Meurtre de Maxime à Etouvans : reconstitution cette semaine

Publié le 12/03/2013 - 16:12
Mis à jour le 12/03/2013 - 16:25

La reconstitution du meurtre du jeune Maxime Roussel, dont le corps en partie calciné avait été découvert le 11 janvier 2012 dans les bois d’Etouvans, dans le Pays de Montbéliard, aura lieu jeudi 14 mars prochain. Celle-ci a pour but de tenter de clarifier la responsabilité du principal suspect, un ami de la victime, âgé de 17 ans au moment des faits.

Un an après la découverte dans un bois du corps en partie calciné de Maxime Roussel, 14 ans, le village d’Etouvans dans le Doubs doit revivre jeudi la reconstitution du drame pour tenter de clarifier la responsabilité du principal suspect. Cet ami de la victime, âgé de 17 ans au moment des faits, a rapidement été mis en examen pour assassinat, la juge d’instruction retenant la préméditation. Il est depuis en détention à la maison d’arrêt de Besançon.

"A-t-il été capable de commettre seul un assassinat aussi horrible ou y avait-il d’autres personnes avec lui ?", s’interroge Me Phillipe Simoneau, avocat de la famille Roussel. C’est l’une des questions clés de la reconstitution du crime, prévue jeudi en fin de journée à Etouvans, commune de 700 habitants située vers Montbéliard.

Le corps de Maxime Roussel, un adolescent sans histoires, avait été découvert le 11 janvier 2012 dans un bois. Allongé sur le dos, il était méconnaissable, une partie de son corps étant calcinée. Avant d’être brûlé, il avait reçu plusieurs coups d’arme blanche dont un à la carotide. Cette arme n’a pas été retrouvée.
La veille, Maxime avait quitté son domicile à moto, vers 18h30, pour aller retrouver un ami, qui sera par la suite le principal suspect.

"Mon client reconnaît avoir été présent sur les lieux, mais il réfute toute participation au crime. Il affirme qu’il était accompagné par deux autres personnes qui n’ont pas été identifiées", a indiqué  son avocat Me Jean-Baptiste Euvrard. Lors de ses auditions, le jeune homme a affirmé s’être rendu à Etouvans avec deux hommes qu’il connaissait peu, pour aider Maxime à réparer sa moto. Les deux hommes auraient, d’après lui, roué de coups la victime jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus, avant de l’asperger avec un bidon et de mettre le feu. "Mon client demande qu’on l’écoute et qu’on n’écarte pas d’un revers de main ce qu’il dit", espère Me Euvrard. Le mineur n’aurait pas réagi, par peur.

"La reconstitution doit permettre de vérifier in situ si ce que dit le suspect est crédible" et correspond aux éléments techniques du dossier, a indiqué le vice-procureur Lionel Pascal, soulignant qu’à "l’issue de l’enquête préliminaire, le suspect a donné quatre versions différentes".

La moto de Maxime Roussel a été retrouvée dans le garage des parents du mis en examen, à Montbéliard. Le véhicule "était dissimulé dans une fosse recouverte de planches et d’autres objets", a précisé le vice-procureur.
Pour Me Simoneau, "il n’est pas impossible qu’il ait agit seul, mais s’il y avait quelqu’un d’autre, qu’il nous dise qui".

Le mobile reste lui aussi assez flou. "Mes clients ne comprennent pas et n’acceptent pas le mort de leur fils. Il attendent la vérité", assène l’avocat lillois.
Si la moto est un élément catalyseur, "le mobile du crime est évanescent, on ne peut pas dire que ce soit forcément la moto", estime Me Euvrard.

Le suspect a pour antécédents judiciaires un défaut de permis de conduire, des petites escroqueries et du recel, mais aucun fait de violence. Des expertises psychiatriques sont en cours.

L’assassinat de Maxime Roussel avait provoqué un vif émoi dans la région. Une "marche blanche" avait rassemblé plus d’un millier de personnes à Etouvans et autant s’étaient rendues aux obsèques le 16 janvier 2012, dans l’église du village, trop petite pour contenir la foule.

(source : AFP)

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