Gilets Jaunes à Besançon : 500 manifestants selon la Préfecture

Publié le 20/04/2019 - 19:07
Mis à jour le 07/05/2019 - 16:03

Les Gilets Jaunes sont de retour ce samedi 20 avril 2019 dans les rues de Paris et de plusieurs villes pour un nouvel « ultimatum » lancé à Emmanuel Macron, à l’issue d’une semaine dominée par l’incendie à Notre-Dame. Une mobilisation a débuté  à 14h00 Place de la Révolution à Besançon pour se terminer vers 18h30.

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

"500 manifestants" se sont réunis au "plus fort de la manifestation", indique la Préfecture du Doubs ce samedi. Après La Place de la Révolution, les Gilets Jaunes se sont dirigés en direction du tunnel sous la Citadelle, puis la gare ou ils ont été bloqués par les Forces de l'Ordre. A 17h15, les Gilets Jaunes n'étaient plus que "300" et s'orientaient rue de Dole. Vers 18h30, la manifestation s'est dispersée "dans le calme", nous indique-t-on. Une personne a toutefois été interpellée pour "outrage".

Cinq autres personnes "qui manifestent habituellement à Besançon", nous est-il précisé, ont été interpellées sur la mobilisation de Dijon.

Manifestation à Paris

Réunies pour lancer un nouvel "ultimatum" à Emmanuel Macron, plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans la matinée sous un grand soleil, à Bercy, dans le sud-est de la capitale, avant de s'élancer vers midi en direction de la place de la République.

De premières échauffourées ont éclaté en début d'après-midi près de Bastille et se sont poursuivies aux abords de République par un face-à-face tendu entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont procédé à plusieurs charges devant un restaurant McDonald's, parfois munies de lanceurs de balles de défense.

Au milieu de scooters incendiés, des manifestants jetaient bouteilles et autres projectiles en direction des forces de l'ordre. Certains criaient "Suicidez-vous, suicidez-vous", alors que la police nationale est touchée par une vague de suicides sans précédent depuis le début de l'année.

Dans un tweet, la préfecture de police a appelé les manifestants à se "désolidariser des groupes violents". A la mi-journée, la police avait procédé à Paris à 137 interpellations et plus de 11.000 contrôles préventifs, selon la préfecture. A 15H, 110 personnes avaient été placées en garde à vue dans la capitale, selon le parquet.

"Je suis Notre-Dame"

La manifestation parisienne s'était jusque-là déroulée dans un calme relatif autour des mots d'ordre portés par ce mouvement protéiforme pour plus de pouvoir d'achat et de démocratie directe. Un autre cortège, parti lui de la basilique de Saint-Denis mais beaucoup moins suivi, se déroulait sans le moindre incident, a constaté l'AFP.

"On veut vivre dignement. Moi j'ai ma retraite mais je suis là pour les générations à venir", a dit Joël Blayon, marin pêcheur de 60 ans à la retraite. La méfiance était palpable à quelques jours des mesures que le chef de l'Etat doit dévoiler jeudi après le grand débat national et dont il avait dû différer l'annonce en raison de l'incendie de Notre-Dame.

"Macron tarde à nous annoncer ses mesures. Tant qu'il n'aura pas répondu à une majorité de nos revendications, comme le RIC (référendum d'initiative citoyenne, NDLR), nous serons là", assure Yolande Rodrigues, une sans-emploi de 47 ans.

L'incendie de Notre-Dame était également dans les esprits et divisait les troupes. "Notre-Dame, c'est pas nous", pouvait-on lire sur une pancarte qui voisinait des posters de l'édifice et des affiches "Je suis Notre-Dame".

Les promesses de centaines de millions d'euros pour la reconstruction de la cathédrale laissaient aussi un sentiment partagé. "C'est une bonne chose cet argent pour Notre-Dame mais quand on voit ce qu'on peut débloquer en quelques heures...", résumait Jean François Mougey, retraité de la SNCF venu de Mulhouse.

"Victor Hugo vous remercie pour Notre-Dame de Paris mais n'oubliez pas les misérables", proclamait une banderole.

