Laurent Ségalat s'est réfugié en France, avant la fin de son procès, et vit à Thonon-Les-Bains, sur les rives du Lac Léman. L'Office d'exécution des peines (OEP) du canton de Vaud a transmis à Berne une demande d'arrestation pour l'Espace Schengen et Interpol qui a été aussitôt diffusée, a indiqué en fin de semaine dernière le Service pénitentiaire vaudois.
Laurent Ségalat est déjà recherché en Suisse, depuis sa condamnation définitive par le Tribunal Fédéral, il y a quelques semaines. Son nom a été inscrit au fichier des personnes recherchées (RIPOL), a expliqué Anthony Brovarone, porte-parole du Service pénitentiaire vaudois (SPEN), cité par l'agence ats.
Désormais, il fait aussi l'objet d'une demande d'arrestation au niveau international. Laurent Ségalat, qui a toujours clamé son innocence, devrait être obligé de rester en France, sinon il risque de se faire arrêter dès qu'il passe la frontière.
La Suisse peut aussi demander à la France qu'il exécute sa peine, soit 14 ans de prison, dans son pays puisque la France n'extrade pas ses ressortissants. L'affaire remonte au 9 janvier 2010. Ce jour là, Laurent Ségalat a découvert le corps agonisant de sa belle-mère à Vaux-sur-Morges, près de Lausanne. Il affirme avoir en vain essayé de la sauver et a toujours clamé son innocence.
Acquitté en première instance, il a été condamné en appel en novembre 2012 à 16 ans de prison. Après recours, le Tribunal fédéral l'a définitivement condamné à une peine de 14 ans pour meurtre. La défense du généticien a saisi la Cour européenne des droits de l'homme àStrasbourg.
(Source : AFP)