Présidentielles : les réactions en Bourgogne-Franche-Comté

Publié le 10/04/2022 - 23:41
Mis à jour le 10/04/2022 - 23:50

Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle dans la région. Voici les réactions des principaux élus en Bourgogne Franche-Comté.

 © D Poirier
© D Poirier

Les réactions des acteurs politiques de la Région : 

Karima Rochdi, conseillère municipale En marche à Besançon et conseillère communautaire de Grand Besançon : 

Que pensez-vous de ce résultat ?

"Emmanuel Macron a amélioré son score de quatre points par rapport à 2017 malgré tout ce qu’il a dû affronter lors de son quinquennat. Je trouve que c’est une performance.

Désormais, c’est une nouvelle campagne qui va commencer. Elle va être difficile, mais nous restons optimistes. Les Français ont besoin d’être rassurés, protégés. Il y a certains points du programme qu’il va falloir réexpliquer. Il a peut-être besoin de plus de communication sur le projet.

Nous avons deux semaines pour rassembler avec la majorité contre le danger qui est l’extrême droite".

Que pensez-vous des différents candidats qui appellent à faire barrage au Rassemblement National ?

"Je pense que c’est la responsabilité de chacun. Il va falloir que l’on fasse un barrage contre l’extrême droite".

Comment expliquez-vous ce duel LREM-RN ?

"Nous revivons ce que l’on a déjà vécu en 2017. Le pays est passé par beaucoup de choses : les gilets jaunes, la crise sanitaire, la guerre en Ukraine… Il y a aussi les discours maintenus par les extrêmes…

Je pense que le Français ne sont pas rassurés. C’est pourquoi, notre rôle est de mener une campagne pour les rassurer, leur redonner confiance et faire barrage face au danger. Il va falloir aller tous les jours à la rencontre des citoyens". 

Jacques Ricciardetti, vice-président du groupe RN en Bourgogne-Franche-Comté

Que pensez-vous des résultats de ce premier tour ?

"Les Français ont choisi. Aujourd’hui, tout le monde a bien compris que l’alternative à Emmanuel Macron est possible. Nous avons une candidate qui est prête à rassembler et qui rassemble sur des idées et un véritable projet. Elle laisse la porte ouverte à toutes les sensibilités politiques avec un gouvernement d’union nationale. Le changement pour les cinq ans à venir est possible contrairement à ce que voulait nous dire la Macronie". 

Est-ce un résultat auquel vous vous attendiez ? qui vous étonne ?

"Non, je ne suis pas du tout étonné. Nous l’avons ressenti tout au long de la campagne. Il y a eu particulièrement un engouement dans les derniers mois. Nous sentons que le peuple de France a envie de changement. Les gens en ont marre du mépris, de l’arrogance, de la loi de l’argent et cela particulièrement dans les milieux ruraux, dans nos compagnes. 

Jusqu’à maintenant, on leur a laissé croire que c’était comme ça et que l’on ne pouvait pas faire autrement. Aujourd’hui, on voit très clairement que quand un peuple vote, un peuple gagne. 

Nous allons continuer à faire une belle campagne de proximité. Nous ne nous appelons pas "Rassemblement National" pour rien. Pendant ces quinze jours jours, nous allons nous astreindre à rassembler toutes les personnes qui veulent que ça s’arrête". 

Que pensez-vous des candidats qui appellent à barrer la route du Rassemblement National ?

"Vous savez, je ne suis pas très ému. Certains vont avoir quelques soucis pour financer leur campagne politique… Je les laisse à leur petits problèmes et à leurs appels… Qu’est-ce qu’ils représentent ? 5 % ? 

On voit aujourd’hui que le clivage entre la Gauche et la Droite n’existe plus… Le véritable clivage, c’est les mondialistes et les partisans de la nation.

Il a une véritable majorité aujourd’hui pour qu’Emmanuel Macron s’arrête en dehors des clivages "Gauche-Droite". C’est cela que l’on va rassembler et on va gagner !". 

Séverine Véziès, cheffe de file de la France Insoumise pour la région Bourgogne-Franche-Comté

Que pensez-vous du résultat de ce premier tour ?

"Nous avons fait une très belle campagne. Nous avons créé un pôle populaire qui est à plus de 20 % aujourd’hui. On peut se féliciter que les quartiers se soient mobilisés même si nous ne sommes pas présents au deuxième tour. C’est quelque chose sur lequel nous allons pouvoir nous appuyer notamment pour les élections législatives.

Alors, oui, il y a une déception. Elle n’est pas tant pour nous, mais pour tout ce que nous aurions pu faire pour les citoyens qui ont beaucoup souffert de ce quinquennat et qui vont beaucoup souffrir lors du prochain.

Il y a également une urgence climatique. Le rapport du GIEC a précisé que nous avions trois ans pour changer la donne. Nous avons déjà eu cinq ans d’inaction climatique et cela risque de continuer".

