Covid-19 : le Pass vaccinal à l'Assemblée nationale

Publié le 03/01/2022 - 09:59
Mis à jour le 03/01/2022 - 09:59

Face à une épidémie de Covid-19 qui flambe, les députés examinent lundi le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal dont l’adoption ne fait aucun doute, malgré un climat tendu et l’hostilité de plusieurs partis.

Assemblée nationale © D Poirier
Assemblée nationale © D Poirier

Au Palais Bourbon lundi, puis au Sénat à partir de mercredi, la loi « renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire » doit entrer en vigueur dès le 15 janvier 2022. 

Ce texte "répond à la reprise épidémique de manière efficace, graduée. Il fait le choix de la science" et "de la responsabilité", insiste le ministre de la Santé Olivier Véran, alors que la France vient de franchir à plusieurs reprises la barre des 200.000 nouveaux cas quotidiens.

Pour faire face à cette poussée, le gouvernement veut mettre plus encore la pression sur les près de cinq millions de Français de plus de 12 ans non-vaccinés qui, faute de pouvoir justifier d'un statut vaccinal, n'auront plus accès aux activités de loisirs, aux restaurants et bars, aux foires ou aux transports publics interrégionaux.

Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé.

Pour disposer d'un schéma vaccinal complet, Olivier Véran a annoncé qu'il faudra, à partir du 15 ?février, effectuer sa dose de rappel quatre mois – et non plus sept – après sa deuxième dose, précisant qu'une infection équivaut toujours à une injection.

Selon la présidente LREM de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet, le pass vaccinal permettra "d'éviter des mesures beaucoup plus coercitives", comme des confinements ou des couvre-feux.

"Mesure brutalisante"

Dans l'opposition, le groupe PS dit voter "par principe" pour le pass vaccinal, comme la majorité des députés LR. Les insoumis, qui dénoncent une "mesure brutalisante" et une "illusion de protection", le Rassemblement national et les communistes, voteront contre.

Ces votes seront insuffisants pour faire capoter le texte au Parlement. Mais les tensions autour de la future loi restent vives. Plusieurs élus de tous bords politiques ont fait état de menaces.

La présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé, qui va porter plainte pour un tweet où elle est comparée aux femmes tondues pour collaboration après la Seconde guerre mondiale, a dénoncé dans une tribune dimanche au JDD les intimidations qui visent "à ce que les parlementaires ne se sentent plus libres de voter en leur âme et conscience".

Le projet de loi prévoit aussi un durcissement des sanctions.

La détention d'un faux pass sera désormais passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Présenter un pass appartenant à autrui ou transmettre à autrui un pass en vue de son utilisation frauduleuse sera puni d'une amende forfaitaire de 1.000 euros, contre 135 euros aujourd'hui.

Les gérants des établissements recevant du public auront la possibilité de vérifier eux-mêmes les identités. La mesure a provoqué de vifs échanges en commission, droite et gauche jugeant le dispositif "ingérable".

Jauges

"Ça existe en Allemagne, en Suisse, en Italie, c'est vraiment coutumier" et "la même chose" que lorsqu'un caissier demande un justificatif d'identité pour refuser à un "mineur de 15 ans d'acheter une bouteille de vodka dans un supermarché", répond Mme Braun-Pivet.

Contre l'avis du rapporteur LREM, les députés ont aussi voté en commission pour adapter les jauges dans les stades et salles, au prorata de leur capacité d'accueil. Mais la mesure pourrait ne pas subsister en séance. "On entrerait vite dans une usine à gaz", oppose le ministre Véran.

Plusieurs élus ont bataillé sans succès pour exempter les mineurs de 12 à 17 ans de pass vaccinal. Un test négatif pourra suffire pour les sorties scolaires, a en revanche voté la majorité.

Le pass sanitaire ne sera pas nécessaire au travail mais le gouvernement va proposer de sanctionner d'une amende administrative les entreprises ne jouant pas le jeu du télétravail.

Le projet de loi prévoit enfin l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 mars à La Réunion et en Martinique. Mais la date d'entrée en vigueur du pass vaccinal sera reporté en outre-mer où le taux de vaccination est plus faible.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Politique

Législatives 2024 : le collectif “à gauche citoyens” appelle à voter pour le Nouveau Front populaire

Dans un communiqué du 15 juin 2024, l’association "à gauche citoyens !" se réjouit de l’accord intervenu entre les forces de gauche et les écologistes et de la constitution du Nouveau Front populaire. "Cela répond à la raison d’être de notre association depuis sa création", est-il précisé.

Les Républicains : l’exclusion d’Eric Ciotti, invalidée par le tribunal judiciaire de Paris

La justice a suspendu l’exclusion d’Eric Ciotti, président de LR, a-t-on appris vendredi 14 juin. Pour rappel, le bureau politique de son parti s’était réuni le 12 juin pour l’évincer après ses déclarations sur son alliance avec l’extrême droite dans le cadre des élections législatives.

Législatives 2024 : cette fois, le Mouvement Franche-Comté appelle à ne pas voter pour LFI

Après avoir appelé les Francs-Comtois à ne pas voter aux prochaines législatives pour l’extrême droite, le RN, parti ”national-centraliste” en ce qu’il souhaite détruire l’Europe et supprimer les régions, le Mouvement Franche-Comté leur demande, ce vendredi 14 juin, ne pas voter pour les candidats de La France insoumise, parti co-fondateur du Nouveau Front populaire.

Législatives 2024 : à Besançon comme en France, les lieux de musiques actuelles appellent à faire barrage à l’extrême droite

Dans un communiqué de la Fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima) diffusé vendredi 14 juin 2024, le monde des arts et de la culture appellent à se mobiliser aux élections législatives pour ”faire barrage à l’extrême droite”. Un texte relayé notamment par La Rodia et Le Bastion à Besançon.

Accord signé au Nouveau Front populaire : Dominique Voynet, candidate dans le Doubs

Les Écologistes, le Parti socialiste, la France insoumise et le Parti communiste ont trouvé et signé jeudi 13 juin au soir un accord pour la création d'un "Nouveau Front populaire", après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier. Dominique Voynet (EELV), ancienne ministre et secrétaire régionale d'Europe Écologie-Les Verts en Bourgogne-Franche-Comté est candidate dans la deuxième circonscription du Doubs, supplée par Anthony Poulin, adjoint à la maire de Besançon.

Législatives 2024 : Éric Alauzet se retire et laisse la place à Benoît Vuillemin

Selon un communiqué du 13 juin 2024, le député de la deuxième circonscription du Doubs du parti Renaissance, Éric Alauzet, a décidé de se retirer de la campagne pour l’élection législatives anticipée des 30 juin et 7 juillet. Il confirme la candidature de Benoît Vuillemin, maire de Saône et vice-président de Grand Besançon Métropole.

Législatives 2024 : un collectif mobilisé contre l’extrême droite à Besançon

À l'initiative de la Ligue des droits de l'Homme, une cinquantaine d'associations, d'ONG et d'organisations syndicales se sont réunies lundi 11 juin 2024 et ont décidé de former un collectif suite aux résultats des élections européennes. Pour rappel, une mobilisation contre l’extrême droite est prévue samedi 15 juin 2024 à 15h00 place de la Révolution à Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.65
légère pluie
le 17/06 à 3h00
Vent
1.43 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
96 %