Présidée par Valentin Enclos, la BAF a pour objectif de fédérer les associations étudiantes, défendre et représenter les étudiants et de "lutter contre les discriminations, la précarité ou encore l’isolement social", a rappelé en début de conférence son président. Et c’est "parce qu’il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va", que la BAF a tenu à retracer le parcours de ses 20 ans d’engagement.
L’association née en 2005 fédère aujourd’hui une dizaine d’associations étudiantes réparties sur le territoire franc-comtois et constitue la première organisation représentative des étudiants de Franche-Comté. Les neuf membres du bureau qui la constituent sont tous étudiants.
2005-2010
Les cinq premières années de son existence sont marquées par des victoires électorales régulières et la mise en place de plusieurs actions visant à lutter contre l’isolement social et la précarité étudiante. L’association organise ainsi la première semaine d’accueil des étudiants qui deviendra la journée d’accueil de septembre et pose les bases du projet AGORAé qui verra le jour des années plus tard.
2010-2015
Entre 2010 et 2015, "la BAF se renforce" résume le président, notamment dans les instances universitaires, ce qui lui permet d’influer sur de nombreux sujets comme les modalités d’évaluation continue, la réforme des stages adaptée au contexte régional ou encore de participer à la construction de la COMUE. Elle mène également un travail conjoint avec la préfecture du Doubs pour renforcer la prévention en soirée étudiante et soutient la création de nouveaux lieux de vie sur les campus. Elle se mobilise également pour des projets comme l’instauration du 10e mois de bourse ou encore la mise en place d’une hotline CAF dédiée aux étudiants. Concernant l’accessibilité au campus de la Bouloie, elle oeuvre pour la mise en place d’une voie de bus en site propre.

2015-2020
De 2015 à 2020, elle met en place son action des Paniers de légumes et permet ainsi aux étudiants, deux mercredis par mois de se procurer sur tous les campus des paniers moitié moins chers (3€ au lieu de 6€). Durant cette période, c’est également la naissance du concert de rentrée, initialement prévu à la Citadelle qui sera finalement délocalisé à la gare d’eau sous le nom de "Bouge ta rentrée". "La forme change, pas le fond" synthétise Valentin Enclos qui rappelle que l’événement permet chaque année de "se rencontrer et de lutter contre l’isolement". L’événement est d’ailleurs maintenu durant la période COVID sous forme de Silent Party. Avec l’aide de jeunes diplômés en psychologie, l’association instaure également des séances d’écoute lors du premier confinement pour les étudiants les plus touchés.
2020-2025
Entre 2020 et 2025, la BAF fait face à la précarité croissante en multipliant ses actions de soutien. Les Agoraé voient enfin le jour en 2021 à la Bouloie, en 2023 aux Hauts-de-Chazal et en 2025 à Montbéliard. Ses élus obtiennent la mise en place de protections périodiques gratuites dans les UFR. L’association poursuit sa mission de dynamiser la vie de campus en travaillant au-delà de la mission étudiante, en prenant notamment part aux événements tels que la course d’Octobre rose ou encore le Téléthon. Une commission "violences sexistes et sexuelles" voit également le jour.
Des étudiants, pas des professionnels
En 20 ans, la BAF aura évolué et doit continuer à le faire "car la situation étudiante évolue", a résumé Valentin Enclos. "On est tous des étudiants, pas des professionnels" a rappelé le président qui a toutefois insisté sur la nécessité de voir le projet se poursuivre et l’espoir de voir le réseau continuer à s’étendre.
En ce sens, la BAF aimerait, pour ses projets futurs, "travailler avec les élus pour qu'ils soient plus proches des préoccupations étudiantes". Un message entendu par Nathan Sourisseau, conseiller municipal délégué à la coordination jeunesse à la Ville de Besançon. L’élu a tenu à saluer et remercier l’engagement des membres de la BAF et s’est dit "heureux du travail que vous menez sur la ville de Besançon". Félicitant la BAF pour ses contributions envers des enjeux majeurs comme la précarité étudiante ou l’animation étudiante, le conseiller a rendu hommage au "rôle indispensable que vous avez pour les jeunes pour les étudiants" et a assuré que la volonté de la Ville de Besançon était de "maintenir les moyens qui vous permettent de vivre".


