La guerre des chiffres
Pour son étude, la CCI a fait le choix d'un périmètre restreint et d'interroger des établissements situés jusqu'à 200 mètres du tracé. Choix étonnant. L'étude parle d'une perte de 200 emplois de sur la période février 2011 - octobre 2012, mais elle n'intègre pas les principales artères commerçantes comme la rue des granges ou 90 % de la grande rue (l'étude va jusqu'à la place Pasteur), alors que chacun s'accordera à dire que le problème de l'accessibilité du centre-ville est beaucoup plus... large.
De son côté, le conseiller municipal UMP d'opposition Michel Omouri va beaucoup plus loin. Dans un communiqué, il parle d'une perte précise de 639 emplois : "200 emplois ? En réalité c’est bien plus ! (...) Les Bisontins se rappellent pourtant que les difficultés de circulation ont démarré 6 mois plus tôt. Il manque donc 6 mois au décompte…"
Michel Omouri estime qu'il manque donc 50 emplois au compteur, auquel il rajoute 66 emplois depuis septembre 2012, 50 emplois non recensables (50 commerçants non comptabilisés), 91 emplois indirects et 182 emplois induits lié à la perte initiale des 200 emplois de l'étude CCI. On additionne et on obtient 639 emplois en moins.
Le conseiller municipal parle de "comptes d’apothicaire", des comptes très précis. C'est en réalité tout le contraire. Non pas que ses réflexions soient dénuées de sens, car même si ces chiffres reflétaient la réalité, ils semblent sortir du chapeau et manquent cruellement de validation "scientifique".