Nucléaire : Emmanuel Macron en visite à Belfort

Publié le 10/02/2022 - 07:12
Mis à jour le 10/02/2022 - 17:54

+ réaction du maire de Belfort • « C’était ça ou l’arrêt »: Emmanuel Macron s’est longuement justifié ce jeudi 10 février 2022 au sujet de la vente en 2015 à l’américain General Electric de l’usine d’Alstom à Belfort produisant des turbines équipant les centrales nucléaires, plaidant aussi « le choix d’une entreprise privée ».

Emmanuel Macron dévoile à Belfort son plan de relance du nucléaire et, plus globalement, sa stratégie énergétique pour la France.

Alors que ce site stratégique va retrouver le pavillon français, avec le rachat par EDF officialisé jeudi, le chef de l'État est revenu devant des salariés de l'usine sur les conditions qui ont présidé à la cession des activités, enclenchée quand M. Macron était secrétaire général adjoint de l'Élysée (2012-2014) et parachevée lorsqu'il était ministre de l'Économie (2014-2016).

"J'étais collaborateur (de François Hollande) à l'époque", a rappelé le président, "et ce n'était pas l'État qui était à la tête d'Alstom". "Compte tenu de son histoire, sa structure capitalistique, son emprise, l'État avait à en connaître, y compris aussi parce qu'il peut bloquer certains types d'investissements (jugés comme stratégiques, NDLR). Mais d'abord, c'était le choix d'une entreprise privée", a martelé M. Macron.

"A la fin des fins, malgré tout cela, avec une certaine amertume, l'opération s'est faite", E.Macron.

Soulignant que le ministre de l'Économie de l'époque, Arnaud Montebourg, avait été mis au courant de la transaction "très tard", alors que "les documents étaient signés", M. Macron a insisté sur la volonté du gouvernement d'alors de trouver des "alternatives", sans succès. "A la fin des fins, malgré tout cela, avec une certaine amertume, l'opération s'est faite", a-t-il relevé.

"Quand je suis venu quand j'étais ministre", en 2015, "ce n'était pas une période facile", a encore fait valoir M. Macron. "C'était ça ou l'arrêt. J'ai défendu que c'était mieux que la suppression complète des activités ou le choix de désinvestir. C'est la vie industrielle", a-t-il poursuivi.

Le chef de l'État a aussi argué que la vente de la branche énergie avait "évité" à Alstom "de s'effondrer", et avait même permis au groupe de "devenir un grand champion du transport". "Cette aventure n'aurait pas été possible s'il n'y avait pas eu à ce moment-là ce qui était quasiment un sauvetage", a mis en avant M. Macron, affirmant que "la viabilité" du groupe français était à l'époque mise en péril.

Face aux critiques, M. Macron a aussi reçu l'appui de l'ancien ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement, présent à ses côtés jeudi. Ce chantre du souverainisme, maire de Belfort pendant 20 ans, a lui aussi rembobiné le fil de l'histoire, estimant que l'on faisait "parfois un procès un peu injuste" à M. Macron qui n'était "pas ministre" lorsque les opérations s'étaient mises en place.

Réaction de Damien Meslot, le maire de Belfort

Damien Meslot dit satisfait de l’annonce du rachat par EDF des activités nucléaires de General Electric et de son périmètre. "La commande de 6 à 14 EPR de nouvelle génération et le développement de petites centrales nucléaires (SMR) sont également de bonnes nouvelles. C’est une annonce importante pour l’indépendance énergétique de la France et pour l’avenir de la filière nucléaire française", explique le maire en restant prudent : "Il convient toutefois de rester prudent. Si le périmètre de rachat est plutôt rassurant, aucun engagement n’a été pris concernant les emplois et les investissements". 

Concernant le dossier McPhy, le Président de la République a annoncé une aide publique de 114 M€ pour McPhy, qui était dans l’attente de cette information. "Il s’agit donc d’une excellente nouvelle", indique Damien Meslot.

Le 9 novembre dernier, Emmanuel Macron avait annoncé que la France allait "pour la première fois depuis des décennies relancer la construction de réacteurs nucléaires" et "continuer de développer les énergies renouvelables". Le projet a pour but de "garantir l'indépendance énergétique de la France" et "atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité carbone en 2050", avait fait valoir le chef de l'État.

