L'avocat de Jonathann Daval relaxé par le conseil de discipline

Publié le 01/02/2020 - 16:20
Mis à jour le 01/02/2020 - 16:20

Me Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathann Daval qui a avoué avoir tué sa femme Alexia en octobre 2017, a été relaxé par le conseil de discipline des avocats, alors qu’on lui reprochait d’avoir parlé à la presse pendant la garde à vue de son client, a-t-on appris samedi 1er février 2020 auprès de son avocat.

Me Randall Schwerdorffer ©Alexane Alfaro ©
Me Randall Schwerdorffer ©Alexane Alfaro ©

Me Schwerdorffer était poursuivi devant le conseil régional de discipline des avocats à Besançon pour "violation du secret de l'enquête", "violation du secret professionnel" et "violation du secret au titre du règlement intérieur national", a rappelé son avocat Me Samuel Estève, du barreau de Dijon.

"Il ne pouvait pas se taire, alors que tout le monde sortait des éléments accablants contre son client"

Interpellé environ trois mois après la découverte du cadavre de sa femme dans un bois en Haute-Saône, Jonathann Daval est encore en garde à vue en janvier 2018, quand son avocat s'exprime ouvertement devant la presse et confirme, à la surprise de beaucoup, l'existence "d'éléments effectivement gênants" concernant la version de Jonathann Daval, qui niait encore à ce moment là avoir tué son épouse.

"Il commentait des éléments sortis dans la presse pendant la garde à vue, il n'a rien révélé, rien divulgué, le secret avait déjà été violé et pas par lui", a plaidé Me Estève. "Il ne pouvait pas se taire, alors que tout le monde sortait des éléments accablants contre son client", a poursuivi l'avocat.

Un blâme sollicité à l'encontre de Randall Schwerdorffer

La bâtonnière de Besançon, Me Emmanuelle Huot, avait sollicité un blâme à l'encontre de Randall Schwerdorffer lors de l'audience disciplinaire qui s'est déroulée le 11 janvier. Parallèlement, Me Schwerdorffer reste poursuivi pour violation du secret professionnel pour avoir divulgué des informations en décembre 2018 à la mère de Jonathann Daval, en marge d'une audition de ce dernier au cours de laquelle il avouera de nouveau le meurtre après s'être rétracté pendant plusieurs mois.

Le procès de l'avocat devant le tribunal correctionnel de Strasbourg initialement prévu le 23 janvier a été repoussé au 28 avril en raison de la grève des avocats.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.26
couvert
le 27/11 à 21h00
Vent
1.05 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
93 %