Un mineur placé en garde à vue pour apologie du terrorisme en Haute-Saône

Publié le 27/10/2020 - 08:14
Mis à jour le 27/10/2020 - 08:15

Mise à jour •

Un lycéen de 16 ans a été interpellé dimanche à Lure (Haute-Saône) et placé en garde à vue, après avoir posté sur un réseau social un message faisant l’apologie du terrorisme, a annoncé ce lundi 26 octobre 2020 le parquet de Vesoul.

 

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

"Quelconque mécréant souhaitant salir l'islam mérite de subir le même sort que M. Paty Allahou Akbar", est-il soupçonné d'avoir écrit sur un réseau social le 20 octobre, quatre jours après l'assassinat de Samuel Paty dans un attentat à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

"Le lycéen a reconnu les faits", a déclaré le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, sans préciser le réseau social sur lequel ce message avait été mis en ligne. "On sait désormais que tout message posté sur internet peut être suivi d'effet. Il faut donc une répression systématique de ce type de message", a-t-il fait valoir.

Le jeune homme est "inconnu" des services de police et de justice. "Il apparait que c'est une personne qui s'est convertie et qui s'est radicalisée, mais qui n'est pas issu d'un milieu musulman", a-t-il précisé.

Passible de sept ans d'emprisonnement

Un coran et du matériel informatique ont été saisis par les gendarmes. Le jeune homme doit être présenté ce mardi à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire qui sera ouverte pour "apologie du terrorisme et provocation directe à un acte de terrorisme", des faits passibles de 7 ans d'emprisonnement, a indiqué M. Dupic.

"Le but de cette information judiciaire est d'identifier des personnes qui auraient pu échanger des propos similaires", a-t-il poursuivi. L'enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherche de Besançon, en coordination avec la brigade de recherche de Lure. Elle devra aussi permettre de déterminer le niveau de radicalisation du jeune homme.

Le message avait été détecté et signalé au parquet par les gendarmes du service N'Tech de Belfort, spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité. Vendredi, une étudiante a été condamnée par le tribunal correctionnel de Besançon à 4 mois de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme". Elle avait posté sur Facebook un message affirmant que Samuel Paty "méritait" de mourir.

Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été décapité le 16 octobre, dix jours après avoir montré à ses élèves de 4e des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Il avait été la cible des réseaux sociaux et d'une mobilisation en ligne.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.28
couvert
le 13/11 à 00h00
Vent
0.98 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
84 %