Un père de famille interpelle la maire de Besançon pour "remettre la voiture à sa juste place"

Publié le 30/06/2021 - 16:15
Mis à jour le 30/06/2021 - 18:05

Suite au dramatique accident ayant provoqué la mort d’un petit garçon de 4 ans sur le boulevard Léon Blum la semaine dernière, un père de famille, Thomas, souhaite attirer l’attention de la maire de Besançon et des élus sur la place de la voiture dans la ville dans une lettre ouverte en date du 29 juin 2021.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Le 23 juin dernier, un enfant de 4 ans a été tué après avoir lâché la main de sa maman en traversant le boulevard Léon Blum puis percuté par une automobiliste de 84 ans qui serait passée alors que son feu était rouge. Une enquête a toutefois été ouverte par la police.

"On ne peut pas continuer d'accepter que nos enfants perdent la vie renversés par des voitures"

Suite à cet accident relayé sur maCommune.info, Thomas, se disant être "un simple papa" de deux enfants et n'appartenant à aucun collectif ni aucune association, a décidé d'interpeller la mairie de Besançon dans une lettre ouverte. Pour lui, "ce n'est plus possible, on ne peut pas continuer d'accepter que nos enfants perdent la vie renversés par des voitures."

Son discours rejoint d'ailleurs celui des parents d'élèves de l'école Rivotte appelant actuellement et depuis plusieurs semaines les automobilistes à faire preuve de plus de civilité lorsqu'ils circulent dans le secteur de l'établissement scolaire : "Laisser son enfant, son jeune ado, sortir de la maison, aller à l’école seul ou avec des copains est une prise de risque qui noue les estomacs parentaux alors même que cette prise d’autonomie est indispensable à leur développement."

Des solutions "à coûts raisonnables"

 Le père de famille signataire de la lettre propose "des solutions" qui peuvent être "appliquées à l'échelle de la ville rapidement et à des coûts raisonnables", tels que :

  • "Fermer les rues des écoles aux voitures aux heures d’entrée/sortie, (voir en permanence) comme cela se fait déjà à St Maur, Strasbourg ou Paris (en test) ;
  • À l’exception des grands axes, mettre l’ensemble des rues de la ville à 30 km/h (la vitesse moyenne d’une voiture en ville est déjà actuellement de 30km/h), comme cela se fait déjà à Nantes ou à Lille ;
  • Rendre la rue aux piétons en les aménageant progressivement en zone de rencontre afin que les piétons reprennent une place centrale ;
  • Créer des rues qui sont des lieux de vie et non simplement des voies de circulation ;
  • « Casser » les lignes droites qui favorisent les vitesses élevées et découragent la marche à pied. Pour cela, ajouter de la végétation et du mobilier urbain. Ils rendent le lieu agréable et empêchent les voitures de pouvoir rouler à vive allure. (La peur du gendarme ne suffit pas ! Tant qu’il y aura des rues droites et larges, des automobilistes ne respecteront pas les vitesses.) ;
  • Dans les rues dans lesquelles les trottoirs sont maintenus, ne plus accepter de trottoirs de 90cm ou moins. Il n’est alors pas possible de marcher de front en tenant son enfant par la main. Le cheminement doit faire au moins 1,4m et être libre de tout mobilier urbain ! (Arrêté du 15 janvier 2007) ;
  • Une grande campagne de sensibilisation faisant prendre conscience du danger que nous représentons au volant d’une voiture."

Au nom de parents, "nous espérons vivement que ces propositions ne resteront pas lettre morte et seront l'occasion pour la municipalité d'organiser une grande campagne d'apaisement de la ville", conclut le père famille.

Intégralité de la lettre ouverte "Ras le bol" :

1 Commentaire

M suite à votre lettre ouverte concernant le triste décès de cet enfant de 4 ans, je me permes de vous rappeler quelques règles d'une attitude responsable lorsque l'on a des enfants, ce n'est ni à la Mairie, ni aux forces de l'ordre ni aux instituteurs de veiller à l'éducation et la sécurité des enfants, mais bien aux parents, si vous estimez que la sécurité de vos enfant n'est pas de votre responsabilité (c'est et je m'en excuse d'avance) que vous ne devriez pas faire d'enfant, j'ai 56 ans et eux 3 garçons j'habite un petit village ou les voitures, les camions et les tracteurs circulent à vive allure, récemment il y a eut un accident de ce genre et la voiture qui à renversée un petite fille de 5 ans roulaient à 30 KM/H (inattention de quelques secondes de l'accompagnateur) ,dans un village situé à 5 kilomètres de chez mois c'est un ado qui n'a pas respecter le stop et c'est fait percuter par un automobiliste, alors oser dire (et je m'en excuse pour la famille des parents) que ce n'est pas à vous de surveiller votre enfant montre la une cruelle réalité de ce qu'est devenu l'homme dans sa prise de responsabilité, et pendant que vous y êtes, pourquoi ne pas retirer le permis de conduire aux personnes de plus de 60 ans? Pour avoir bien connus le millieux accidentogène, une majeur partie des accident sont dus à une série de négligences et qui commence par celle de la victime ou de son accompagnant, de plus en plus d'accidents en ville concernent des vélos contre piétons, des piétons qui traversent en regardant leur portable plutôt que la circulation et je pourrais vous donner d'autres exemples. Je ne sais votre âge et ne veut pas le savoir mais votre lettre ouverte est plus un slogan écologiste, que celui d'un père de famille qui gère la sécurité de ses enfants, je trouve aberrant et atterrant de pouvoir lire de telles propos, la ville n'est pas un terrain de jeux et ne pas surveiller ses enfants ses proches ou même autrui montre bien malheureusement le monde dans lequel nous vivons, égoïste, refusant ses propres responsabilité.
Publié le 1 juillet 2021 à 08h51 par Yannick Breuillot • Membre

