"L’hospitalité est au cœur de cette politique, au cœur du tourisme", tient à rappeler d’emblée Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole qui poursuit : "Nous sommes dans une période de grandes transformations. Les attentes des tourismes changent ce qui nous amène à transformer notre offre et à repenser nos animations", précise-t-elle en évoquant notamment le changement climatique et son impact sur la vie touristique.
Une fréquentation légèrement en baisse, mais un maintien du cap
Suite à une étude plus générale, la présidente de Grand Besançon Métropole explique que Besançon a su tirer son épingle du jeu, car certains secteurs n’ont pas été épargnés cet été. Il s’agit de "l’intérieur des terres comme les Alpes, l’Est et le centre de la France. On note une baisse de 0,7 % pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, de 0,4 % pour le Grand-Est et 0,2 % en Bourgogne-Franche-Comté".
Concernant les chiffres de fréquentation de l’office de tourisme du Grand Besançon, 40.148 personnes se sont rendues sur place contre 46.284 en 2024 et 38.462 en 2023. Véronique Marizier-Bouhelier, directrice de l’office de tourisme du Grand Besançon, note toutefois des pics de fréquentation avec un chiffre record de 614 personnes venues durant une journée à l’office.
La Citadelle reste toujours le monument le plus sollicité avec 165.225 visiteurs en 2025 contre 200.680 en 2024 et 199.625 en 2023. Pourquoi cette baisse ? "2023 et 2024 ont été deux années exceptionnelles. 2023 a marqué l’ouverture musée de la résistance et de la déportation. 2024 a donné à voir un site sans travaux, et avec une exposition exceptionnelle du Petit Prince. Nous savions que l'anéne 2025 allait être plus compliquée notamment avec la fermeture du bar éphémère (Quinze) qui avait beaucoup de succès", explique François Bousso, conseiller municipal en charge de la Citadelle et du tourisme culturelle, qui relève un "succès des soirées nocturnes" qui a permis "d’atténuer le choc".
Pour Benoit Vuillemin, vice-président du Grand Besançon en charge de l’attractivité, du rayonnement et du tourisme, le "bilan est très bon" : "Nous sommes reconnu comme étant la capitale de la destination Montagnes du Jura", souligne-t-il.
Davantage de touristes étrangers
Encore une fois, Besançon prend le contre-pied de la tendance nationale puisqu’une hausse de la fréquentation des touristes étrangers a été notée. L’office de tourisme de Grand Besançon Métropole a relevé 36 % de touristes étrangers (contre 22 % en 2024).
Dans le Grand Est, une baisse de 20 % a été enregistrée quant à la venue des touristes provenant d’Allemagne, Belgique et des Pays-Bas. La Ville de Besançon, elle, note à contrario un top 3 de sa clientèle provenant d’Allemagne, Belgique et Suisse.
Un travail à continuer sur l’hébergement touristique et sur le nombre de trains arrivant des Hauts-de-France…
Souvent évoqué, le manque d’hébergements touristiques est encore vrai dans le Grand Besançon. Toutefois Benoit Vuillemin tient à affirmer que de nombreuses réflexions et démarches sont menées notamment autour d’hôtels "lifestyle". Il précise toutefois que l’installation de ce genre d’établissement se fait sur la durée et prend du temps voire plusieurs années.
Anne Vignot, quant à elle, affirmer "continuer la consolidation des offres d’hébergement" et souligne que les logements de type Airbnb ont aussi "compensé des pertes de lit". Elle précise toutefois que ce modèle n’est pas pérenne car "volatile dans son comportement".
Remarque : les logements Airbnb reversent une taxe de séjour à la Ville de Besançon tout comme les hôtels.
Enfin, concernant le nombre de trains desservant une ligne telle que Lille-Besançon, Benoit Vuillemin appelle la Région à mobiliser plus de trains pour venir à Besançon.
Infos +
- Un nouveau catalogue de l’office de tourisme est sorti et recense les activités à faire durant la saison hivernale…