Trafic de stupéfiants en 2022 : 90% des mis en cause sont issus d'un petit nombre de communes

Publié le 25/07/2023 - 09:58
Mis à jour le 27/07/2023 - 09:47

Pour la première fois, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) met en ligne une étude au niveau communal sur les infractions à la législation sur les stupéfiants. En 2022, 90 % des mis en cause pour usage ou trafic de stupéfiants se concentrent dans moins de 10 % des communes. Besançon obtient la 11e place des villes les plus touchées en France. 

Cette étude est enrichie avec deux nouveaux indicateurs : le nombre des mis en cause pour usage et ceux pour trafic de stupéfiants, entre 2016 et 2022. Les données communales couvrent, pour l’usage et le trafic de stupéfiants, 54 et 79 % des communes, regroupant 69 et 64 % de la population totale de la France. 

251.400 personnes interpellées en France

Les services de police et de gendarmerie nationales ont interpellé 251.400 personnes pour usage de stupéfiants et 49.000 personnes pour trafic de stupéfiants sur l’ensemble du territoire (métropole et DROM), soit respectivement 3,7 mis en cause pour 1.000 habitants pour usage et 0,7 pour trafic de stupéfiants.

Un nombre limité de communes

Les infractions à la législation sur les stupéfiants, en particulier le trafic de stupéfiants, font partie des atteintes les moins bien réparties sur le territoire, derrière les vols violents, avec ou sans arme. Pour l’usage de stupéfiants, 7 % des communes regroupent 90 % des mis en cause (comptabilisés au lieu de commission de l’infraction). Concernant le trafic de stupéfiants, 90 % des mis en cause se concentrent dans 3,5 % des communes. Entre 2016 et 2022, les mis en cause relatifs à la législation sur les stupéfiants enregistrés par les services de sécurité se concentrent davantage dans un nombre limité de communes.

Les communes rurales enregistrent plus de 10% des mis en cause

Ces communes ne sont pas toutes urbaines puisque les communes rurales enregistrent plus de 10 % des mis en cause pour chacune des deux catégories d’infractions. Il ne s’agit pas non plus des plus grosses unités urbaines. Pour l’usage de stupéfiants, à l’exception de Marseille-Aix-en-Provence, les unités urbaines les plus concernées comptent moins de 100.000 habitants. Pour le trafic, à l’exception de Cayenne, les unités les plus touchées comptent également moins de 100.000 habitants.

Info +

Au sein du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Il compose avec l'Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee. Créé fin 2014, le SSMSI a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public et des services du ministère des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance.

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