Crainte d'une possible augmentation des prix de l'électricité

Publié le 26/09/2019 - 08:05
Mis à jour le 26/09/2019 - 08:24

Les prix de l’électricité vont-ils encore augmenter cet hiver ? C’est la crainte d’associations de consommateurs et de certains fournisseurs d’énergie, qui dénoncent un manque de visibilité dans les intentions du gouvernement.

 © CC0 Free photos PXB
© CC0 Free photos PXB

La loi énergie climat, qui devrait être votée au Sénat jeudi, prévoit que les concurrents d’EDF pourront avoir un accès plus large à l’électricité nucléaire à bon marché produite par les centrales de l’opérateur historique.

Les volumes auxquels ils ont accès via ce dispositif, baptisé Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), sont en effet plafonnés à 100 terawattheures (TWh). Mais la nouvelle loi doit prévoir la possibilité pour le gouvernement de remonter ce plafond à 150 TWh par décret ou arrêté.

Or les fournisseurs alternatifs d’électricité – comme Total Direct Energie, Eni ou Vattenfall – comptent bien sur ce relèvement pour se fournir plus abondamment à des prix qui sont actuellement bien inférieurs à ceux du marché.

Le temps presse, car le prochain "guichet" est fixé en novembre pour accéder à cette électricité à bon marché l'an prochain. Si les alternatifs ne profitent pas de l'Arenh en quantité suffisante, ils devront aller acheter les électrons manquants à prix élevés sur le marché de gros.

"Encore faut-il maintenant que le décret d'application soit publié par le gouvernement pour augmenter ce fameux plafond. Si ce n'est pas le cas, on a de grandes chances d'avoir de nouveau un impact significatif en terme de hausses des tarifs de vente d'électricité en janvier pour le consommateur", estime Henri Reboullet, PDG de Vattenfall France.

"On s'inquiète parce qu'on n'a aucune visibilité, sachant qu'on est à deux mois du guichet Arenh où on est censé s'approvisionner pour l'année prochaine pour nos grand clients industriels comme pour nos clients particuliers", poursuit-il.

Du côté du gouvernement, on confirme que rien n'a été décidé dans ce dossier sensible. "La décision n'est pas prise", indique-t-on au ministère de la Transition écologique et solidaire.

"Urgence"

"Il y a une urgence à ce que l'arrêté soit pris et à s'assurer en amont que les ministres concernés ont bien l'intention d'augmenter le plafond", alerte pourtant Antoine Autier, de l'UFC-Que Choisir.

"Il y a un risque que non seulement le prix des alternatifs augmente mais aussi derrière les TRV" - les tarifs réglementés de vente commercialisés par EDF - souligne-t-il. Ils sont en effet calculés pour permettre aux fournisseurs alternatifs d'être compétitifs et de pouvoir proposer des tarifs inférieurs à EDF.

Ces tarifs réglementés avaient déjà bondi de 5,9% au 1er juin, puis augmenté de 1,23% au 1er août, provoquant la colère des associations de consommateurs et des remous politiques. Le sujet est explosif pour le gouvernement, qui avait d'ailleurs appliqué la première augmentation avec décalage en pleine crise des "gilets jaunes".

"Si le gouvernement ne remonte pas le plafond, ça coûtera entre 1,5 et 1,7 milliard de plus aux consommateurs, tous confondus", calcule Frank Roubanovitch, président du Comité de liaison des entreprises consommatrices d'électricité (CLEEE), qui craint une nouvelle augmentation "probablement de 3-4%".

De son côté EDF - déjà dans une situation financière délicate - critique depuis des années le mécanisme de l'Arenh, dont le tarif est jugé trop bas et qui n'a pas bougé depuis des années. Le gouvernement réfléchit également à une remontée de ce tarif pour donner de l'air à EDF mais cela nécessiterait des négociations avec Bruxelles, qui pourraient être longues.

Les défenseurs des consommateurs aimeraient pour leur part dissocier cette question complexe de celle du plafond, plus immédiate. "Il est tout à fait envisageable de remonter le plafond sans toucher au prix", estime ainsi Antoine Autier.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Concours Talents BGE 2025 : découvrez les lauréats de la région !

Organisée par BGE Bourgogne Franche-Comté Ain, la remise des prix du concours Talents BGE s'est déroulée ce mardi 29 avril 2025 à Sens, dans le département de l'Yonne. Cette année, huit lauréats régionaux ont été désignés pour l'exemplarité de leur projet, dont une entreprise bisontine et une entreprise belfortaine.

