D’autres ateliers programmés en 2016
Non, le bricolage n’est pas réservé aux hommes ! C’est pour combattre cette idée fausse, encore très répandue, que le magasin Leroy Merlin de Besançon a décidé d’organiser un atelier géant gratuit, ce 4 décembre, où seules des femmes seront conviées. Une première du genre, qui pourrait bien s’élargir aux autres magasins de l’enseigne, tant l’engouement a été palpable.
"Dès l’annonce sur notre page Facebook, nous avons reçu 40 inscriptions en une demi-journée. Très vite, nous avons du stopper les inscriptions pour ne pas être débordés", constate Sophie Ferreira, l’une des responsables locales.
Une affaire de femmes
Elles sont une centaine à s’être inscrites à ce rendez-vous "placé sous le signe du Girl Power" : des mères avec leurs filles, des copines, des femmes actives… Et d’autres événements similaires sont d’ores et déjà programmés en 2016 –"au moins deux", précise Sophie Ferreira- pour celles qui n’ont pas pu s’inscrire.
Quatre grands ateliers seront proposés durant cette première soirée, qui se tiendra de 20h30 à 23h. On y apprendra à relooker une pièce (carrelage, toile de verre…), à manier le petit outillage (poser une étagère, un encadrement…), à bricoler au quotidien (changer un mitigeur, un joint…), et on parlera aussi de jobbing, autour du lancement de la première communauté collaborative bisontine. Le principe étant l'échange de services mutuels. La soirée s’achèvera par un buffet dinatoire, tenu cette fois… par les hommes !
40% de la clientèle du magasin bisontin
Sorte de pied de nez aux préjugés, cet atelier géant semble cristalliser les évolutions sociétales et s’inscrit dans les tendances actuelles du "do it yourself" (ndlr : comprenez "faire soi-même"). "Depuis deux ans, les femmes sont de plus en plus présentes dans le domaine du bricolage, sans doute aidées par les émissions télévisées de home staging ou de décoration."
Le public féminin du magasin bisontin est passé de 20% il y a cinq ans, à 40% aujourd’hui. "Le clivage homme-femme se réduit", poursuit Sophie Ferreira. "Avant, on disait encore qu’une femme ne pouvait pas faire telle chose, ce n’est plus vrai aujourd’hui et encore moins demain." Les professionnels, qui avaient déjà démystifié l’outillage en apportant de la couleur et de l’esthétisme, s’emparent donc aujourd’hui aussi de l’approche participative.