Le jeune de 17 ans derrière le "commando" bourguignon présenté mercredi à un juge

Publié le 30/01/2018 - 13:58
Mis à jour le 30/01/2018 - 13:58

Le jeune homme de 17 ans, qui s’est rendu à la police lundi à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en s’accusant d’être derrière un mystérieux « commando d’ultradroite » ayant notamment revendiqué des attaques au marteau en Bourgogne, sera présenté mercredi à un juge d’instruction, a annoncé le parquet.

"Il sera présenté demain devant les juges d'instruction en charge de ce dossier. (...) Le ministère public va bien sûr demander son placement en détention provisoire", a indiqué mardi en conférence de presse le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, Damien Savarzeix.

Début novembre, plusieurs attaques ayant causé des blessures légères, au moyen notamment d'un marteau, avaient été revendiquées dans des courriels adressés aux quotidiens régionaux Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire, au nom d'un groupe d'abord baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française" puis "OAS 26 septembre".

L'expéditeur, qui affirmait vouloir "contrer l'islamisation", avait aussi demandé la libération de militants de la mouvance d'ultradroite et menacé un match de Ligue 1, Dijon-Troyes, le 18 novembre. Mais une des attaques avait été commise au cri d'"Allah Akbar".

"il reconnaît éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres"

Le jeune homme "explique qu'il s'agissait d'une mise en scène destinée à accroître l'intérêt des médias et brouiller les pistes" et dit "n'avoir eu aucune conviction raciste ou visée politique", a indiqué le procureur mardi. Etudiant à Dijon en faculté d'histoire après un cours cursus de droit, sans antécédent judiciaire, il dit "avoir cherché à attirer l'attention sur lui, et il reconnaît éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres".

Décrit comme "isolé, immature", l'adolescent s'est rendu lundi matin au commissariat de Chalon-sur-Saône, se disant "responsable de tous les actes" revendiqués et précisant avoir agi seul. Placé en garde à vue, il était interrogé mardi dans les locaux de la direction interrégionale de la police judiciaire de Dijon.

"A ce stade des investigations, l'analyse des éléments du dossier permet d'accréditer" l'affirmation qu'il est seul auteur des faits, selon le parquet, qui évoque notamment le degré de précision de ses déclarations. Des "objets en rapport avec la commission des faits" ont été retrouvés lors des perquisitions à son domicile de Chalon-sur-Saône (où il vivait seul avec sa mère) et dans sa chambre d'étudiant à Dijon, a précisé M. Savarzeix.

Le "commando" avait revendiqué d'autres faits, comme le braquage d'une pharmacie de Chalon-sur-Saône, vendredi, pour un butin d'environ 200 euros, ou encore plusieurs incendies volontaires à l'université de Dijon en novembre 2017.

(Source AFP)
 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Procès Péchier : énumération complète et chronologique de l’audience de ce lundi

+ interview vidéo des avocats de la défense • L’après-midi du 8 septembre 2025 a été consacrée à une présentation concise des faits reprochés à l’accusé, Frédéric Péchier. Une lecture à trois voix effectuée par la présidente Delphine Thieberge aidée de ses deux assesseurs et qui durera près de 3 heures 30 au tribunal de Besançon.

Procès Péchier : ”J’ai un dossier qui m’a convaincu de sa culpabilité” (Me Berna)

Le procès de Frédéric Péchier a commence ce lundi 8 septembre au palais de justice de Besançon. Après une longue matinée durant laquelle les 170 témoins et experts ont été appelés, ainsi que l’ensemble des 156 parties civiles, Me Frédéric Berna, avocat de plusieurs familles de victimes s’est exprimé à la sortie de l’audience.

Silencieux et stoïque, le Dr Péchier entre dans son procès hors normes

Ce lundi 8 septembre 2025 à Besançon s’est ouvert le procès du Docteur Frédéric Péchier, accusé de 30 faits d’empoisonnement dont 12 mortels. La première journée de procès était réservée à la constitution des jurés, le renouvellement de constitution des parties civiles, l’appel des témoins et experts. L’après-midi a été consacrée à la restitution concise des faites reprochés à l’accusé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.21
couvert
le 16/09 à 09h00
Vent
4.65 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
88 %