Jack Varlet place son "homme cristal" au cœur du Haut-Doubs

Publié le 30/05/2013 - 12:42
Mis à jour le 30/05/2013 - 14:09

Pour son deuxième roman « L’homme cristal« , le photographe franc-comtois Jack Varlet a souhaité situer l’intrigue dans le Doubs. Et faire du lac Saint-Point l’un des principaux personnages de cette fiction dans laquelle un homme tente d’élucider le plus grand drame de sa vie, la perte de son épouse, pour pouvoir se reconstruire.

roman

Il a depuis quelques jours l’idée de son troisième roman dans la tête. L’action se situera en Islande… où il n’a encore jamais mis les pieds. Pour le deuxième, paru en mars dernier, le photographe Jack Varlet, installé à Voray-sur-l’Ognon, non loin de la capitale comtoise, a choisi le Doubs. Plus exactement la région du lac Saint-Point et Besançon.

Le lac, un personnage à part entière

"Ca fait longtemps que je voulais faire quelque chose sur Port Titi et le lac Saint-Point, raconte-t-il. Ce lac a un côté polyforme et c’est ça que j’aime bien. Parfois, il est pris dans la glace et on peut marcher dessus, parfois il est couvert de brume et paraît très mystérieux, parfois encore il a des airs de côte d’Azur... Quand on y monte depuis Besançon, on ne sait jamais ce qu’on va trouver. Du coup, j’en ai fait un personnage à part entière du roman. Il a une place muette, mais une réelle présence et joue un vrai rôle."

Si l’action se déroule à 75% à Malbuisson et dans les environs, elle se situe aussi à Besançon, notamment en lien avec le monde de l’art. Harry, qui a perdu sa femme Beth il y a 9 ans, essaye de comprendre ce qui s’est passé. "Il n’a pas la mémoire des faits au moment de cette disparition, il a un blanc, explique Jack Varlet. Il y a un petit côté enquête policière. Il va s’aider de différents personnages pour essayer de reconstruire sa propre vie. J’ai tenu à ce que les seconds rôles aient autant d’importance qu’Harry qui joue le premier rôle. Tous évoluent dans le roman, ils peuvent être sympathiques au lecteur par moments, puis désagréables. C’est comme dans la vie, on n’est pas toujours de la même humeur.

Des personnages qui vivent leurs propres vies

"Ce sont en fait les rapports humains qui servent de fil rouge à l’intrigue. Je suis parti d’un petit truc dans les rapports humains que je ne peux pas dévoiler, parce que tout est construit pour que le lecteur ne le découvre qu’à la dernière page", signale l’auteur. "Construit" est bien le terme. Il n’a en effet pas laissé ses phrases vagabonder au hasard, au fil des pages. "J’ai passé un an et demi à écrire ce roman et autant à le retravailler, révèle-t-il. Quand j’écris, j’écris très vite et je tombe dans une espèce d’état d’abandon. Souvent le récit m’échappe. J’aime bien quand les personnages m’étonnent, qu’ils ont une vraie vie, qu’ils décident d’eux-mêmes ce qui leur arrive. Même si après je dois me débrouiller comme un beau diable pour les ramener dans le corps du récit. Une fois que tout a été écrit, j’ai beaucoup retiré et essayé de faire des phrases courtes pour qu’il y ait une lisibilité, une clarté. Quant tout est mouvant, il faut qu’il y ait une vraie structure pour ne pas perdre le lecteur et surtout lui donner envie de ne pas lâcher le roman jusqu’à la dernière page."

Certains lecteurs de "L’homme cristal" lui ont dit que, une fois le nez dedans, ils n’avaient pas pu décrocher. "Et ça c’est vraiment une grande fierté pour moi ", souligne-t-il !

En pratique

Jack Varlet, "L’homme cristal", Editions du Belvédère, mars 2013, 288 pages. 18 euros.

A propos du premier roman de Jack Varlet, "Neige perdue", lire l'article ci-dessous.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

“Fibra”, une exposition qui invite à repenser l’architecture au Musée des maisons comtoises

Installée au musée des maisons comtoises de Nancray jusqu’au 3 novembre 2024, l’exposition "Fibra" montre des types très variés de construction dans le monde aussi bien dans la forme que dans les matériaux utilisés. Florence Coutier, conservatrice du patrimoine au musée, nous en parle…

Législatives 2024 : à Besançon comme en France, les lieux de musiques actuelles appellent à faire barrage à l’extrême droite

Dans un communiqué de la Fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima) diffusé vendredi 14 juin 2024, le monde des arts et de la culture appellent à se mobiliser aux élections législatives pour ”faire barrage à l’extrême droite”. Un texte relayé notamment par La Rodia et Le Bastion à Besançon.

Fête de la musique 2024 : le programme des festivités à Besançon

Cette année encore, le 21 juin 2024 les rues et places de Besançon accueilleront musiciens et visiteurs à l’occasion de la fête de la musique. Concerts sur scène, ou dans les rues, les conséquences sur la circulation au centre-ville, voici tout ce qu’il faut savoir sur cette Fête de la musique 2024 à Besançon !

80 ans du Débarquement en Normandie : un Bisontin est sur place…

Quelques jours après la remise de documents historiques au musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, Nicolas Guillaume-Lamarre a reçu une invitation du ministère de la Défense et des Armées pour assister à la grande cérémonie internationale commémorative du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. Il partage, avec nous, ses photos de l'évènement qui s’est tenu jeudi 6 juin 2024.

Ce qui change à Détonation 2024...

VIDÉO • L’équipe de La Rodia s’est réunie mardi 4 juin 2024 pour dévoiler la programmation, mais aussi les grands changements de la 11e édition de son festival Détonation qui se déroulera pendant trois jours en septembre prochain. Voici tout ce que vous devez savoir sur le nouveau chapitre de cet évènement incontournable de la rentrée bisontine.

Habemus Bastard, la BD pas très catholique d’un curé en cavale dans le Jura

L’auteur bisontin Jacky Schwartzmann a récemment collaboré avec l’auteur, scénariste et illustrateur Sylvain Vallée pour sortir une nouvelle bande dessinée intitulée Habemus Bastard. En librairie depuis le 3 mai 2024, celle-ci raconte l’histoire d’un homme de main qui n’a rien trouvé de mieux qu’une soutane pour passer incognito et se cacher des hommes qui veulent lui faire la peau. Dans ce premier tome, la plume de Schwartzmann et la palette de Vallée s’associent pour délivrer la bonne parole et partager l’écriture de ce polar aussi original que drôle. 

Où sortir cet été dans le Grand Besançon ?

Ce lundi matin, il était encore difficile à croire que l’été approche avec son lot d’animations de plein air… Et pourtant ! Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, Pierre Contoz, président du musée des Maisons comtoises, Benoît Vuillemin, vice-président de GBM en charge de l’attractivité et du tourisme, Patrice Hennequin, président de l’Office de tourisme et des congrès de GBM et François Bousso, conseiller communautaire GBM délégué à l’éco-tourisme, se sont réunis pour lancer officiellement la saison touristique estivale du territoire.

Tag de “L’Origine du monde” de Gustave Courbet : l’organisatrice de l’action mise en examen…

La performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, qui avait revendiqué être à l’origine d’une action début mai au Centre Pompidou-Metz où cinq œuvres, dont le tableau "L’origine du monde" de Courbet, ont été taguées et une autre dérobée, a été mise en examen, a-t-on appris lundi 3 juin 2024 auprès du parquet de Metz.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.81
légère pluie
le 16/06 à 18h00
Vent
2.16 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
68 %