Déçue des réponses de Jonathann Daval, la mère d'Alexia lui souhaite un "bon séjour en prison"

Publié le 20/11/2020 - 14:15
Mis à jour le 20/11/2020 - 14:41

Mise à jour • Après avoir tenté en vain d’obtenir de nouvelles explications sur le meurtre de sa fille Alexia, Isabelle Fouillot a souhaité ce vendredi 20 novembre 2020 un « bon séjour en prison » à Jonathann Daval à la barre de la cour d’assises de Haute-Saône.

Photo d'archives. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia Daval le 7 décembre 2018 à Besançon © AA ©
Photo d'archives. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia Daval le 7 décembre 2018 à Besançon © AA ©

"Je pense qu'Alexia voulait s'en aller, c'est pour ça que tu l'as tuée ?", a interrogé Isabelle Fouillot qui s'est directement adressée d'une voix douce à son ancien gendre, refusant de croire que sa fille ait été tuée pour "de simples mots..."

"Non", a catégoriquement répondu Jonathann Daval qui avait reconnu jeudi pour la première fois avoir volontairement "donné la mort" à son épouse en l'étranglant à l'issue d'une dispute.

 "C'est une dispute Isabelle, faut le croire, c'est une dispute. (...) J'ai perdu pied. Tout est ressorti en moi, toutes ces années de colère, que j'ai emmagasinées, ces reproches", a imploré l'homme de 36 ans. "On s'aimait". Malgré l'image de "couple idéal" affichée à l'extérieur, le couple Daval connaissait de vives tensions, alors qu'il rencontrait des difficultés pour concevoir un enfant.

Au cours des débats, Jonathann a affirmé s'être senti "humilié" par "les reproches" de son épouse sur ses "problèmes d'érection" et son comportement, laissant la jeune femme de 29 ans seule face à son désir contrarié d'enfant.

"Quel gâchis. Tu as détruit Alexia et tu nous a détruits aussi", a lâché Mme Fouillot, ajoutant, cette fois froidement : "Je te souhaite un bon séjour en prison Jonathann. Adieu". "Vous comprenez que la famille d'Alexia veut la vérité, mais elle n'est pas capable d'entendre votre vérité", a constaté après cette échange d'une rare intensité Me Randall Schwerdorffer, se tournant vers le box de l'accusé.

Pour son autre conseil, Me Ornella Spatafora, les explications de Jonathann "sont cohérentes". En début d'audience, la cour avait diffusé l'ancienne confrontation entre Jonathann Daval et son ancienne belle-mère, au cours de laquelle Mme Fouillot lui avait arraché de nouveaux aveux. La mère d'Alexia a ensuite été autorisée à adresser la parole à l'accusé, ce qu'elle attendait depuis le début de ce procès très médiatisé lundi.

"Pourquoi vous avez pas divorcé ? (...) Pourquoi tu n'es pas venu nous voir si ça n'allait pas ?", a-t-elle sermonné le jeune homme qui avait été qualifié la veille d'"immature" par les experts. "C'est trop facile de dire que c'est pour des mots, pour une morsure", a-t-elle poursuivi, "si toutes les femmes qui font ça devaient mourir..."

Très éprouvé par l'échange avec son ancienne belle-mère, qu'il appelait "maman", Jonathann Daval a admis ses "responsabilités" dans la situation du couple. Il a confié ne pas avoir "compris tous les messages" d'Alexia qui essayait de "le faire réagir" et de le "ramener vers elle", selon ses proches.

"Elle s'est tue à jamais, Alexia", a poursuivi Mme Fouillot : "Je n'entendrai plus son rire, elle ne connaîtra jamais sa nièce, Tessa, qui a 11 mois, elle ne verra plus son neveu James".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

affaire daval

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

“Je voulais qu’elle se taise”: sortie du livre de l’avocat de Jonathann Daval

Me Randall Schwerdorffer, l’avocat bisontin de Jonathann Daval, condamné pour le meurtre de sa femme Alexia, livre son récit et son analyse de « l’affaire Daval » dans un ouvrage coécrit avec le journaliste Frédéric Gilbert et qui paraît ce jeudi  14 octobre 2021.

Affaire Daval : plus de 800.000 euros réclamés par la famille d’Alexia

Mise à jour • La famille d’Alexia Daval a réclamé lundi 22 février 2021 devant la cour d’assises de la Haute-Saône plus de 800.000 euros de dommages et intérêts à Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion criminelle en novembre pour le meurtre de son épouse. La cour rendra sa décision le 25 mai 2021 à Vesoul.

La question des indemnités réclamées par la famille d’Alexia examinée lundi

Affaire Daval • « Justifiées » pour les parties civiles, « disproportionnées » pour la défense : la justice est saisie ce lundi 22 février 2021 à Vesoul de la question des indemnités réclamées par la famille d’Alexia à Jonathann Daval, condamné fin novembre à 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse.

Justice

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -3.78
couvert
le 23/11 à 06h00
Vent
0.66 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
68 %