Cantine : la Ville de Besançon déboutée par la cour administrative d'appel de Nancy

Publié le 06/02/2019 - 10:39
Mis à jour le 06/02/2019 - 11:27

L’accès à la cantine est un droit. La cour administrative d’appel de Nancy a rejeté mardi 5 février 2019 l’appel de la ville suite à sa condamnation par le tribunal administratif de Besançon (7 décembre 2017) pour avoir refusé d’inscrire un petit garçon à la cantine à la rentrée 2017. La Ville de Besançon n’exclut pas désormais de saisir le Conseil d’État.

© d poirier ©
© d poirier ©

" Tout enfant scolarisé dans une école primaire dispose d’un droit à être inscrit à la cantine dès lors que ce service existe". Le 7 décembre 2017, le tribunal administratif de Besançon s'était appuyé sur l’article L131-13 du code de l’éducation, de la loi Égalité et citoyenneté du 27 janvier 2017 pour condamner la ville de Besançon après son refus d'inscrire le petit Baudoin à la cantine.

Sa maman, Céline Guyon, avait rendu le dossier d’inscription à la cantine et à l’accueil périscolaire de son fils Baudouin, âgé de 7 ans, en dehors des délais imposés par la municipalité de Besançon. La mairie avait refusé le 18 septembre de l’inscrire à la cantine et à l’accueil périscolaire du matin et du soir, en faisant notamment valoir un manque de place et le retard du dépôt de dossier.

Cette mère célibataire avait alors saisi le tribunal administratif pour contester la légalité de cette décision et de l’article 10 du règlement de l’accueil périscolaire de la commune, sur lequel la mairie s’est appuyée pour justifier son refus d’accueillir Baudouin.

Condamnée, la Ville avait accueilli le petit Baudoin à la cantine, mais avait fait appel de cette décision pour le principe. Finalement, la Cour d'Appel administrative de Nancy confirme la condamnation de la Ville en première instance et la condamne également à verser 1.500 € à Mme Guyon pour les frais de justice.

"Les collectivités publiques qui choisissent de créer un service de restauration scolaires pour les écoles primaires dont elles ont la charge sont tenues de garantir à chaque élève le droit d’y être inscrit. En conséquence, elles doivent adapter et proportionner le service à cette fin et ne peuvent opposer un refus d’inscription au motif de l’absence de places disponibles".

La municipalité pourrait saisir le Conseil d'État pour faire valoir l'argument que sa capacité d’accueil au restaurant scolaire est « limitée » et qu'accueillir davantage d’enfants serait « susceptible de créer de graves difficultés en termes de sécurité et d’encadrement des enfants ».

La ville de Besançon accueille plus de 4.000 enfants chaque jour dans les restaurants de ses 67 écoles. Depuis l'automne 2017, elle a recruté plusieurs animateurs pour accueillir environ 200 enfants supplémentaires mais des dossiers sont toujours en suspens.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.77
partiellement nuageux
le 30/10 à 18h00
Vent
1.86 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
90 %