Vert ou rouge : quel déconfinement en fonction de la situation des départements ?

Publié le 03/05/2020 - 10:02
Mis à jour le 06/05/2020 - 09:49

Le gouvernement a décidé samedi de prolonger de deux mois l’état d’urgence sanitaire contre le Covid-19 et clarifié un peu le cadre du déconfinement, notamment sur le suivi des malades, tandis que la situation se présente un peu mieux pour l’après-11 mai.

Le Conseil des ministres s’est penché sur le projet de loi prorogeant l’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet. Son examen au Sénat est prévu lundi, à l’Assemblée nationale mardi en vue d’une adoption définitive dans la semaine.

"Nous allons devoir livrer ensemble une course de fond. Je sais que des efforts colossaux ont déjà été demandés aux Français", qui se sont montrés "à la hauteur de ce qui semblait impossible il y a deux mois à peine", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran.

"Quatorzaine" obligatoire

Comme prévu, le gouvernement a rendu obligatoire une "quatorzaine" pour les personnes arrivant sur le territoire national, dont les conditions de mise en œuvre doivent être arrêtées dans les jours à venir, et un isolement si elles sont malades.

En cas de refus, elles s'exposeront à une sanction. Ces mesures pourront faire l'objet d'un recours devant un juge de la liberté et de la détention

En revanche, pour les personnes testées positives qui se trouvent déjà sur le territoire, le gouvernement "n'a pas pris de dispositif législatif pour imposer l'isolement", a détaillé le ministre, comptant sur "l'esprit de responsabilité des Français".

Il a également précisé les dispositifs de collecte d'informations sur les malades, qui permettront à des "brigades" d'identifier les cas contacts des personnes testées positives. En revanche, l'application de traçage controversée StopCovid ne sera pas disponible le 11 mai.

"Le déconfinement ne sera pas un pur et simple retour en arrière, nous allons devoir vivre pour un temps avec le virus", a insisté Olivier Véran.

Pas de passeport immunitaire

La Haute autorité de santé (HAS) a précisé pour sa part les cas où les tests sérologiques - ceux qui cherchent les anticorps - étaient utiles : pour les personnels soignants et en hébergement collectif (Ehpad, casernes, prisons...). Mais il est impossible aujourd'hui de "délivrer le passeport immunitaire dont tout le monde rêve pour le déconfinement".

Déconfinement dans la vie quotidienne

En fonction de la tension sanitaire dans les départements (faible : vert - élevé: rouge), l'organisation de la vie quotidienne diffère légèrement. Seule différence entre départements verts et rouges : le maintien de la fermeture des parcs et jardins. C'est finalement sur les ouverture des classes (voir plus bas) que le différentiel sera le plus important.

Masques et école

De nombreuses interrogations demeurent toutefois sur l'après-11 mai, notamment concernant la réouverture des écoles, sujet majeur de préoccupation des Français. La "majorité des écoles" maternelles et primaires seront au rendez-vous du 11 mai, a assuré Jean-Michel Blanquer, avec un maximum de 15 enfants par classe.

En Bourgogne-Franche-Comté, le retour en classe n'est pas prévu avant le jeudi 14 mai 2020. C'est aussi le cas ailleurs en France. A Lyon par exemple, le retour se fera de façon échelonnée, entre le 14 mai et le 4 juin, sauf pour les petites et moyennes sections de maternelle, selon la mairie.

Pour accueillir des élèves, les écoles devront respecter un protocole sanitaire très strict : lavage de mains répétés, jeux proscrits, désinfection du matériel, sens de circulation marqué au sol... un vrai casse-tête.

Pouvoir de verbalisation

Autre source de tension : la vente des masques dont le port sera obligatoire dans les transports publics.

Dans ce cadre, le pouvoir de verbalisation sera étendu notamment aux agents des transports en commun, a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

A dix jours du déconfinement, le gouvernement a plafonné le prix de vente des masques chirurgicaux à 95 centimes l'unité, mais pas celui des masques en tissu, en raison de la diversité des modèles et de leur provenance.

Dans la grande distribution, les masques à usage unique seront vendus "à prix coûtant" et les masques en tissu "entre deux et trois euros", a assuré Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), se défendant d'avoir des constitué des "stocks cachés", comme l'ont reproché de nombreux soignants, qui eux en ont cruellement manqué.

La sénatrice de Gironde Nathalie Delattre (Mouvement radical) a demandé la constitution d'une commission d'enquête sur le sujet.

Sur le plan économique, la crise sanitaire continue ses ravages : la SNCF a subi un manque à gagner de deux milliards d'euros du fait du virus, a annoncé son PDG Jean-Pierre Farandou, envisageant une aide de l'Etat et des suppressions de postes.