"De l'argent, il y en a"

Pour cet acte 23, des défilés étaient également prévus dans plusieurs villes en région.

A Bordeaux, traditionnelle place forte du mouvement, une petite foule s'est rassemblée place de la Bourse avant d'entamer un itinéraire canalisé par des forces de police très mobiles bloquant les accès à l'hypercentre, ce qui provoquait quelques face-à-face tendus.

"On vient depuis le début, pour les injustices, la pauvreté", dit Loïc, chef d'entreprise manifestant en famille. "Il y a moins de monde que d'habitude (...). Ca va être plus épisodique", dit-il.

A Toulouse, des milliers de personnes se sont rassemblées en début d'après-midi place Jean-Jaurès, précédées par des dizaines de motards en gilet jaune. "J'ai la trouille mais ça ne va pas m'arrêter de venir", assure Claudine Sarradet, retraitée de l'éducation nationale.

Comme lors des récentes semaines, les autorités avaient interdit aux manifestations des lieux emblématiques de plusieurs villes: les Champs-Élysées à Paris, ainsi que les abords de la cathédrale de Notre-Dame où certains "gilets jaunes" voulaient converger.

Ont aussi été interdits l'hyper-centre lyonnais ou la place du Capitole à Toulouse par crainte des débordements qui avaient notamment émaillé le premier "ultimatum" le 16 mars à Paris.

Plus de 60.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans tout le pays. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui a fait un "point sur la situation" lors d'un déjeuner samedi à l'Elysée avec Emmanuel Macron, avait mis en garde vendredi contre le retour des casseurs.

Samedi dernier, les manifestations des "gilets jaunes" avaient rassemblé 31.000 personnes, dont 5.000 à Paris, selon les chiffres officiels régulièrement contestés par les manifestants.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

gilets jaunes

Les Gilets Jaunes de retour à Besançon

Ils sont toujours là et ils l’ont à nouveau chanté. Moins d’une semaine après le déconfinement, les Gilets Jaunes ont décidé de poursuivre leur mobilisation ce matin à Chalezeule et en début d’après-midi eu centre-ville de Besançon en soutien aux « premiers de corvée »

Entre 600 et 1.000 manifestants marchent pour le climat à Besançon. Des Gilets Jaunes aux Livres dans la Boucle

"appel à la mobilisation générale" • Entre 600 manifestants et 1.000 manifestants selon la CFDT étaient au rendre-vous de la marche d’Alternatiba ANV (action non violente) Cop 21 au départ du parc Micaud à Besançon. Direction la place Flore pour rejoindre les Gilets Jaunes avec un Die In (mourir sur place). La marche devrait rejoindre les Vaîtes vers 17h avec un village des alternatives en parallèle de la Guinguette des Vaîtes mais le rassemblement s’est scindé. Une centaine de gilets jaunes a décidé de se rendre au centre-ville pour rejoindre les « Livres dans le Boucle ». La majorité des marcheurs climatique se sont dirigés en direction des Vaites.

Départ de la présidente de l’UCB : “Un centre-ville ne fonctionne que s’il a des clients. C’est à nous de le faire vivre…”

Après un peu plus de deux ans passés à la tête de l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), nous sommes revenus sur les temps forts de la présidence de Cécile Girardet ce mois de septembre 2019. Plus qu’un bilan, c’est aussi un «coup de gueule» que la présidente a souhaité pousser suite aux mobilisations des Gilets Jaunes…

Social

Grève des pharmaciens : l’ARS réquisitionne des pharmacies grévistes pour assurer la continuité du service d’urgence

Face au mouvement de grève des gardes engagé par les pharmaciens d’officine, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté se mobilise pour garantir l’accès aux médicaments en situation d’urgence sur l’ensemble du territoire régional, a-t-on appris ce vendredi 4 juillet.

