Meurtre de Christine Mathieu : l'accusé reconnaît ses mensonges, mais réfute le crime

Publié le 14/04/2014 - 21:43
Mis à jour le 16/04/2014 - 11:05

Yunis Merizak a-t-il étouffé une jeune femme de 20 ans dans la boue d’une forêt en 2009 ? A l’ouverture de son procès lundi à Vesoul, il a expliqué ses mensonges par la peur d’être accusé d’un meurtre dont il se dit innocent.

 ©
©

ASSISES DE HAUTE-SAONE

"Oui j'ai couché avec Mademoiselle Mathieu, oui j'ai menti en garde à vue, mais ça ne fait pas de moi un criminel", s'est défendu Yunis Merizak, 35 ans, à la barre de la cour d'assises de Haute-Saône.

Yunis Merizak est la dernière personne à avoir vu Christine Mathieu, 20 ans, le 8 février 2009. Cinq jours plus tard, le corps de la jeune femme a été découvert dans un bois de Villers-lès-Luxeuil (Haute-Saône), en partie enseveli sous la neige.

L'autopsie a révélé la présence de traces de terre dans ses voies respiratoires, ce qui laisse penser que son visage avait été maintenu dans la boue jusqu'à l'étouffement, par une pression à l'arrière du crâne.

"Je n'ai pas tué Mademoiselle Mathieu. Je suis innocent", a insisté l'accusé devant les jurés, s'adressant ensuite à l'ancien petit ami de Christine Mathieu : "J'ai pas tué ta copine, je n'avais aucune raison de la tuer".

Devant la cour, M. Mérizak a raconté comment, en sortant de discothèque le matin du 8 février 2009, il avait accosté la jeune femme qui terminait son travail de nuit dans un hôtel de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône).

"J'ai menti car j'avais peur"

"On a discuté, je lui ai demandé si je pouvais l'embrasser. On est allé chez moi, on a couché ensemble et je l'ai raccompagnée en vie sur le parking du Lidl", a-t-il relaté, dans une logorrhée défensive.

"Il n'y a eu aucun conflit entre moi et Mlle Mathieu. Elle est venue délibérément chez moi, elle était entreprenante", a-t-il ajouté.

L'ADN de Yunis Merizak a été découvert sur la victime. Mais lors de sa garde à vue, le suspect, interpellé deux ans après les faits suite à son implication dans une affaire d'agression sexuelle, a nié connaître la victime et a menti sur son emploi du temps.

C'est seulement devant le juge qu'il a admis avoir eu une relation sexuelle consentie. Il n'est d'ailleurs pas poursuivi pour viol.

Confronté par l'avocate générale, Julie Bressand, à ses contradictions, ses mensonges et ses différentes versions, l'accusé est devenu de plus en plus nerveux dans son box.

"J'ai menti en garde à vue car j'avais peur" d'être impliqué dans son meurtre, a-t-il affirmé.

L'accusé est décrit comme "violent" par plusieurs témoins et les expertises psychologique et psychiatrique révèlent une "malignité perverse" et une "intolérance à la frustration".

Les débats devant la cour d'assises de la Haute-Saône doivent durer cinq jours et le verdict est attendu vendredi.

Les avocats de la défense, Me Randall Schwerdorffer et Me Marjorie Weiermann, ont l'intention de plaider l'acquittement.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Péchier, “un tueur en série” avec une clinique pour “terrain de jeu” selon la cour

Frédéric Péchier, condamné à la perpétuité pour 30 empoisonnements dont 12 mortels, s'est comporté comme "un tueur en série" avec pour "terrain de jeu" la clinique de Besançon où il exerçait comme anesthésiste, selon les motivations de la cour récupérées mardi 23 décembre 2025 par l'AFP.

L’ex-anesthésiste Frédéric Péchier a déposé une demande de mise en liberté

L'ancien anesthésiste Frédéric Péchier, condamné jeudi 18 décembre 2025 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir empoisonné 30 patients, dont 12 sont morts, a déposé une demande de mise en liberté dans l'attente de son procès en appel, a indiqué vendredi 19 décembre le parquet général de Besançon.

Frédéric Péchier jugé coupable : “La fin d’un cauchemar”, selon des parties civiles

VIDÉO • La cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025 dans l’affaire de Frédéric Péchier, après plus de trois mois de procès à Besançon. L’ex-anesthésiste est reconnu coupable pour les 30 chefs d’accusation. Il est condamné à la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité. Voici les réactions de parties civiles dont Nathalie Simard, victime en 2017, et d’Amandine Ihelen, fille de Damien Ihelen décédé en 2008.

Frédéric Péchier reconnu coupable : “L’un des plus grands criminels du siècle” selon Me Giuranna

VIDEO • La cour d’assises a reconnu l’ex-anesthésiste coupable pour tous les chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité ce jeudi 18 décembre 2025 à Besançon. Voici la réaction de Me Stéphane Giuranna, Me Frédéric Berna, avocats de parties civiles.

Procès Péchier : “Il n’y aucun point commun entre Frédéric Péchier et un serial killer” selon Me Schwerdorffer

VIDÉO • La cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025 dans l’affaire Péchier, après plus de trois mois de procès. Elle a reconnu l’ex-anesthésiste coupable pour les 30 chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Voici la réaction de son avocat, Me Randall Schwerdorffer.

Procès Péchier : “Une condamnation à la hauteur des crimes” pour l’avocat du jeune Tedy

VIDEO • Après plus de trois mois de procès, la cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025. Elle a reconnu Frédéric Péchier coupable pour les 30 chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Voici la réaction Me Archibald Celeyron, avocat du jeune Tedy. 

Besançon : Frédéric Péchier reconnu coupable d’empoisonnement

Ce jeudi 18 décembre 2025, après plus de 3 mois de procès en cour d’assise de Frédéric Péchier, les jurés ont rendu leur verdict en répondant à 60 questions concernant les 30 chefs d’accusation, soit 30 empoisonnements dont 12 mortels. Frédéric Péchier est reconnu coupable pour tous les chefs d’accusation et a été condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. 

Randall Schwerdorffer demande l’acquittement “purement et simplement” de Frédéric Péchier

Mise à jour à 16h56 + VIDÉOS • La plaidoirie de Me Randall Schwerdorffer a repris ce lundi 15 décembre à 13h30 devant la cour d’assises, dans le procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, survenus entre 2008 et 2016 à Besançon.

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.66
ciel dégagé
le 29/12 à 15h00
Vent
0.98 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
83 %