Jura : 25 ans de réclusion pour avoir fracassé le crâne de sa compagne

Publié le 27/03/2025 - 08:37
Mis à jour le 27/03/2025 - 08:26

Un ancien transporteur routier a été condamné mercredi 26 mars 2025 par la cour d'assises du Jura à 25 ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne en 2022, dont il avait fracassé le crâne lors d’une dispute.

image d'archives © Hélène Loget
image d'archives © Hélène Loget

"Est-ce ainsi que les femmes meurent ? D'un fracas crânien ? La tête disloquée sous les coups contre le carrelage pour avoir affirmé son souhait de mettre fin à une relation qui était synonyme pour son compagnon de gîte et de couvert gratuits ?" a interrogé l'avocate générale, Julie Fergane, avant de requérir 30 ans de réclusion criminelle. Dans son réquisitoire, la magistrate a souligné "la rage criminelle" de Guillaume Buffet, "dont la vie prend l'eau de son propre fait et qui trouve dans le corps disloqué de sa compagne un exutoire facile".

Sylveline Lacroix, 49 ans, factrice de profession, était rentrée du travail le 18 août 2022 dans sa maison, à Alièze (Jura) et avait trouvé Guillaume Buffet totalement ivre. "Elle m'a reproché de ne plus avoir de travail, de boire", s'est remémoré l'homme de 43 ans devant la cour. "J'ai tapé sa tête par terre plusieurs fois, je voulais qu'elle s'arrête de parler", a-t-il confié, assurant "regretter" son crime "tous les jours".

Des sms pour faire croire que la victime était encore vivante

À sept reprises, selon l'autopsie, il a frappé la tête de Sylveline sur le carrelage, dans un "fracas crânien" particulièrement violent qui l'a tuée. Le compagnon possessif a ensuite déployé des "stratégies sordides" pour se débarrasser du corps, qu'il a tenté de découper avant de le cacher dans la grange, et de vivre sept jours à ses côtés, note encore l'avocate générale. Il a envoyé des SMS depuis le téléphone de la victime pour faire croire qu'elle était encore vivante.

"C'est l'histoire d'un homme paumé, sans racines, qui ne sait comment se construire et comment vivre", a plaidé l'avocat de l'accusé, Me Yannick Gay. "Il a perdu pied car il avait peur de tout perdre, il a agi par réflexe plus qu'à dessein." Cet ancien enfant placé, aux carences affectives importantes, nourrissait des relations utilitaires avec ses compagnes. Il a agi dans "un état de colère, ne pouvant supporter la menace d'une séparation avec le risque d'être à nouveau SDF", selon l'expert psychiatre.

Le corps de Sylveline Lacroix, femme travailleuse et appréciée, avait été découvert plus d'une semaine après sa mort.

Guillaume Buffet, qui avait laissé dans la maison deux mots s'accusant du crime avant de s'enfuir, s'était finalement rendu à la police municipale à Carnon, dans l'Hérault.

(AFP)

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