Malgré les 21,7 % de suffrages collectés par Jean-Luc Mélenchon, c’est une déception ?

"La déception est là, car des gens vont souffrir notamment avec ce qu’annonce Emmanuel Macron concernant l’école publique. Nous sommes déçus par rapport à tout ce que nous aurions pu faire".

Comment expliquez-vous le résultat de ce 1er tour ?

"Les classes populaires ainsi que ceux qui ont le plus intérêt à ce que cela change ont perdu la foi. Là, il y a eu un sursaut dans les quartiers populaires et on les remercie. 40 ans de promesses non tenues créent une désespérance et une résignation dans le pays".

J-L Mélenchon s’est exprimé ce dimanche soir en expliquant "qu’il ne fallait pas donner une voix à Madame Le Pen". Est-ce un appel à voter Emmanuel Macron ?

"Les gens sont suffisamment grands pour savoir ce qu’ils ont à faire. Il va y avoir une consultation comme en 2017. L’ensemble des soutiens de Jean-Luc Mélenchon vont être consultés. Il y aura trois options : abstention, vote nul ou bulletin E. MacronLes résultats de cette consultation seront publiés".

Un dernier mot concernant ce premier tour ?

"Nous nous tournons dans la bataille des législatives. Nous entendons beaucoup parler de la reconstruction de la Gauche ce soir, mais force est de constater qu’elle a déjà été entamé avec le pôle populaire".

Michel Vienet, patron départemental des Républicains 

Que pensez-vous de ce résultat ?

"C’est un résultat qui est décevant. C’est un échec pour notre candidate, notre famille politique. Je voudrais avoir une pensée pour ceux d’entre nous qui sont restés loyaux, fidèles à Valérie Pécresse. Je voudrais également avoir une pensée pour nos militants et les lecteurs qui lui ont apporté leur suffrage".

C’est un score qui vous étonne ?

"Oui, car je pensais que notre candidate se situerait entre 8 et 10 %. Mais pas à 5 %, c’est un échec, une déception pour le militant que je suis".

Comment, expliquez-vous ce résultat ?

"Pourtant, tout avait bien démarré. Je me souviens du 4 décembre 2021, nous étions rassemblés autour de Valérie Pécresse qui gagnait la primaire. Une dynamique s’était créée presque instantanément. Elle avait été créditée de 10 points dans les sondages puis était passée à 19. Et puis il y a eu un emballement dans sa campagne. 

Elle est d’ailleurs venue à Besançon à la rencontre des agriculteurs. Nous avions fait un formidable meeting à Micropolis avec 800 personnes. Et puis, il y a eu ce fameux meeting au Zénith de Paris où il y a eu une difficulté. L’engouement s’est un petit peu arrêté. C'est là qu'un fossé s’est créé entre notre candidate et les Français. Avec nos militants, nous avons fait beaucoup de porte-à-porte, mais on ressentait depuis quelques semaines que notre message avait du mal à être reçu par les électeurs".

Appelez-vous à voter pour un candidat ?

"Non, pas personnellement. Je fais mon choix en âme et conscience. Je garderai le secret de mon vote, mais je fais confiance aux électeurs. Ils sauront s’adapter à cette nouvelle situation et privilégier l’avenir de la France et des Français". 

Myriam El Yassah, première secrétaire fédérale du PS du Doubs

Que pensez-vous des résultats ?

"Les scores sont terrifiants. Emmanuel Macron affiche une politique libérale et Marine Le Pen est clairement d’extrême droite. Il faut se mobiliser pour Emmanuel Macron même si cela fait mal.

Nous avons une défaite historique pour le Parti socialiste néanmoins, nous sommes républicains. Nous n’allons pas laisser l’extrême droite l’emporter".

Est-ce un résultat qui vous étonne, comment le qualifiez-vous ?

"Je ne suis pas surprise, car les sondages donnaient la tendance. Je suis simplement triste que la Gauche n’ait pas réussi à convaincre les familles politiques appartenant au cercle de Gauche. Je suis plutôt terrifiée face aux résultats. Je suis abasourdie que le bloque de Droite soit aussi important et d’autant plus l’extrême droite".

Comment expliquez-vous ce duel LREM-RN ?

"Concernant Emmanuel Macron, je pense que les gens ont besoin de stabilité notamment en période de crise. Concernant Marine Le Pen, je pense qu’il y a un ras-le-bol vis-à-vis de la classe politique. Il y a un peu de déception par rapport aux politiques menées… 

Mais là, il faut voter pour Emmanuel Macron. Il faut empêcher Marine Le Pen d’arriver en responsabilité". 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Présidentielle 2022

Présidentielle 2022 : les chiffres de la participation à 17h en Bourgogne Franche-Comté

A 17h00, la participation est de 63,52 % en Bourgogne Franche-Comté et de 63,23 % au niveau national. Dans la région la participation en fin de journée est en recul de plus de trois points points par rapport au 2e tour du 7 mai 2017. Le détail des chiffres par département. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 19h00.

