- Les départements de Bourgogne-Franche-Comté restent en rouge
- Jeudi, en vue du déconfinement progressif prévu à partir de lundi, ne resteront que deux catégories -vert et rouge- qui détermineront le niveau d’assouplissement des restrictions mises en oeuvre depuis le 17 mars.
DÉCONFINEMENT
La Bourgogne Franche-Comté reste dans le rouge.
Voici les cartes dévoilées par le gouvernement https://t.co/5SrnWSgdhv pic.twitter.com/fHdGPtKa2b— macommune.info (@maCommune) May 7, 2020
S'exprimant depuis Matignon, le Premier ministre sera accompagné de plusieurs membres du gouvernement: Elisabeth Borne (Transition écologique), Olivier Véran (Santé), Christophe Castaner (Intérieur), Bruno Le Maire (Economie), Muriel Pénicaud (Travail) et Jean-Michel Blanquer (Education).
Edouard Philippe a donc confirmé que le déconfinement commencerait lundi 11 mai, mais qu'il sera "progressif" et assorti de nombreuses restrictions et invitations à la prudence, dans une France "coupée en deux" entre départements classés en vert ou en rouge.
"La levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi 11 mai", au vu de la situation sanitaire, a d'emblée annoncé le Premier ministre depuis l'hôtel de Matignon, après presque deux mois de verrouillage complet du pays.
France coupée en deux
Il a cependant averti que la France était "coupée en deux" selon les situations sanitaires entre départements "verts" et "rouges", et a appelé au maintien strict des gestes de protection car "nous ne pouvons faire le malin avec le virus". Un nouveau point d'étape sera d'ailleurs effectué le 2 juin, afin de "passer à une nouvelle phase" du déconfinement ou, en cas de "mauvais résultats", "en tirer les conséquences".
Pour l'heure, les quatre régions du quart nord-est --Hauts de France, Ile-de-France, Grand Est et Bourgogne Franche-Comté-- ainsi que Mayotte présentent ainsi des indicateurs inquiétants, soit en raison d'une circulation encore active du virus, soit en raison de "tension" sur les capacités hospitalières. Cela concerne notamment les 12 millions d'habitants de l'Ile-de-France, où le nombre de cas "reste plus élevé qu'espéré".
Dans ces départements rouges, "le déconfinement est possible" à partir du 11 mai mais "avec certaines restrictions: pas d'ouverture des collèges, ni des parcs et jardins", a ajouté le chef du gouvernement. Un retour en classe pour les élèves de 6e et 5e est envisagé en revanche à compter du 18 mai dans les départements classés "vert".
Éduard Philippe et les ministres l'entourant ont multiplié les mises en garde afin d'éviter une résurgence des contaminations, illustrant ainsi le cheminement du pays "sur une ligne de crête", dixit le Premier ministre. "Le déconfinement progressif ne doit pas être la marque d'une baisse de notre vigilance", a insisté le chef du gouvernement, en invoquant l'esprit de "responsabilité" des Français.
Les Ehpad restent confinés
"Il n'y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables après le 11 mai", a ainsi déclaré Edouard Philippe. Mais il a demandé aux personnes "âgées ou malades de pathologies comme l'obésité, le diabète" ou souffrant "d'insuffisance respiratoire" de "conserver dans toute la mesure du possible des règles de prudence très strictes", comme "celles des deux derniers mois".
Le point d'attention principal concerne le retour à l'école: un million d'élèves des maternelles et jusqu'au CM2 seront accueillis dès la semaine prochaine par quelque 130.000 professeurs, a annoncé le ministre Jean-Michel Blanquer. Un retour qui ne se fera pas avant le 14 mai en Bourgogne Franche-Comté et le 18 mai à Besançon.
En parallèle, environ 400.000 entreprises vont rouvrir lundi, représentant 875.000 salariés, a indiqué le ministre Bruno Le Maire. Et les centres commerciaux de plus de 40.000 m² pourront rouvrir, sauf en Ile-de-France.
