Retraites : ce qu’il faut retenir de l’allocution d’Emmanuel Macron

Publié le 18/04/2023 - 08:58
Mis à jour le 18/04/2023 - 08:58

Après trois mois de manifestations et trois jours après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français à la télévision ce lundi 17 avril 2023. Le président de la République n’a pas fait de grandes annonces mais s’est donné 100 jours pour tenter de relancer son quinquennat. 

 © Capture d'écran /Elysée.fr
© Capture d'écran /Elysée.fr

Depuis son bureau de l'Elysée, où il a passé l'essentiel de son temps dans une posture de retrait pendant ces trois mois de conflit social et politique, le chef de l'Etat s'est adressé pendant 13 minutes aux Français qui rejettent massivement la retraite à 64 ans, désormais inscrite dans une loi qu'il a promulguée au début du week-end malgré les protestations des syndicats.

Réforme des retraites

La réforme contestée était "nécessaire", a-t-il plaidé, en disant "regretter" qu'elle n'ait pas été "acceptée" et qu'un "consensus" n'ait "pas pu être trouvé".

Assis à son bureau devant une fenêtre donnant sur les jardins, il a aussi assuré entendre la "colère" des Français. "Personne ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique", a-t-il affirmé.

Au moment même de cette allocution solennelle et sans contradicteurs, des concerts de casseroles ont été organisés devant de nombreuses mairies et préfectures, rassemblant plusieurs milliers de personnes.

Remaniement

Le président de la République, déterminé à reprendre l'initiative depuis que sa loi a été globalement validée vendredi par le Conseil constitutionnel, a surtout dressé sa "feuille de route" pour la suite que sa Première ministre devra détailler "dès la semaine prochaine".

Alors qu'elle apparaissait menacée depuis un mois, Elisabeth Borne obtient ainsi un sursis de trois mois. Aucun remaniement n'est prévu dans l'immédiat, selon plusieurs sources du camp présidentiel.

"Nous avons devant nous 100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action au service de la France", a clamé Emmanuel Macron, donnant rendez-vous "le 14 juillet prochain" pour "faire un premier bilan".

"Nouveau pacte de la vie au travail"

Pendant cette période, il a fixé trois chantiers, à commencer par la construction, avec les partenaires sociaux, d'un "nouveau pacte de la vie au travail" dont les contours restent à définir.

Le dialogue social s'annonce semé d'embûches. Le Medef et la Confédération des PME ont prévu d'aller mardi à 11h à une rencontre à l'Elysée avec Emmanuel Macron, maintenue alors même qu'elle est boudée par l'intersyndicale qui réclame un "délai de décence".

"La porte sera toujours ouverte", a-t-il lancé aux syndicats. "On ne peut pas passer l'éponge", avait lancé lundi matin le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui a regretté après l'intervention présidentielle qu'il n'y ait eu "rien de concret".

L'intersyndicale mise sur une démonstration de force lors du 1er-Mai, après quoi la CFDT pourrait toutefois revenir à la table des négociations pour évoquer ces autres problématiques autour du travail.

Justice et "ordre républicain"

Le deuxième chantier porte sur la justice et "l'ordre républicain", avec "des annonces fortes dès le mois de mai" contre la délinquance et les fraudes sociales et fiscales.

Emmanuel Macron a aussi promis de "renforcer le contrôle de l'immigration illégale", semblant relancer ce projet qui semblait mis sur pause.

"Progrès pour mieux vivre"

Enfin, troisième chantier: "le progrès pour mieux vivre". Au menu, l'éducation, qui doit "renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe", et la santé, avec l'engagement de "désengorger" tous les services d'urgence d'ici fin 2024.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Retraites 2023

Retraites : 3.000 manifestants (CGT) pour la 14e journée de mobilisation à Besançon

Sursaut de mobilisation ou épilogue de la contestation ? Les syndicats ont appelé ce mardi 6 juin 2023 à une quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites, deux jours avant l'examen au Parlement d'une proposition de loi visant à abroger la réforme. À Besançon, le coup d’envoi de la mobilisation a été donné sur le parking Battant dès 14h pour une déambulation dans les rues de Besançon.

Retraites : pourquoi l’intersyndicale prévoit une journée de grève le 6 juin ?

Depuis le 1er mai dernier, les manifestations et journées de grève contre la réforme des retraites sont inexistantes laissant la place à d’autres mobilisations, notamment à Besançon. Alors pourquoi l’intersyndicale a-t-elle choisi le 6 juin pour sa 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites ?

1er mai : le programme des manifestations en Bourgogne Franche-Comté

Sur fond de grogne sociale dû à la réforme des retraites et l’inflation actuelle, la mobilisation de ce lundi 1er mai 2023 devrait atteindre des records. L’intersyndicale a appelé "l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraités à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale". Voici le programme en Bourgogne Franche-Comté.

