Statue de Victor Hugo vandalisée : l'un des auteurs explique que "la couleur de peau n'était pas respectée"

Publié le 25/11/2022 - 12:24
Mis à jour le 25/11/2022 - 17:16

Ce vendredi 25 novembre, le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux a convié la presse à la bibliothèque du palais de justice, suite aux dégradations commises ces derniers jours sur les statues de Victor Hugo et de "L’homme et l’enfant" pour évoquer l’interpellation de deux suspects.

Étienne Manteaux, procureur de la République (à droite). © Alexane Alfaro
Étienne Manteaux, procureur de la République (à droite). © Alexane Alfaro

Les nuits du 20 au 21 et du 22 au 23 novembre, les deux statues d’Ousmane Sow, situées sur l’esplanade des droits de l’Homme et au parc des Glacis, ont été recouvertes de blanc. Dans la foulée, jeudi 24 novembre, deux hommes suspectés d’avoir commis ces dégradations ont été interpellés par la police, suite à l’exploitation de caméras.

L'un des mis en cause est le responsable de "La Cocarde"

Étienne Manteaux, procureur de la République, explique que le premier, âgé de 20 ans et en licence d’histoire à Besançon, a été placé en garde à vue jeudi matin. L'étudiant a avoué avoir vandalisé l'une des statues, celle de Victor Hugo, aux alentours de 23 h 30. Le jeune homme a également donné l’identité du deuxième individu, âgé de 22 ans. 

Ce dernier, qui effectue la même licence, est le responsable de "La Cocarde" à Besançon, une organisation étudiante d’extrême-droite. Lors de sa garde à vue, il a expliqué aux forces de l'ordre avoir quitté le Rassemblement national (RN) car il n’a pas été proposé à la députation. C’est également lui a apposé de la peinture blanche sur l’oeuvre, car "la couleur de peau n’était pas respectée". Pendant ce temps, son acolyte rédigeait un panneau.

L’un et l’autre, sans antécédents judiciaires, ont nié avoir commis un acte de racisme. Après inspection de leurs domiciles respectifs, aucun signe de radicalisation n’a été trouvé par les autorités.

Pas encore de suspect(s) pour la seconde statue

Les deux hommes seront déférés cet après-midi devant le parquet pour "faits de dégradation graves d’un bien d’utilité publique, aggravé par agissement en réunion et à finalité raciste". Ils encourent 10 ans de prison et seront convoqués devant le tribunal le 26 décembre prochain. D’ici cette date, ils ont interdiction de manifester et de posséder une arme.

Concernant la statue de "L’Homme et l’Enfant", si l’acte a bien été enregistrée par les caméras de surveillance à 0 h 03, le ou la mis en cause ne semble pas être la même personne que pour le premier méfait. Selon le procureur, il s’agirait d’une autre personne.

(Propos recueillis par Alexane Alfaro)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.93
peu nuageux
le 13/12 à 12h00
Vent
0.74 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
91 %