Cette reprise de l'activité impliquera des mesures dans les transports: la ministre Elisabeth Borne a confirmé que le port du masque serait obligatoire pour les passagers à partir de 11 ans, sous peine d'une d'une amende de 135 euros. En Ile-de-France, l'accès aux transports en commun sera par ailleurs "réservé aux heures de pointe au personnes détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif impérieux pour se déplacer", a-t-elle ajouté.
Une nouvelle attestation sera par ailleurs nécessaire pour les déplacements de plus de 100 km, a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Des restrictions aux frontières avec les pays européens seront toujours en cours "jusqu'au 15 juin au moins", a-t-il ajouté, précisant que la fermeture était maintenue avec les autres pays.
Enfin, les plages et les lacs seront rendus accessibles au cas par cas, sur décision des préfets.
Sources : data.gouv.frÉvolution du Covid-19 en Bourgogne-Franche-Comté
Notre article du jeudi 7 mai à 14h
Plusieurs sujets cristallisent l'attention à quatre jours du déverrouillage attendu du pays, qui doit s'effectuer de manière "progressive" et "différenciée", selon M. Philippe: les conditions de réouverture des écoles maternelles et élémentaires, la reprise des transports publics, le retour dans les entreprises ou la possibilité de se déplacer dans un rayon de 100 km notamment.
L'exécutif a prévenu que trois critères guideront leurs choix et pourront conduire à un "déconfinement plus strict" selon les départements classés pour l'occasion en vert ou rouge.
Édouard Philippe avait évoqué ces trois critères le 28 avril à l'Assemblée: "Soit que le taux de cas nouveaux dans la population sur une période de 7 jours reste élevé, ce qui montrerait que la circulation du virus reste active ; soit que les capacités hospitalières régionales en réanimation restent tendues ; soit que le système local de tests et de détection des cas contacts ne soit pas suffisamment prêt".
Le point de jeudi devrait donc servir à déterminer quelles mesures seront appliquées département par département.
Après le 11 mai, l'exécutif a fixé une nouvelle étape au 2 juin qui pourrait permettre, si les conditions sont réunies, d'amplifier le déconfinement.
#Coronavirus #COVID19 | Situation au mercredi 6 mai 2020
Synthèse des indicateurs de l'activité épidémique :
? Tension hospitalière sur les capacités en réanimation
? Circulation active du virus? En savoir plus : https://t.co/AgaEUYkjcE pic.twitter.com/p2qN4aIzrX
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 6, 2020
25.809 décès en France, plus 278 en 24 heures
L'épidémie de coronavirus a fait 278 morts de plus en 24 heures en France, portant le bilan total à au moins 25.809 décès depuis le 1er mars, a indiqué mercredi la Direction générale de la santé. La pression sur les services de réanimation continue de s'alléger, avec 283 patients Covid-19 en moins, alors que la carte provisoire du déconfinement compte toujours 27 départements en rouge en métropole (Ile de France et nord-est), les autres étant en orange ou vert.
Le nombre total de cas graves hospitalisés en réanimation reste élevé à 3.147. En comptant les malades en réanimation pour d'autres pathologies, la réa accueille toujours un nombre de patients supérieur (127% de taux d'occupation) aux capacités initiales de quelque 5.000 places, selon un communiqué.
Le nombre total de patients hospitalisés poursuit également sa décrue, à 23.983 (-792).
Concernant les décès, 16.237 (+177) ont été enregistrés dans les hôpitaux et 9.572 (+101) dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux.
27 départements métropolitains et Mayotte sont en rouge, 47 départements métropolitains (Corse comprise) et quatre d'outremer en vert.
Les départements en orange (une catégorie provisoire) ne présentent qu'un seul des deux critères favorable - la circulation active du virus ou les capacités en réanimation.