Le meurtre du café du Théâtre jugé devant les assises du Doubs

Publié le 08/12/2013 - 12:30
Mis à jour le 10/12/2013 - 16:55

Le 14 novembre 2011, le gérant du Café du Théâtre était découvert sans vie à son domicile, victime de 99 coups de couteau. Son assassin présumé, un jeune prostitué de 24 ans, sera jugé à Besançon devant la cour d’assises du Doubs du 9 au 13 décembre 2013. Deux viols, un parricide et une tentative de meurtre seront également examinés lors de cette session.

ASSISES DU DOUBS

Le corps de Pascal Legal, 44 ans, a été retrouvé gisant dans son sang, dans la chambre de son appartement situé au-dessus du café-restaurant. L'autopsie a révélé que la victime avait reçu 99 coups de couteau, dont un certain nombre de lésions de défenses, à l'origine d'une hémorragie massive et fatale.

Le Café du Théâtre, établissement gay-friendly proche de la faculté de lettre de Besançon était réputé pour son accueil chaleureux où aimaient à se retrouver étudiants, intellectuels, politiques et homosexuels bisontins. La disparition du tenancier avait provoqué un fort émoi au sein de la population bisontine.

Homosexuel assumé le quadragénaire recevait fréquemment chez lui des hommes jeunes qu'il rémunérait parfois. L'un d'eux a rapidement été le suspect N° 1 des enquêteurs de la police judiciaire.

Crime passionnel ou crapuleux ?

Juste après le crime, ce jeune homme désoeuvré de 24 ans avait utilisé la carte bancaire de Pascal Legal pour retirer de l'argent dans les distributeurs de billets de la ville. Les policiers l'avaient interpellé en possession d'effets personnels appartenant à la victime.

Le suspect a reconnu avoir tué Pascal Legal. Mais il affirme avoir agit par « vengeance ». Quelques mois plus tôt, il avait accepté de monnayer certaines prestations sexuelles avec le gérant de bar. D'après ses déclarations, le quadragénaire l'aurait drogué pour abuser de lui en allant bien au delà de ce qui était convenu.

S'en serait suivi un profond traumatisme pour le jeune homme qu'un ressentiment obsédant aurait mené à commettre un crime sanglant. Devant les jurés de la cour d'assise, il sera accusé d'assassinat et défendu par Me Julien Vernet.

Un autre homme sera jugé pour proxénétisme aggravé dans le cadre de cette affaire. Marouane Chkarmi, 34 ans, est soupçonné d'avoir mis la victime en relation avec des jeunes prostitués contre rémunération, dont son assassin présumé. Il sera défendu par Me Randall Schwerdorffer.

Deux viols, un parricide et une tentative de meurtre

La cession d'assises s'ouvrira les 3 et 4 décembre 2013 avec le procès pour viol d'une adolescente montbéliardaise. Un homme qu'elle connaissait vaguement est accusé de l'avoir violée sous la menace d'un tournevis, le 11 février 2012 à Montbéliard. Il sera défendu par Me Roller.

Les jeudi 5 et vendredi 6 décembre 2013, Céline Suchet, 39 ans, sera jugée pour complicité de viol. Cette marginale est accusée d'avoir incité un de ses amis à violer une quadragénaire de sa connaissance, le 28 juin 2007 à Besançon. Elle aurait tenu un oreiller sur sa tête pour atténuer ses cris. Me Pillot-Quenot assurera sa défense.

Un bisontin accusé d'avoir tué son propre père à mains nues

Les 16 et 17 décembre 2013, les jurés examineront une affaire de tentative de meurtre remontant au 17 juillet 2011. Une bisontine de 29 ans avait miraculeusement survécu après avoir été frappée d'une trentaine de coups de couteau par son concubin au pied de son immeuble à Besançon. Vatiécoumba Diosso, 37 ans, sera défendu par Me Weiermann.

La cour d'assises du Doubs, jugera par ailleurs du 18 au 20 décembre 2013, un bisontin de 35 ans accusé d'avoir brisé le crâne de son propre père sur le carrelage de la cuisine, à mains nues, le 31 juillet 2011 à Besançon. Sébastien Volet sortait du CHS de Novillars où il avait séjourné à plus de 120 reprises depuis 2010, lorsqu'il s'est rendu chez ses parents. Sous les yeux effarés de sa mère, il a ôté la vie à son père. Les experts ont conclu à une « altération de son discernement ». Me Liard le défendra du chef de meurtre sur ascendant.

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