Politique

Mélenchon est le “meilleur allié” du RN pour 2027, estime Moscovici

Pierre Moscovici, qui quitte le 31 décembre sa fonction de Premier président de la Cour des comptes, a estimé dimanche 21 décembre que le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon était "le meilleur allié du Rassemblement national" à la prochaine élection présidentielle de 2027.

Après le braquage à Besançon, majorité et opposition affichent leurs priorités en matière de sécurité

Un braquage s’est produit vendredi 19 décembre au matin à Besançon, à l’entreprise Losange, rue Marguerite Syamour. Lors de cette attaque, des individus armés ont ouvert le feu en direction d’un véhicule de la police nationale avant de prendre la fuite. Les réactions de Anne Vignot, maire de Besançon et de Ludovic Fagaut, conseille municipal et candidat à la mairie.

Municipales 2026 à Besançon : la jeunesse au cœur du programme du candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba

La liste Besançon Forte et Solidaire, portée par Jean-Sébastien Leuba, candidat PS à la mairie de Besançon, a convié la presse ce mardi 16 décembre 2025, afin d'évoquer l’importance que dois prendre la jeunesse dans la vie bisontine. Il a également réaffirmé son ambition de mener sa propre liste pour le premier tour et qu’il n’y a "pas de changement dans la démarche" même si les échanges sont toujours en cours avec Anne Vignot.

Loi de finances 2026 : le sénateur Longeot plaide pour le retour du TGV Lyria Paris-Lausanne

Lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, a appelé le 15 décembre 2025 à un investissement massif dans les infrastructures de transport, notamment le réseau ferroviaire et plaide pour le retour du TGV Lyria Paris - Lausanne.

Élevage bovin : un collectif dénonce des décisions d’Annie Genevard

Un communiqué diffusé le 16 décembre 2025 par le Collectif du Champ à l’assiette, organisation militante pour la sécurité alimentaire du Pays de Montbéliard, met en cause la cohérence de l’action de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à l’occasion du lancement des Conférences de l’autonomie alimentaire au début du mois.

Pirey : Le conseil municipal justifie son refus de participer aux frais de scolarité de l’école privée Cartannaz

Réuni le 10 décembre 2025, le conseil municipal de Pirey a décidé, à une large majorité, de ne plus participer aux frais de scolarité 2023-2024 des enfants inscrits à l’école privée F. Cartannaz a-t-on appris dans un communiqué de la mairie. 

Rétroviseurs et vitres cassés en cadeaux au Département du Doubs : une association alerte des dangers sur la D141

VIDÉO • L’association "À fond la transition" s’est mobilisée ce jeudi 11 décembre à 10h30 devant les locaux du conseil départemental du Doubs à Besançon pour lui offrir des cadeaux très particuliers : rétroviseurs, vitres de bus et de voitures brisées emballés… Ces morceaux proviennent de véhicules qui se sont aventurés sur la D141 au niveau du passage dit Sous les Roches Beure-Besançon.

Grand Besançon Métropole arrête son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal : que prévoit-il ?

Après 5 ans de travail, Grand Besançon Métropole (GBM) a présenté et arrêté son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) à l’issue de plusieurs années de diagnostic, de concertation et de travail avec les 68 communes du territoire. L’ensemble du dossier, désormais finalisé, doit entrer dans la phase d’enquête publique. Avant cela, il sera soumis au vote du conseil communautaire de GBM jeudi 11 décembre 2025.

Pierre Moscovici défend l’indépendance de la Cour des comptes pour sa dernière audition à l’Assemblée

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a vigoureusement défendu l'indépendance de celle-ci, "ni pouvoir ni contre-pouvoir", pour sa dernière audition mardi 9 décembre devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, consacrée au pacte Dutreil.

Saint-Vit : un collectif d’habitants prépare une liste citoyenne pour les municipales 2026

Un groupe de Saint-Vitoises et de Saint-Vitois annonce, dans un communiqué du 8 décembre 2025, la constitution d’une liste citoyenne baptisée “Saint-Vit ensemble” pour les élections municipales de 2026. Cette initiative, présentée comme locale et indépendante de tout parti, repose sur une organisation collégiale visant à “construire un projet réellement partagé et représentatif de la diversité de la commune”.

Budget de la Sécu : les députés votent sur le projet de loi ce mardi

C’est ce mardi 9 décembre 2025 que les députés doivent se prononcer sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Lundi, à la veille d'un scrutin qui s'annonce extrêmement serré, le patron du PS Olivier Faure a appelé ses députés à voter pour le projet de budget de la Sécurité sociale, menacé de rejet par les refus de LR et d'Horizons de le soutenir. De son côté, le gouvernement a multiplié les gestes pour tenter de convaincre, notamment les Ecologistes.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.21
ciel dégagé
le 25/12 à 12h00
Vent
2.46 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
76 %