Selon Nordahl Lelandais, un SMS "aurait tout changé" le soir de la disparition de Maëlys

Publié le 04/02/2022 - 14:00
Mis à jour le 04/02/2022 - 14:00

Si sa compagne de l’époque avait répondu à un SMS nocturne, « ça aurait tout changé », a assuré vendredi Nordahl Lelandais, jugé aux assises à Grenoble pour le meurtre de la petite Maëlys en 2017 lors d’un mariage.
 

Nordahl Lelandais  ©DR ©
Nordahl Lelandais ©DR ©

"Si j'étais passé te voir, ça aurait tout changé, je serais parti du mariage et la petite serait encore là", affirme l'accusé de 38 ans, debout dans le box, en s'adressant à son ancienne compagne en pleurs à la barre.

  • -"Ca ne dépendait pas de vous ? Vous avez votre libre arbitre, M. Lelandais", insiste la présidente Valérie Blain.
  • -"Si ma copine m'avait répondu au message, je ne serais pas resté au mariage, je serais allé dormir chez elle", réplique-t-il.
  • -"Et il ne se serait rien passé ?"
  • -"Oui", répond-il.

Réagissant peu après à cet échange, l'avocat de la mère de Maëlys, Me Fabien Rajon, a jugé "indécent de faire culpabiliser cette malheureuse ex-compagne en lui disant que si elle avait répondu à son SMS, la petite Maëlys ne serait pas morte".

La cour avait auparavant auditionné une écoute téléphonique entre les deux amants, remontant à octobre 2017 alors que Nordahl Lelandais se trouvait déjà en prison, soupçonné du meurtre. Dans cette conversation, il avait nié tout lien avec la disparition de la fillette et avait imploré la jeune femme de ne pas "douter" de lui.

"Ils me rendent fou avec leurs histoires mais tu ne vas pas douter de moi. C'est aberrant, c'est fou, c'est un truc de malade", assurait l'ancien militaire. "J'aurais préféré passer la soirée avec toi en plus, il n'y avait rien d'exceptionnel dans ce mariage. Si j'avais su...".

Il avait reconnu dans cette conversation avoir "parlé" à Maëlys, qui avait vu la photo de ses chiens sur son téléphone au cours de la soirée. "Mais il y en a d'autres qui ont parlé à la fille", évacuait-il.

Maëlys De Araujo, huit ans, avait disparu lors de ce mariage fin août 2017 dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Rapidement suspecté, Nordahl Lelandais a nié pendant plusieurs mois avant d'avouer, en février 2018, avoir "involontairement" tué la fillette en lui portant des coups.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.93
peu nuageux
le 13/12 à 12h00
Vent
0.74 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
91 %