 300 "gilets jaunes", la première du genre organisé dans la capitale belge.
(Avec AFP)