Prison avec sursis pour avoir aidé leur mère à enterrer son mari qu'elle avait tué

Publié le 19/12/2019 - 19:28
Mis à jour le 19/12/2019 - 19:30

Le tribunal pour enfants de Mâcon a condamné jeudi 19 décembre 2019 trois jeune hommes à six mois de prison avec sursis pour avoir aidé une femme, mère de deux d’entre eux, à enterrer le corps de son mari qu’elle avait tué.

Cette peine, conforme aux réquisitions du parquet à l'audience du 21 novembre, a été assortie d'une mise à l'épreuve d'une durée de deux ans, a précisé Éric Jallet, procureur de la République à Mâcon.

Deux des trois garçons jugés pour "recel de cadavre" sont les fils de Valérie B., qui a reconnu avoir tué son mari, et de ce dernier, décrit comme un homme violent qui prostituait sa femme. Le troisième était, à l'époque, le petit ami de la fille du couple.

Âgés de 15 à 17 ans au moment des faits, qui remontent au 13 mars 2016, ils ont comparu le mois dernier pour avoir aidé Valérie B. à transporter le corps et à l'enterrer, de nuit, dans un bois à La Clayette (Saône-et-Loire), commune voisine de son domicile.

La victime a été décrite comme un homme possessif et violent, notamment envers son épouse, qui dit avoir reçu des coups réguliers, avoir été étranglée ou bien frappée avec un marteau et menacée plusieurs fois avec un pistolet.

Elle a raconté aussi que son mari, qui avait d'abord été le compagnon de sa mère avant de l'épouser, la forçait à se prostituer depuis près de 15 ans, à l'arrière d'un monospace, allant jusqu'à lui donner des instructions dans une oreillette.

La crainte qu'il fasse subir le même sort à leur fille de 14 ans aurait justifié, explique-t-elle, son passage à l'acte. Elle avait tué son mari d'une balle dans la nuque, après une passe. Tous les protagonistes avaient été arrêtés puis mis en examen un an et demi plus tard, après avoir longtemps affirmé que cet homme de 60 ans avait simplement disparu.

Valérie B., 39 ans, a assisté à l'audience en qualité de représentante légale de ses enfants. Ses avocates, Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, avaient défendu Jacqueline Sauvage, graciée en 2016 après avoir été condamnée par deux fois pour le meurtre en 2012 de son mari, violent avec elle durant 47 ans.

Le procès à huis clos des trois jeunes hommes, aujourd'hui âgés de 19 et 20 ans, est le premier dans cette affaire, avant celui de Valérie B. qui doit être jugée pour assassinat par la cour d'assises de Saône-et-Loire du 11 au 15 mai 2020.

(AFP)

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