Les soignants, eux, s'inquiètent toujours de la possibilité d'une deuxième vague : "l'hôpital a tenu la première fois mais si on devait avoir une deuxième vague, on est morts", a prévenu Philippe-Gabriel Steg, cardiologue de l'hôpital Bichat.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Déconfinement

Gestes barrière, attroupement, masque… Les ambassadeurs santé à la rencontre des Bisontines et des Bisontins jusqu’à Noël

Depuis la réouverture des commerces le 28 novembre dernier, des professionnels de santé, surnommés les ambassadeurs santé de la Ville de Besançon, déambulent dans le centre-ville afin de prévenir la population des gestes barrière pour éviter une troisième vague de la covid-19 pendant les fêtes.

Bons plans, petits prix et voyages gratuits* sur les TER en Bourgogne Franche-Comté et partout en France cet été

Pour relancer la fréquentation des trains, 11 régions de France métropolitaine (hors Ile-de-France et Corse) et la SNCF a lancé le 12 juin une grande opération de promotion « TER de France » : petits prix, offres tarifaires, Pass’ pour voyager gratuitement jusqu’à fin août avec un abonnement annuel.

Cartes bleues et consommation électrique : des indicateurs pour analyser la reprise d’activité

En juin 2020, l’activité en Bourgogne Franche-Comté a été inférieure de 12% par rapport à la normale selon une note de conjoncture de l’Insee qui utilise de nombreuses données pour analyser la reprise : de la consommation électrique des entreprises jusqu’aux montants des transactions par carte bancaire qui retrouvent un niveau (presque) habituel…

Santé

Une plateforme en ligne de dons pour réaliser 11 projets innovants du CHU

Transplantation du foie, jardin thérapeutique, salon des anges… Le CHU de Besançon a officiellement lancé mardi 26 novembre 2024 "Phisalix", un fonds de dotations en ligne destiné à réaliser les initiatives des professionnels de santé. Au total, 11 projets ont été retenus lors du dernier conseil d’administration. Chacun est libre de participer.

Santexcel, une nouvelle association pour prendre en charge des hospitalisations à domicile

Le CHU de Besançon, le CH Jura Sud (CHJS) et l’Hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) en partenariat avec l’association Santelys, prendront en charge l'Hospitalisation à domicile (HAD) dans le Doubs, le Jura et le Territoire de Belfort à compter du 30 décembre 2024, sous l'égide de Santexcel, une nouvelle association créée spécifiquement autour des valeurs d’utilité publique et d’intérêt général partagées par ses fondateurs.

Fin des autorisations d’hospitalisation à domicile : Le Mutualité française comtoise en péril ?

C’est parce qu’elle a appris le 20 novembre dernier que l’ARS allait lui retirer ses autorisations d’hospitalisation à domicile à partir du 1er janvier 2025, que la Mutualité française comtoise a souhaité alerter sur sa situation. Une telle décision aurait, selon plusieurs responsables syndicaux, un impact économique et social non négligeable pour l’entreprise mutualiste. Le nouvel opérateur Santexcel, fusion d’un partenariat entre l’association Santelys et le CHU Besançon, le CH Jura Sud et l’hôpital Nord Franche-Comté assure de son côté que le changement d’attribution se fera en douceur et "sans incidence pour les patients".

À Besançon, Julie Parisot mise sur l’accompagnement pour surmonter les troubles alimentaires

Après une carrière dans l’Education nationale, Julie Parisot s’est reconvertie dans l’accompagnement des troubles alimentaires. Désormais psychopraticienne en "approche centrée sur la personne", la thérapeute s’est spécialisée dans l’accompagnement des troubles alimentaires et de l’estime de soi et propose désormais ses services à Besançon. Elle revient pour nous sur le rôle qu’elle joue pour aider les personnes à surmonter leurs troubles alimentaires.

Plus de 150 acteurs réunis pour “attirer et fidéliser les professionnels de la santé” dans la région

Plus de 150 personnes ont échangé ce 7 novembre 2024 à Dole sur le plan d’actions et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour attirer et fidéliser les professionnels de la santé, du social, du médico-social en Bourgogne-Franche-Comté.

Le Mouv’ de Lou #1 – Comment se détendre le dos à son poste de travail ?

À partir de ce vendredi 8 novembre, Lou Boillon, professeure de yoga et de pilâtes, formatrice Qualité de vie au travail à Besançon, nous propose, une fois par mois, son mouvement à faire là où vous vous trouvez, au travail, à la maison, en balade… pour vous détendre, atténuer certains maux et reprendre conscience de votre corps.

Une nouvelle plateforme de guidage robotisée pour les neurochirurgiens du CHU de Besançon

Le service de neurochirurgie du CHU de Besançon utilise depuis le 12 septembre dernier la plateforme de guidage robotisée Stealth Autoguide™ de Medtronic, une assistance robotisée qui permet aux neurochirurgiens du CHU de sécuriser davantage les biopsies cérébrales, a-t-on appris dans un communiqué du 5 novembre 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.27
couvert
le 02/12 à 00h00
Vent
1.54 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
82 %