139 arrêtés pour restreindre l’utilisation de l’eau sont en cours dans les 73 départements concernés. 26 sont placés en crise, entraînant l’interdiction de tous les prélèvements jugés non prioritaires, même agricoles. Parmi eux, la Vendée, l’Indre, le Cher, la Creuse ou encore la Saône-et-Loire. D’autres, comme le Val-d’Oise, la Haute-Vienne, ou encore l’Yonne comme sont placés en alerte renforcée. Cette restriction implique la réduction d’au moins la moitié des prélèvements à des fins agricoles, la limitation plus forte des prélèvements pour l’arrosage des jardins, le lavage de voitures, pouvant aller jusqu’à l’interdiction de certains prélèvements.
Les alertes sécheresse touchent la Franche-Comté, mais aussi tout l’hexagone. En France, 73 départements sont concernés par les restrictions d’eau contre 61 la semaine dernière (voir carte ci-dessous).
La situation est causée par un déficit de précipitations depuis plusieurs mois et à des nappes phréatiques dont le niveau «se situe globalement autour ou en-dessous des niveaux moyens des mois de juin, à l'exception de la Corse»
«L'hiver 2018-2019 a été plus sec» que le précédent et «le déficit pluviométrique depuis septembre est en moyenne de 20% sur la France métropolitaine», avec une sécheresse des sols «particulièrement sévère sur le centre du pays», précise le ministère.
C’est plutôt au centre et centre-ouest du pays que l’alerte est la plus grande : une dizaine de départements est carrément en crise (alerte rouge). Seuls les usages prioritaires de l’eau sont acceptés : santé, sécurité, eau potable, salubrité.
SONDAGE RESTRICTION EAU
Alerte jaune en Franche-Comté, orange en Côte d'Or
En Franche-Comté, les quatre départements sont en vigilance jaune : les restrictions sont de niveau 1 (réduction des arrosages agricoles et/ou potagers, pas de lavage de voiture, pas de remplissage de piscine…).
En Côte d’Or par contre, l’alerte est renforcée (vigilance orange) et les limitations, plus fortes.
Des nappes phréatiques qui ont soif
Selon les données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) relevées début juillet 2019, les niveaux de nappes phréatiques se situent globalement autour ou en-dessous des niveaux moyens des mois de juin, à l'exception de la Corse.
Ces niveaux traduisent une recharge 2018-2019 peu abondante du fait de précipitations faibles et parfois tardives durant l'automne et l'hiver.
Alors que le mois de juin 2018 était caractérisé par une situation générale satisfaisante, les niveaux de juin 2019 sont globalement très inférieurs.
(Cliquez sur la carte connaitre les arrêtés de restrictions en eau dans votre département)