2 commentaires

Laisser un commentaire

Société

Plan de lutte contre les violences faites au femmes : les institutions renouvellent leur engagement

L’actualité bisontine récente nous rappelle que la question de la violence envers les femmes reste un problème de société majeur. C’est dans ce contexte qu’a été signé ce mardi 25 novembre le 3e plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes en présence du préfet du Doubs Rémi Bastille et de la présidente du Conseil départemental Christine Bouquin mais également de représentants des collectivités locales, des forces de l’ordre et de l’administration judiciaire. 

La maire de Besançon appelle l’État à renforcer les moyens contre les violences faites aux femmes

À la suite du féminicide récemment survenu à Besançon et d’un quadruple féminicide le même jour en France, la maire de Besançon, Anne Vignot, a adressé le 25 novembre 2025, journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, un courrier à la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Elle y relaie les inquiétudes locales sur la persistance des violences malgré les dispositifs existants.

Protoxyde d’azote : Laurent Croizier tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 25 novembre 2025, le député du Doubs a évoqué le "fléau de plus en plus récurrent" concernant l’usage détourné du protoxyde d’azote notamment chez les jeunes et a insisté sur la nécessité de définir un cadre législatif "strict" lors de la réunion d’un groupe parlementaire et d’élus locaux au ministère de l’Intérieur. 

Violences conjugales : la Banque postale généralise l’ouverture de compte en 24 h pour les victimes

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, La Banque postale annonce l’extension nationale de son dispositif d’accompagnement bancaire destiné aux femmes victimes de violences conjugales. Cette mesure, présentée dans un communiqué daté du 24 novembre, sera désormais disponible dans plus de 3.000 bureaux de poste, soit l'ensemble des bureaux disposant d'un conseiller bancaire en Bourgogne Franche-Comté.

Pour ”briser le silence”, l’Université Marie et Louis Pasteur distribue des sifflets anti-agression

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Université Marie et Louis Pasteur a annoncé, dans un communiqué daté du 25 novembre 2025, le lancement d’une action conjointe avec Pays Montbéliard Agglomération : la distribution de sifflets anti-agression sur l’ensemble de ses campus.

Besançon : la police incite les citoyens à signaler anonymement les points de deal

Face à la problématique majeure du narco-trafic dont la ville de Besançon n’est pas épargnée, le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs a souhaité promouvoir le réflexe de participation citoyenne dans la lutte contre les produits stupéfiants lors d’une conférence de presse vendredi 21 novembre 2025 à l’Hôtel de police. À travers le site gouvernemental, masécurité.interieur.gouv.fr Laurent Perraut, invite ainsi tous les citoyens à dénoncer de manière anonyme et sécurisée les trafics dont ils auraient connaissance. 

Un stand de lutte contre les violences faites aux femmes à la foire de la Sainte-Catherine de Vesoul

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Département de la Haute-Saône "réaffirme son engagement en faveur de l’égalité Femme-Homme et de la protection des victimes" en installant un stand d’information et d’écoute place de la République le 25 novembre 2025 à l’occasion de la foire de la Sainte-Catherine de Vesoul.

Devenez accueillant familial dans le Doubs : un engagement qui a du sens !

PUBLI-INFO • Pour les personnes de plus de 60 ans ou adultes en situation de handicap, trouver un lieu de vie adapté et rassurant n’est pas toujours simple. Entre le maintien à domicile parfois difficile et l’hébergement collectif qui ne convient pas à tous, une autre option existe : l’accueil familial. Comment ça marche ? Comment devenir accueillant familial dans le Département du Doubs ? Réponses.

‘Briss”, des séries immersives inspirées d’une cyberattaque pour sensibiliser les professionnels de santé

Portée par l’ARS et la FHF Bourgogne-Franche-Comté, "Briss" propose des séries immersives comme "Plan Blanc", inspirée d’une cyberattaque dans un établissement de santé, comme celle survenue récemment au CH de Pontarlier, pour former les soignants et renforcer la culture de cybersécurité dans les hôpitaux. La plateforme a été lancé le 14 novembre 2025 à Dijon.

La Niaque arrive à Besançon : une nouvelle ressource pour accompagner le retour à l’emploi après un cancer

La Niaque l’Asso, fondée en 2022 après cinq années d’expérimentation du programme La Niaque, arrivera début 2026 à Besançon. Sa mission : accompagner gratuitement les personnes touchées par un cancer ou une longue maladie dans leur rétablissement et leur retour à l’activité professionnelle. Explications avec Caroline Gilles, déléguée La Niaque L'Asso Bourgogne Franche-Comté.

Intoxications au monoxyde de carbone et feu de cheminée : le SDIS 25 appelle à la vigilance

Avec l’hiver qui s’installe, le service départemental d’incendie et de secours du Doubs (SDIS 25) rappelle, en ce vendredi 21 novembre 2025, les bonnes habitudes à prendre pour éviter les feux de cheminée et les intoxications au monoxyde de carbone.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.68
partiellement nuageux
le 27/11 à 09h00
Vent
0.85 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
95 %