Haute-Saône: un homme jugé pour le meurtre de sa femme, dissimulé pendant près d'un an

Publié le 26/04/2018 - 12:46
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:01

Le procès d’un chauffeur routier de 56 ans, Eric Desnoue, s’est ouvert ce jeudi 26 avril 2018 à Vesoul: pendant près d’un an, il avait dissimulé avoir tué sa femme et avait refait sa vie, avant d’être confondu par les gendarmes.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Jugé jusqu'à vendredi pour "meurtre sur conjoint" par la cour d'assises de Haute-Saône et du Territoire de Belfort, il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

"C'est moi qui ai donné la mort à ma femme, mais c'était tout à fait involontaire", a déclaré l'homme posé, au crâne dégarni et au visage impassible, au début de l'audience.Le 28 août 2013, M. Desnoue avait signalé la disparition de sa femme à la gendarmerie, jouant les maris éplorés. Mais très vite, le chauffeur routier avait utilisé l'argent de son épouse et refait sa vie avec sa maîtresse, avec laquelle il pratiquait l'échangisme.

Face aux éléments trouvés par la police, il avoue

Après plusieurs mois d'investigations, les enquêteurs de la gendarmerie ont découvert au domicile du couple, grâce au révélateur Bluestar, d'importantes traces de sang appartenant à la victime dans deux chambres, sur le palier de l'escalier, dans l'escalier et au sous-sol.

Placé en garde à vue en juin 2014, M. Desnoue avait finalement reconnu être responsable du décès de son épouse et indiqué où retrouver ses ossements.

Un "coup d'épaule" mortel

Le chauffeur routier a expliqué avoir donné un coup d'épaule à sa femme qui est tombée dans l'escalier menant au sous-sol, lors d'une dispute conjugale à leur domicile à Bourogne (Territoire de Belfort), dans la nuit du 27 au 28 août 2013.

Constatant sa mort, il avait mis le corps dans des sacs poubelle et l'avait déposé dans un bois, avant de rentrer nettoyer les traces de sang.

L'état de décomposition du corps n'a pas permis de confirmer ou d'infirmer la description des faits donnée par le suspect. Le crâne de la victime ne montrait pas de stigmates pouvant correspondre à une chute.

Des éléments étranges avant les faits

Quelques mois avant son décès, la victime avait été opérée pour une ablation de l'estomac. D'après les conclusions des médecins, elle avait ingéré un produit de type "Destop". Mais contrairement à ses autres tentatives de suicide, elle avait catégoriquement nié avoir bu un tel produit.Les analyses de l'ordinateur de M. Desnoue ont montré qu'il avait effectué des recherches sur internet sur les substances dangereuses et mortelles pour l'homme.

Les femmes restent en France les premières victimes des violences au sein des couples: selon les statistiques du ministère de l'Intérieur, 123 ont été tuées par leur compagnon, ex-compagnon ou amant en France en 2016, soit une tous les trois jours.

(Selon AFP) 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.99
partiellement nuageux
le 17/09 à 18h00
Vent
1.45 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
79 %