”Bonjour la santé” à Besançon : un théâtre forum primé et salué par les professionnels de santé

Présenté le 2 juillet 2025 à la séance plénière de la Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) à Besançon, le projet ”Bonjour la santé” a suscité l’intérêt des acteurs régionaux de la santé. Ce théâtre forum, fruit d’un travail collectif avec les habitants du quartier des Clairs-Soleils, a reçu le 1er prix du concours Droits des usagers en Bourgogne-Franche-Comté, une reconnaissance forte pour cette initiative locale.

FO réagit à la démission de Marie-Guite Dufay : un bilan jugé “néfaste pour les agents”

Une semaine après l’annonce du départ de Marie-Guite Dufay de la présidence de la Région Bourgogne-Franche-Comté dans un courrier le 20 juin 2025 Force ouvrière du Conseil régional de Franche-Comté réagit dans un communiqué. Si le syndicat dit ”respecter ce choix personnel”, il dresse également un bilan sévère de son action en tant qu’employeuse.

Les agents de GRDF en grève : une mobilisation contre l’austérité et les suppressions d’emplois en Franche-Comté

À l’initiative des organisations syndicales de GRDF, une journée de grève nationale est prévue ce jeudi 26 juin 2025, dans la continuité du mouvement du 12 juin qui avait mobilisé plus de 20 % des agents à travers toutes les régions. Le mot d’ordre est le suivant : lutter contre la politique d’austérité, les réorganisations à répétition et les suppressions de postes.

Crèches de la branche de l’aide à domicile : 1.600 places menacées de fermeture

Dans un communiqué du 19 juin 2025, l’USB Domicile alerte sur l’avenir de près de 1.600 places d’accueil en crèche gérées par la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile en France (CCN BAD - IDCC 2941). En cause : leur exclusion du bonus "attractivité", un dispositif public visant à soutenir les revalorisations salariales dans le secteur de la petite enfance.

Séjours pour mineurs isolés : le collectif Loue Solidaire lance un financement participatif

Au cours de cet été 2025, le collectif Loue Solidaire souhaite organiser des séjours à la campagne à destination des jeunes isolés de Besançon. L’association a cependant besoin d’aide financière pour mener à bien ce projet, c’est pourquoi elle lance un financement participatif.

Mobilisation dans le secteur social en Franche-Comté : les syndicats dénoncent un abandon des négociations par les employeurs

Les tensions s’intensifient dans le secteur social et médico-social. Alors que les négociations pour une Convention collective unique étendue (CCUE) sont au point mort, les syndicats, notamment la CGT, dénoncent le retrait des employeurs des discussions nationales. Des mobilisations sont prévues ce 19 juin 2025 dans toute la région Bourgogne Franche-Comté, avec des actions ciblées dans les établissements, dont l’Association d’Hygiène Sociale de Franche-Comté (AHSFC).

Nouvelle mobilisation des taxis du Doubs ce mercredi devant le CHU

Une nouvelle mobilisation des taxis du Doubs aura lieu ce mercredi 11 juin 2025 à 11h devant le centre hospitalier de Besançon Jean Minjoz. Ce rassemblement fait suite aux actions initiées le 19 mai dernier contre le futur protocole national encadrant les conventions entre les taxis et les caisses d’assurance maladie. 

La Région Bourgogne Franche-Comté lance l’édition 2025 des prix de l’Économie sociale et solidaire

La Région Bourgogne-Franche- Comté invite les associations, coopératives et entreprises sociales à participer au concours de l’Économie sociale et solidaire pour valoriser leurs initiatives, remarquées pour leur utilité sociale ou écologique, et ainsi promouvoir les valeurs de l’ESS. Les candidatures sont à déposer avant le 15 septembre 2025.

La CGT dépose un préavis de grève illimité dès le 10 juin à Besançon Planoise

La CGT FAPT a annoncé ce jeudi 5 juin le dépôt d’un préavis de grève illimitée à compter du 10 juin 2025 à 00h00, concernant le secteur de Besançon Planoise, jour de la mise en place d'une réorganisation que la Poste appelle "projet d'adaptation" et qui acte, entre autre, la fermeture du bureau de Poste de Demangel, déplore le syndicat.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 20
couvert
le 06/07 à 09h00
Vent
5.56 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
81 %