Politique

Les méthodes controversées de Jean-Sébastien Leuba, candidat du PS à la mairie de Besançon

À l’approche des élections municipales, une figure du paysage politique local fait de nouveau parler de lui, mais pas sur le devant de la scène. Jean-Sébastien Leuba, ancien adjoint au maire Jean-Louis Fousseret, nouveau premier fédéral du PS du Doubs et chef de file du PS pour l’élection municipale de Besançon, fait un retour sous les projecteurs en ayant été nommé candidat officiel à la mairie en 2026. Plusieurs témoins internes ou proches du Parti socialiste bisontin, ayant requis l’anonymat, dressent un portrait sévère de celui qu’ils accusent de manœuvres répétées et de gestion autoritaire.

Isabelle Saurat, déléguée interministérielle à l’accessibilité en visite à Besançon ce jeudi

La préfecture du Doubs vient d’annoncer la visite de la déléguée interministérielle à l’accessibilité, Isabelle Saurat, jeudi 3 juillet 2025. Elle se rendra dans un premier temps à Besançon, puis visitera trois établissements recevant du public à Serre-les-Sapins. 

À Besançon, le drapeau palestinien retiré après cinq jours à la demande du préfet

VIDÉO • Ce samedi 28 juin, la maire de Besançon, Anne Vignot, a procédé à la descente du drapeau palestinien qu’elle avait hissé cinq jours plus tôt sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Cette décision fait suite à une requête du préfet du Doubs.

Bourgogne Franche-Comté : le Rassemblement national saisit la justice pour contester une subvention à Gaza

Le groupe Rassemblement National (RN) en Bourgogne Franche-Comté a annoncé ce vendredi 27 juin avoir déposé un recours devant le tribunal administratif de Dijon. Les élus entendent faire annuler une délibération du conseil régional octroyant une aide d’urgence de 100.000 euros à Médecins Sans Frontières pour ses actions à Gaza.

Appel citoyen à l’union de la gauche à Besançon : “plus de 1000 habitants” soutiennent Anne Vignot pour les municipales de 2026

Un millier d’habitant(e)s de Besançon ont lancé un appel public en faveur d’une union des forces de gauche et écologistes autour de la maire sortante, Anne Vignot, en vue des élections municipales de 2026. Le collectif appelle baptisé "Les 1000 uni.es et déterminé.es pour les municipales de Besançon" appelle à une mobilisation citoyenne pour éviter une victoire de la droite ou de l’extrême droite à l’échelle locale. 

FO réagit à la démission de Marie-Guite Dufay : un bilan jugé “néfaste pour les agents”

Une semaine après l’annonce du départ de Marie-Guite Dufay de la présidence de la Région Bourgogne-Franche-Comté dans un courrier le 20 juin 2025 Force ouvrière du Conseil régional de Franche-Comté réagit dans un communiqué. Si le syndicat dit ”respecter ce choix personnel”, il dresse également un bilan sévère de son action en tant qu’employeuse.

Retrait du drapeau palestinien à Besançon : les réactions des personnalités politiques et associatives locales

Mise à jour à 14h55 • La justice a ordonné jeudi 26 juin 2025, à la mairie écologiste de Besançon de retirer le drapeau palestinien qu'elle avait fait installer lundi sur le parvis de l'hôtel de ville. Une décision qui a profondément divisé et fait réagir des personnalités politiques locales.

Projet de doublement de la RN 57 entre Beure et l’Amitié : Alternatiba Besançon monte au créneau

Le plan de financement de la première phase des travaux du doublement de la RN 57 sera soumis au vote lors du conseil communautaire de Grand Besançon Métropole ce jeudi 26 juin 2025 à 18 heures.  Alternatiba ANV COP 21 Besançon et Beure Respire dénoncent une "dissonance cognitive" et appellent à l'arrêt du financement de "projets dommageables pour le climat".

Cantines scolaires : la Bourgogne-Franche-Comté veut généraliser le local et le bio dans tous ses lycées avant 2028

Après deux ans d’expérimentation réussie dans 21 établissements, la Région Bourgogne-Franche-Comté s’apprête à étendre son dispositif de restauration scolaire à base de produits locaux et biologiques à l’ensemble des 128 lycées publics du territoire, a-t-on appris dans un communiqué le 24 juin 2025.

Sondage – Présidence de la BFC : pour remplacer Marie-Guite Dufay, préférez-vous un(e) Franc-Comtois(e) ou un(e) Bourguignon(ne) ?

La présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, originaire de Besançon, a annoncé le 20 juin 2025 sa volonté de quitter ses fonctions. Deux candidats à sa succession, tous les deux Bourguignons, semblent les mieux placés. Et vous, pour remplacer Marie-Guite Dufay, préférez-vous un(e) Franc-Comtois(e) ou un(e) Bourguignon(ne) ? C'est notre sondage de la semaine...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 21.86
ciel dégagé
le 02/07 à 03h00
Vent
1.13 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
100 %