Municipale à Besançon : "Entre la peste et le choléra, il n'y a pas de choix à faire" (J. Ricciardetti)

Publié le 12/06/2020 - 17:30
Mis à jour le 13/06/2020 - 12:33

Le candidat, tête de la liste « Changeons Besançon » soutenue par le Rassemblement National, a affirmé ce 12 juin 2020 qu’il appelle les Bisontins à se rendre aux urnes, mais à ne voter pour aucun des trois candidats en lice pour la mairie de Besançon.

Jacques Ricciardetti ©Alexane Alfaro ©
Jacques Ricciardetti ©Alexane Alfaro ©

À deux semaines du deuxième tour de l'élection municipale de Besançon, le candidat du Rassemblement National garde un goût amer du premier tour pour lequel il incrimine le maintien des élections le 15 mars dernier, deux jours avant les strictes mesures de confinement...

maCommune.info : Comment analysez-vous votre résultat de 7,2 % au premier tour de l'élection municipale de Besançon ? En sachant que le Front National avait fait 11,76 % en 2014 ?

Jacques Ricciardetti : "J'aimerais remercier les gens qui se sont portées sur la liste "Changeons Besançon". 7,2 % ce n'est pas négligeable. Je rappelle quand même qu'il y a eu une vaste hésitation sur "on confine ou pas" et c'est une "grippette". Le samedi soir on a fermé les commerces et l'ensemble des lieux de festivités pour envoyer les gens voter le dimanche... Plus personne n'y comprenait plus rien. Suite à cela, 2/3 de la population se sont abstenus et ne sont pas allés voter. On a assisté à un "hold-up démocratique" qui voit une majorité avec un 1/3 des gens présents... C'est lamentable en termes démocratiques. Il y a quasiment eu 65 % d'abstention cette année contre 54 % de votant en 2014. L'analyse est vite faite. Les gens ont eu peur de se déplacer et ne sont pas allés voter. Sur les 55 personnes de ma liste, près d'un tiers ont peur d'aller voter. On a eu droit à un scrutin de partisan. On va avoir un maire qui va être issu avec à peine 10 % des électeurs bisontins".

mC : Selon vous, doit-on avoir peur de l'abstention ?

Jacques Ricciardetti : "Bien sûr. Il n'y aura pas 30 % des gens qui vont se déplacer pour ce scrutin de deuxième tour. Il va falloir peut-être réfléchir à un autre moyen de vote. Peut-être penser à un moyen électronique, ou obliger les gens à aller voter".

mC : Quelle est la consigne que vous donnez pour le second tour ? Pourquoi ? Comment qualifieriez-vous les trois candidats en lice ?

Jacques Ricciardetti : "Nous sommes dans une drôle de campagne comme dans la drôle de guerre. On a l'impression d'être en campagne, mais nous ne le sommes pas. On ne parle pas des problématiques bisontines, mais une querelle d'hommes, de trois écuries politiques qui se battent comme des chiffonniers. Et cela jusqu'a débaucher des personnes sur les listes des uns et des autres. Nous arrivons même jusqu'à des incendies ratés de voiture de candidat. Dans quel monde vit-on ?

Nous avons Madame Vignot qui n'a pas de programme, derrière elles des gens qui sont des plus extrémistes qu'ils soient de Gauche ou Verts. On vu une tentative de passer le Boulevard Léon Blum à une voie de vélo et une voie de bus. Au bout 'une semaine on a rétroplanné et on est revenue dans l'autre sens. J'imagine si Madame Vignot fait cela en terme économie, on va assister à des catastrophes en chaine.

Concernant Ludovic Fagaut, il avait mis parlé de son projet de "Port Citadelle et téléphérique". Deux mois après la crise du Covid-19, on n'en parle plus. Pour diriger une barque comme Besançon, il faut quand même avoir un peu de constance. Et puis concernant Les Vaites, je rappelle qu'il était pour le bétonnage des Vaites et maintenant il veut une ferme pédagogique. On voir qu'on est dans la course aux voix.

Et pour finir, Monsieur Alauzet me fait pitié. C'était l'homme qui avait gagné d'avance et qui c'est sur celui tous les autres candidats sont tombés avec des façons de faire ignobles. Il y a eu de l'intimidation, des militants des uns et des autres lui courir après dans la rue pour arriver à cette triste nuit où des nervis d'extrême gauche ont tenté d'incendie son véhicule. Lamentable façon de faire de la politique. Je n'ai donc pas de consigne pour le second tour, mais il faut faire son devoir républicain. Entre la peste et le choléra, il n'y a pas de choix à faire ou de les mettre dos à dos. J'appelle à voter blanc ou nul".

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