La relaxe partielle de l'ex-magistrat dijonnais qui proposait de violer sa fille retoquée

Publié le 23/06/2023 - 08:09
Mis à jour le 23/06/2023 - 08:26

La Cour de cassation a cassé un arrêt de cour d'appel relaxant partiellement un ancien magistrat de Dijon, qui avait proposé à des internautes de violer sa fille de 13 ans, a-t-on appris jeudi. 

 © Ekaterina  BOLOVTSOVA
© Ekaterina BOLOVTSOVA

Olivier Bailly, vice-président du tribunal judiciaire de Dijon au moment des faits, radié depuis de la magistrature, avait proposé sur des sites libertins des relations sexuelles avec sa fille de 13 ans entre octobre 2019 et juin 2020, sans toutefois passer à l'acte.

En première instance, le tribunal correctionnel de Besançon l'avait condamné en mars 2022 à deux ans de prison, dont un ferme, pour "instigation à la corruption de mineur non suivie d'effet" et pour "instigation à commettre un viol et une agression sexuelle sur mineur non suivie d'effet". 

Puis en septembre dernier, la cour d'appel de Besançon l'avait reconnu coupable du premier chef, mais l'avait relaxé pour le second en raison d'un problème de qualification pénale. Ce père de trois enfants avait vu sa peine ramenée à deux ans de prison avec sursis.

Dossier renvoyé devant la cour d'appel de Paris

Saisie par le procureur général de la cour d'appel de Besançon, la Cour de cassation a décidé le 7 juin de casser la relaxe de l'infraction "d'incitation à la commission d'un viol", tout en maintenant la déclaration de culpabilité pour incitation à la corruption d'un mineur.

Elle a renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Paris.

L'affaire avait démarré en octobre 2019 lorsque l'utilisateur d'un site libertin avait signalé qu'un homme proposait d'associer sa fille, âgée alors de 12 ans, à des ébats sexuels avec sa femme.

Sans antécédent judiciaire ni problème d'addiction, le magistrat avait reconnu avoir écrit ces messages mais évoquait des "fantasmes (...) jamais concrétisés". Sa proposition n'avait pas été suivie d'actes et son épouse, également magistrate, avait été mise hors de cause à l'issue de sa garde à vue.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Renforts pour la justice : combien de recrutements supplémentaires pour Besançon d’ici 2027 ?

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, s’est rendu au tribunal judiciaire d’Annecy le 28 mars 2024 pour dévoiler la répartition des effectifs supplémentaires au sein de chaque cour d’appel et de chaque tribunal judiciaire. À Besançon, 21 effectifs supplémentaires sont prévus entre le tribunal judiciaire et la cour d'appel.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.1
légère pluie
le 28/04 à 21h00
Vent
1.99 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
95 %