Assassinat d’une élue bourguignonne : 20 ans de réclusion pour son mari

Publié le 22/03/2013 - 18:08
Mis à jour le 22/03/2013 - 18:09

L’homme qui avait abattu son épouse, élue d’une commune rurale de Saône-et-Loire, dans sa mairie a été condamné ce vendredi 22 mars 2013 par la cour d’assises de Saône-et-Loire à 20 ans de réclusion criminelle, selon plusieurs sources concordantes.

Verdict

"C'est une peine monstrueuse", a déploré l'avocat de la défense, Me Eric Dupond-Moretti, annonçant que son client interjetait appel. L'avocat avait rappelé au début du procès que M. Verjux, "dépressif" au moment des faits, "n'était plus le même homme depuis l'été 2009", période de sa séparation avec son épouse. "Alors qu'un expert psy le disait, (la cour) ne retient pas de responsabilité atténuée", a-t-il regretté.

La cour d'assises est allée au-delà des réquisitions de l'avocat général, Christophe Rode, qui avait réclamé vendredi matin une peine de 18 ans de prison, ont précisé les avocats.

Le matin du 5 janvier 2010, Xavier Verjux, un marchand de bestiaux de 45 ans à la carrure imposante, était entré dans la mairie de Saint-Maurice-des-Champs, où sa femme Céline, 42 ans, tenait une permanence en tant que maire de cette commune. Armé d'un fusil de chasse, M. Verjux avait alors tiré sur elle, la blessant mortellement au thorax, avant de repartir à bord de sa voiture. Il s'était ensuite constitué prisonnier à la gendarmerie de Buxy. Le couple était en instance de divorce depuis l'été 2009.

Xavier Verjux comparaissait depuis mardi devant la cour d'assises de Saône-et-Loire pour "assassinat".

Selon l'avocat de la famille de la victime, Me Arnaud Brultet, l'accusé n'a eu "aucune manifestation" à l'énoncé du verdict. "Il était froid, comme il l'a été durant quatre jours", a-t-il estimé. "La seule fois où il a versé une larme" a été lors du témoignage de ses deux enfants, à qui "il a demandé pardon", a précisé Me Brultet.

Au premier jour du procès, la nouvelle compagne de l'accusé, Catherine, avait déclaré devant la cour qu'elle avait alerté la gendarmerie fin 2009 des menaces qui pesaient sur Céline. "J'ai écrit à la gendarmerie qu'il disait qu'il voulait la tuer, qu'elle ne souffrirait pas, qu'il voulait juste qu'elle le regarde dans les yeux et qu'il se rendrait à la police après", avait-elle dit, entre deux sanglots.

La maire de Buxy, Dominique Lanoiselet, avait pour sa part témoigné que la victime lui avait confié peu avant sa mort qu'elle "avait très peur" de son époux.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.27
légère pluie
le 24/10 à 18h00
Vent
5.18 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
94 %