Le suspect a été mis en examen pour "corruption de mineur de moins de 15 ans par communication en ligne en état de récidive" et "proposition sexuelle à un mineur par un moyen de communication en ligne, suivi de rencontre", a indiqué Paul-Edouard Lallois, procureur de la République de Montbéliard, lors d'une conférence de presse.
L'homme, résidant à Belfort, a été interpellé lundi matin à Montbéliard alors qu'il allait à la rencontre de l'adolescente avec qui il croyait correspondre depuis le 3 août. Derrière le profil de cette fille de 14 ans se cachait en réalité un enquêteur de la brigade de recherche de la gendarmerie de Montbéliard opérant sous pseudonyme. L'homme a avoué en garde à vue qu'il voulait "aller jusqu'au bout" s'il avait pu rencontrer cette adolescente.
La gendarmerie souhaite former davantage d'enquêteurs
"Sans faire aucune proposition, cet enquêteur a été abordé par cet homme", a indiqué le procureur, "très rapidement il (le suspect, NDLR) a posé des questions d'ordre sexuel puis a proposé une rencontre".
Ce mode d'opération, la gendarmerie de Montbéliard veut le développer et souhaite former plus de gendarmes à cette pratique. Ils sont pour le moment trois enquêteurs sous pseudonyme (ESP). Cette possibilité existe depuis 2007 et a été étendue par deux lois en 2019 et 2023.
Déjà condamné en 2022
Ce quinquagénaire avait déjà été condamné en 2022 à un an de prison pour corruption de mineurs de moins de 15 ans, pour avoir échangé des messages sexuels avec une mineure, bien réelle cette fois-ci. Il avait aussi été suivi pendant 18 mois pour une addiction à l'alcool et avait donné tous les signes pour la fin de la procédure.
Le procureur décrit l'homme comme étant quelqu'un de "lambda". La perquisition à son domicile de Belfort n'a montré aucune possession de documents pédopornographiques.
Le suspect comparaitra le 7 octobre devant le tribunal correctionnel de Montbéliard, il risque jusqu'à sept ans de prison et une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.
(AFP)