Les syndicats reprochent au quotidien régional d’avoir traité de sujets liés à l’agriculture, notamment "la condition animale – les cas de maltraitances en élevage et en abattoir – et la santé publique – le débat autour de l’acétamipride". L’association L214 y voit "une attaque directe contre la liberté de la presse".
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association, "c’est une étape supplémentaire franchie par la FNSEA pour étouffer tout débat public autour du modèle agricole actuel préjudiciable aux animaux, à la santé publique, à l’environnement et même aux agriculteurs. C’est un signal extrêmement préoccupant". Elle ajoute : "La liberté de la presse n’est pas négociable et doit être protégée. Tout notre soutien aux journalistes menacés dans leur indispensable travail."
Une enquête publiée la veille
L214 rappelle avoir diffusé la veille une enquête menée dans un élevage intensif des Pays de la Loire où "23 500 poulets sont tassés dans un bâtiment de 1 500 m², nourris au soja OGM importé, supplémentés d’antibiotiques". Selon l’association, cette enquête illustre des "incohérences" du modèle défendu par la FNSEA : "la France importe 55 % des poulets qu’elle consomme, mais la FNSEA ne précise pas qu’elle exporte 30 % de ses poulets élevés en élevage intensif".
Soutien affiché aux journalistes
L214 affirme poursuivre ses investigations "partout où les animaux subissent le pire, afin d’informer sur la réalité de ces pratiques, d’alimenter le débat public et de faire évoluer les politiques publiques et commerciales". L’association exprime son soutien à la rédaction du Bien Public et "condamne fermement la tentative d’intimidation de la FNSEA et des JA".