Écoquartier Viotte inauguré : un projet de ”régénération urbaine” entre passé et avenir à Besançon

L’écoquartier Viotte à Besançon a été officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025, en présence de nombreuses personnalités institutionnelles et acteurs immobiliers. Parmi elles, le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, le préfet du Doubs, la présidente de la Région, la maire de Besançon, ainsi que les représentants de Territoire 25 et SMCI.

Recherche d’emploi : affirmer les avantages d’être une femme !

MonJob • Au moment de l'embauche, la femme collectionne les stéréotypes ! Il est donc important pour lutter contre cet état de fait de se préparer, non pas à combattre une fausse image, car elle ne sera jamais exprimée à haute voix, mais à aligner les arguments pulvérisant cette vision passéiste.
 

Urssaf : la Bourgogne-Franche-Comté enregistre la plus forte baisse des effectifs salariés depuis le covid

D’après la dernière enquête statistique conjointe de l’Urssaf Franche-Comté et de l’Urssaf Bourgogne publiée ce mardi 6 mai 2025, la fin d’année 2024 marque "une diminution significative des effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté avec une perte de 2.720 postes" au 4e trimestre 2024. Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée dans la région depuis la crise sanitaire.

La Citadelle de Besançon, deuxième site payant le plus visité de Bourgogne-Franche-Comté

Avec une progression de 129% de fréquentation depuis 2020, la Citadelle de Besançon se classe aujourd’hui comme premier site payant le plus visité de Franche-Comté et le deuxième de Bourgogne-Franche-Comté derrière les Hospices de Beaune. Une fréquentation boostée en partie par une programmation revue en profondeur comme l’ont expliqué la maire de Besançon Anne Vignot et le directeur du site Alexandre Arnodo le 5 mai dernier en conférence de presse.

Besançon inaugure l’écoquartier Viotte, après 20 ans de métamorphose urbaine

Après deux décennies de réflexion, dont dix ans de travaux et 110 millions d’euros d’investissement pour la grappe Sedia et 35 millions d’euros pour SMCI, le quartier Viotte à Besançon, sera officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025. On a voulu refaire l’histoire de ce projet emblématique avec Bernard Bletton, directeur général de Sedia-Territoire 25, et Fabrice Jeannot, président du groupe SMCI.

Sondage – Avez-vous déjà réservé vos vacances d’été ?

Pour réserver des billets de train, d’avion, des hébergements, véhicules de location ou toutes autres choses nécessaires à passer de bonnes vacances, la meilleure période se situe entre mi-janvier et mi-février selon les acteurs du secteur du tourisme. Mais beaucoup d’entre nous s’activent à organiser ses vacances d’été en avril ou mai… Avez-vous déjà réservé vos vacances d’été ? C’est notre sondage de la semaine.

Amande Douce : la technologie esthétique au service de votre bien-être à Besançon

Quoi de neuf ? • Depuis octobre 2024, Amandine, infirmière de profession, a ouvert les portes de son cabinet de technologies esthétiques "Amande Douce", situé dans le quartier de Velotte à Besançon. Ce lieu met l’accent sur un accompagnement personnalisé, une transparence totale et un rythme adapté à chacun. Ici, pas de contraintes ni d’engagement : vous payez uniquement à la séance. L’objectif ? Vous offrir un moment pour vous, centré sur vos besoins et votre bien-être.

Livret A : quelle réglementation pour le plafond de versement ?

Un livret A permet de faire fructifier son épargne de manière sécurisée, et de bénéficier d’intérêts exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Alors que des informations mensongères circulent actuellement sur internet au sujet de ce produit d’épargne réglementé par l’État, Service-Public.fr  rappelle les règles en vigueur concernant le plafond de versement du livret A.

Coupes budgétaires dans la prévention spécialisée : une mobilisation qui ne faiblit pas dans le Doubs

La mobilisation pour la défense de la prévention spécialisée dans le département du Doubs prend de l’ampleur. Selon les syndicats CGT et FO de l’ADDSEA (Association départementale pour le développement des services d’action), plus de 2.700 signatures ont été recueillies en soutien à ce secteur.

La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d’emplois menacés

La crise des enseignes de prêt-à-porter continue: la marque tournée vers les jeunes adolescentes Jennyfer, sortie d'une période de redressement judiciaire en 2024, a finalement été placée mercredi 30 avril 2025 en liquidation judiciaire. À Besançon, une boutique est ouverte à la galerie Chateaufarine.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.63
ciel dégagé
le 11/05 à 09h00
Vent
1.92 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
65 %