EDF a déjà remis à l'État une proposition pour construire six réacteurs EPR2 pour une cinquantaine de milliards d'euros.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Travaux reportés, conditions dégradées : le Centre international de séjour de Besançon tire la sonnette d’alarme

Pour la première fois de son histoire, le Centre international de séjour (CIS) de Besançon a convoqué une conférence de presse jeudi 10 juillet 2025. Un geste fort, destiné à alerter sur la situation préoccupante de cet établissement public, géré par des bénévoles et propriété de la Ville de Besançon. Au cœur de la prise de parole : l’absence persistante de travaux pourtant promis depuis des années, et des conditions d’accueil devenues critiques.

Bourgogne-Franche-Comté : 11 véhicules et 21 personnes contrôlés dans le secteur du déménagement

Durant la seconde quinzaine de ce mois de juin 2025, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bourgogne-Franche-Comté (DREAL BFC) a organisé sept opérations de contrôle des chantiers de déménagement dans les agglomérations de Belfort/Montbéliard/Héricourt, Lons-le-Saunier, Dijon, Auxerre, Nevers et Mâcon), par les services chargés du contrôle des transports terrestres. Plusieurs infractions ont été révélées. 

Foodtruck, équipe… du nouveau du côté du restaurant Les Bords du Lac à Osselle

Afin de s’adapter à l’affluence des visiteurs sur la base de loisirs d’Osselle, un foodtruck proposant du snacking a été installé sur l’espace plage depuis le 1er juin 2025. Le restaurant Les Bords du Lac, lui, reste ouvert toute l’année, rappelle le chef Sylvain Piguet qui continue seul l'aventure désormais sans Adrien Rognon.

Intergénérationnelle, la résidence Génius a ouvert ses portes au coeur du quartier Viotte

Fruit d’une collaboration entre SMCI, promoteur immobilier à Besançon, et l’ADMR du Doubs, association de référence de l’aide à la personne, le nouveau complexe résidentiel "Génius" a officiellement ouvert ses portes. Implanté le long de l’allée piétonne Gisèle Halimi, dans le quartier entièrement réhabilité du pôle Viotte, nous avons pu assister à une visite guidée. 

Tout & Bon, un nouveau service traiteur avec livraison pour les entreprises du Grand Besançon

Le concept a été lancé en 2010 à Lille. Depuis, il s’est démocratisé et rassemble désormais 34 magasins franchisés en France. Implantée depuis le 22 avril 2025 rue Albert Thomas à Besançon, l’entreprise peut livrer dans toutes les communes du Grand Besançon ainsi que sur les secteurs de Marnay et Rioz.

Lidl vide des locaux avant de s’y installer à Châtillon-le-Duc…

L’enseigne Lidl France a mandaté l’entreprise Alternatinnov pour mener une opération de valorisation de mobilier à Châtillon-le-Duc, dans les locaux de l’ancien magasin Des marques et vous avant de s’y installer. Objectif : limiter l’impact environnemental des travaux d’aménagement en réutilisant du mobilier encore fonctionnel.

Le club de sport Moving à Besançon change de propriétaires

Le club de fitness Moving, implanté depuis plus de 35 ans à Besançon, connaît une nouvelle page de son histoire. Ludivine et Hicham, un couple de coachs originaires d’Alsace, en sont désormais les nouveaux propriétaires. Ils prennent la suite de Laurence et Gilles, qui ont dirigé le club depuis 1989, a-t-on appris le 7 juillet 2025.

En images – La Grande braderie d’été bat son plein à Besançon

Jusqu’au samedi 5 juillet 2025, le centre-ville de Besançon s’anime à l’occasion de la Grande braderie d’été de l’Union des commerçants. Plus de 200 commerçants se sont installés pour permettre aux visiteurs de faire de bonnes affaires tout en découvrant des créations artisanales et locales.

Saint-Germain : des problèmes sanitaires entraînent une restriction d’activité pour une boulangerie haut-saônoise

Suite à plusieurs manquements graves concernant l'hygiène, le préfet de la Haute-Saône a prononcé un arrêté visant à restreindre l’activité de la boulangerie "Caput" située à Saint-Germain. Cette restriction d'activité a été prononcée suite à une visite de contrôle sanitaire réalisée le 2 juillet 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 26.54
légère pluie
le 13/07 à 12h00
Vent
3.44 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
54 %