Selon le communiqué de presse, ces élus ont suggéré de ”déplacer la boutique Jeanne Antide de Battant, maillon essentiel dans l'accueil et l'accompagnement des personnes en situation de très grande précarité”. LFI juge cette idée ”démagogique” et estime qu’elle ”instrumentalise grossièrement l'inquiétude légitime et le ras le bol des habitantes du quartier Battant face à la dégradation de leur cadre de vie”.
Le parti pointe un risque de stigmatisation : ”elle remet en cause l'engagement quotidien des acteurs associatifs et agents municipaux, à qui nous apportons notre soutien et nos encouragements à poursuivre leur travail précieux et difficile.”
"L’incohérence de l’action et des positions" des élus
LFI dénonce ”une analyse biaisée” de la droite locale et affirme que ”la pauvreté ne se déplace pas, elle se combat et, fidèle à l'histoire et aux valeurs de la ville, à Besançon, nous devons la combattre pied à pied et jour après jour”.
Le communiqué met en cause la cohérence politique des élus visés. Il décrit Laurent Croizier comme ”un soutien constant du Président Macron dont les 2 quinquennats auront été marqués par une fragilisation sans précédent du monde associatif", rappelant que ”la France de Macron, c'est 9,8 millions de pauvres, avec une hausse dramatique de +650 000 personnes rien qu'en 2023”.
Concernant Ludovic Fagaut, premier vice-président du Conseil départemental du Doubs chargé du retour à l'emploi, LFI lui reproche d’avoir ”supprimé, entre autres, le Service Insertion de l'ADDSEA chargé de salarier et d'accompagner les jeunes aux parcours chaotiques”. Le communiqué ajoute que ”peut-être ignorent-ils tous deux, par exemple, que près de 40% des sans domicile fixe sont d'anciens enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance ?”
Le communiqué souligne ”l’incohérence de l’action et des positions” de ces deux élus, mais aussi du Rassemblement national"qui vote majoritairement main dans la main avec la macronie.”
Quatre priorités pour répondre à la précarité
Le texte appelle à dépasser les polémiques en période pré-électorale : ”Espérons que la campagne municipale qui s'ouvre donnera lieu à l'élaboration de programmes crédibles et à des échanges et propositions plus sérieuses.”
Enfin, LFI rappelle ses propres axes d’action concernant la situation à Battant et la boutique Jeanne Antide. Quatre priorités sont mises en avant :
- "Continuer à soutenir ces structures d’accompagnement" ;
- ”Lutter contre la précarité et ses conséquences” ;
- ”Garantir le droit à la sûreté et à la tranquillité publique des habitant-es” ;
- ”Soutenir les initiatives citoyennes qui font vivre le quartier”.