La biopsie cérébrale est réalisée le plus souvent à visée diagnostique, en cas de suspicion de tumeur cérébrale ; elle peut également être réalisée à visée curative, dans le cadre d’une ponction d’abcès profond.
La CHU de Besançon explique dans son communiqué qu'à partir des images préopératoires du patient, transmises à la plateforme de guidage robotisée, le chirurgien détermine la trajectoire optimale que devra parcourir l’aiguille de biopsie. Un guide de trajectoire est posé sur le crâne et assure l’accès à travers un petit trou pratiqué par méchage. Le bras du robot se positionne automatiquement selon les paramétrages définis par le neurochirurgien.
"Couplé à un système de navigation informatisée, ce bras garantit une précision de l’ordre de 0,2 à 0,5 mm ; la navigation permet d’orienter l’aiguille et de confirmer la localisation de la biopsie de manière extrêmement précise, rendant possibles des biopsies dans toutes les localisations cérébrales, même les plus profondes", précise le CHU. Un module de surveillance continue contrôle en temps réel l’alignement de la trajectoire tout au long de la procédure. Le neurochirurgien est alerté en cas de désalignement.
La première biopsie robotique neurochirurgicale a été réalisée au CHU de Besançon le 12 septembre par le Dr Noor Hamdan. Chaque année, 50 à 60 biopsies cérébrales sont réalisées au CHU de Besançon.
Une plateforme financée par le Feder
D’un coût de 185 000 €, cette nouvelle plateforme d’assistance robotisée crânienne a été intégralement financée dans le cadre des fonds européens (FEDER) gérés par la Région Bourgogne-Franche-Comté. "Elle est peu encombrante, très maniable et permet de réduire le temps opératoire. Et surtout, elle permet de gagner en sécurité comme en précision, ouvrant de nouvelles perspectives opératoires pour certains patients parfois inopérables auparavant", conclut le CHU de Besançon.
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