plan de sauvetage
"Si aucun repreneur sérieux ne se positionne en aout, l’entreprise sera au bord du dépôt de bilan" estiment les deux élus Modem de Besançon en se posant la question de savoir si ce n'est pas finalement ce que cherche peut-être le repreneur “mystere de Pontarlier ” qui attend que la valeur du fonds soit proche de zéro.
"A Dijon, les salariés ont été licenciés, la librairie est vide de tout livre et ses portes sont fermées désormais. C’est cela que l’on cherche à Besancon ? Je ne peux un seul instant envisager qu’un esprit machiavélique ait pensé à préparer la venue de la FNAC sur l’ilot Pasteur..."
Simulation de reprise
Le Modem propose pour la poursuite de l'activité de la librairie basé sur une dissociation murs/fonds de commerce"Avocats et notaires de la place pourront monter ce dossier en quelques jours".
1. Portage des murs par une SEM (société d'économie mixte)
Une des SEM opérant sur le territoire de la ville rachète les murs (1500 m2 environ) pour une valeur d’un million d’euros ( soit 666 euros le m2) , avec la garantie ville et CAGB. 1 million d’euros prêté à 3.2 % sur 10 ans représente pour la SEM un remboursement annuel de 119 000 euros
La SEM loue à la société d’exploitation du fonds Camponovo les bâtiments pour un loyer annuel (équivalent au remboursement du prêt) de 120 000 € HT , soit 10 000 euros par mois.
"A supposer par malheur que Camponovo ne puisse poursuivre son activité, la SEM aura dans son portefeuille un bâtiment remarquablement placé et qu’elle pourra , soit revendre avec une plus value, soit loué au prix de marché. Le marché du tertiaire sur Besancon est variable bien sur selon les secteurs mais on peut estimer à minima le coût de la location d’un m2 mensuel à 12.50 € HT , ce qui devrait représenter un loyer de 18 750 € HT par mois . Les finances publiques, que ce soit en capital ou en rendement, seront largement préservées".
2. Rachat du fonds de commerce par une sodex
Une société d’exploitation (société commerciale, SCIC...) sera constituée pour la gestion du fonds de commerce estimé à 550 000 € ( et sans doute moins chaque jour) et négocié à la moitié de sa valeur.
Cette SODEX sera dotée d’un capital de 500 000 euros répartis comme suit :
- 150 000 € des salariés ( 3 200 euros par salarié)
- 150 000 € de la ville
- 100 000 € de la CAGB
- 50 000 € de la région
- 50 000 € du département
Ce demi-million d' euros constituerait en fait selon le Modem une trésorerie permettant de racheter le fonds, réamorcer le rachat de livres, payer les premiers salaires, etc.
"La principale difficulté réside dans la recherche d’un libraire-gestionnaire : existe il en interne, doit on aller le chercher à l’extérieur de Camponovo ? C’est la seule variable , mais o combien importante, pour l’avenir de la société. Pour le reste, ce montage ne devrait pas poser de véritables difficultés et le prix est faible pour nos collectivités toutes soucieuses de sauver cet élément du patrimoine culturel et universitaire bisontin".