Le Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie subira une vraie métamorphose !

Publié le 13/10/2015 - 18:45
Mis à jour le 14/10/2015 - 09:08

Devenu trop vieux au parcours muséographique obsolète, le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon avait besoin d’un sérieux coup de jeune et surtout de plus de luminosité ! Dans deux mois, les travaux de rénovation commenceront à l’extérieur du bâtiment et surtout à l’intérieur. Pendant près de 22 mois, les ouvriers et leur matériel fourmilleront de part et d’autre de l’édifice qui n’a pas été réaménagé depuis 45 ans. 

Muse?e des Beaux-Arts – Interview avec A. Scaranello, architecte en charge du projet de rénovation from maCommune.info on Vimeo.

L'enjeu majeur de cette rénovation du Musée des Beaux-Arts est de renforcer l'attractivité de la ville grâce à un nouveau parcours muséographique valorisant les collections bisontines et la création de nouveaux espaces d'expositions temporaires et de médiation favorisant l'accueil des publics. C'est Adelfo Scaranello, un architecte bisontin qui en charge de ce projet.

Pour Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, ce musée "est l'un des plus beaux de France notamment par sa collection, c'est pourquoi il lui fallait une écrin à sa hauteur".

Plus de lumière naturelle !

(voir vidéo de l'architecte ci-contre)

Le musée souffre aujourd'hui de mauvaises conditions d'éclairage : un travail important va être mené sur ce point pour renforcer l'éclairage naturel et donner plus de luminosité au lieu.

L'abaissement des allèges côté rue Goudimel et côté rue Courbet permettra un meilleur éclairement naturel. De même, de nouveaux plafonds aux étages seront dessinés pour permettre à la lumière zénithale d'éclairer toutes les salles. Enfin, la réfection de la verrière limitera le recours à l'éclairage artificiel.

L'éclairage artificiel se fera soit par des spots, soit par des néons montés sur variateurs qui permettront une mise en lumière totale et homogène des espaces et des œuvres et de passer d'une lumière intense à une lumière plus douce en fonction des besoins.

Le traitement du velum de l'atrium est un enjeu capital pour le musée. La lumière tamisée par ce nouveau "plafond filtrant" et dispensée dans l'atrium permettra une mise en valeur à la fois des collections et de l'architecture Miquel. 

Un nouveau parcours de visite dans un espace plus grand 

Le programme prévoit une très nette augmentation des surfaces d'exposition (environ 50% d'espace supplémentaire). La surface accessible au public passera de 2 579 m2 à 3 600 m2. Avant sa fermeture, le musée pouvait accueillir 666 personnes, agents compris. Après les travaux, il pourra recevoir jusqu'à 840 personnes.

Tous ces visiteurs devront suivre un parcours muséographique plus cohérent et voir davantage des collections. 

Une remise aux normes du musée 

En 2009, la commission de sécurité émettait un avis défavorable à l'accueil du public faute de système de désenfumage fonctionnel.

  • La sécurité incendie : La mise en sécurité du bâtiment concerne principalement la sécurité incendie et notamment la mise en œuvre d'un système de désenfumage du bâtiment. La typologie particulière des lieux a nécessité une modélisation du système de désenfumage à mettre en place.
  • L'accessibilité : Les emmarchements ponctuels, les passagers de portes, les mobiliers d'accueil seront traités de sorte que la visite des personnes handicapées soit facilitée et sans discrimination de parcours. De plus, un ascenseur normalisé remplacera l'actuel monte-charge. Il desservira tous les étages, y compris la mezzanine des arts graphiques.
  • La thermique : Un point crucial du programme concerne l'amélioration thermique du bâtiment pour une meilleure conservation des biens et un meilleur confort du public. Le bâtiment subit actuellement d'importantes variations de température. Toites les fenêtres et menuiseries seront chargées pour répondre aux normes en vigueur. 

Où sont les collections en attendant la réouverture ? 

Pendant la fermeture du musée, certaines collections s'exposent hors les murs ou dans les musées en Franche-Comté. D'autres œuvres sont exposées à Paris comme L'Hallali du cerf de Courbert au musée d'Orsay. D'autres partent en voyage aux États-Unis ou au Japon. 

Et le marché des mardis et vendredis ?

Le marché se déroulera toujours sur la place de la Révolution et sur une partie de la rue Gustave Coubet, mais le maire ne le cache pas : "les commerçants sédentaires seront gênés par ces travaux". Toutefois, Adelfo Scaranello précise que des plans d'installation sont prévus pendant cette période. Ceux installés devant l'entrée principale du musée seront placés ailleurs. "Nous avons rencontré ces commerçants et nous avons trouvé un terrain d'entente" indique le maire. 

Reverra-t-on l'horloge sur le musée ?

Il ne faut pas y compter ! La grande horloge à balancier imaginée par Philippe Lebru était située sur la gauche de la façade du musée. La fenêtre située derrière l'installation de l'horloge sera ouverte pour laisser entrer la lumière naturelle. Quant au pan de mur libéré, il servira d'espace de communication du musée. Le choix d'un nouvel emplacement serait actuellement à l'étude. Cette fois, détachée du musée, mais toujours en coeur de ville.

Les chiffres 

  • Coût de l'opération : 10 millions d'euros TDC

Elle est financée par :

  • l'État (Drac) : 1 672 241 euros
  • la Région Franche-Comté : 1 672 241 euros
  • le Département du Doubs : 1 400 000 euros
  • la Ville de Besançon : 5 255 518 euros 

Les dates clés du Musée des Beaux-Arts 

  • Lancement du projet de rénovation : 2010
  • Fermeture du musée au public : 13 avril 2014
  • Installation du chantier et démarrage des travaux : octobre novembre 2015
  • Transfert et installation des collections : novembre 2017 à février 2018 

La réouverture du musée est prévue en août 2018.

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