Energie: les projets biomasse francs-comtois au point mort

Publié le 26/10/2010 - 16:53
Mis à jour le 17/04/2019 - 10:48

Les trois centrales de production d’électricité à partir de la combustion de biomasse ne sont toujours pas sorties de terre «à cause d’un manque de concertation à tous les étages».

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Dans une étude présentée ce mardi à Besançon, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s'est posé la question de savoir si la biomasse, ensemble des matières organiques pouvant devenir source d'énergie par combustion, pouvait constituer une opportunité pour la forêt franc-comtoise.

L'énergie tirée de la biomasse est considérée comme une énergie renouvelable et bénéficie par conséquent des encouragements de l'Etat qui a sélectionné trois entreprises en Franche-Comté pour mettre en place des centrales de production d'électricité à partir de la combustion de biomasse en l'occurrence du bois et des sous produits du bois. Mais ces projets, dont les appels d'offre remontent à 2008, sont aujourd'hui suspendus aussi bien chez Solvay à Tavaux (39), qu'à la Papeterie du Doubs à Novillars (25) et à la Compagnie française du panneau à Corbenay (70).

« Tout le monde a été mis devant le fait accompli », constate Evelyne Pujo, rapporteur de ce dossier dont s'est emparé le CESE en autosaisine. « C'est bien de pousser les industriels à utiliser des énergies nouvelles, mais les professionnels de la filière n'ont pas été sollicités. Il y a eu un manque total de concertation », a-t-elle souligné en mettant également en évidence « l'absence de chiffres fiables et le manque de transparence ».

Pourtant, ce n'est pas le bois qui manque dans l'une des régions les plus boisées de France recouverte de forêts sur 43% de sa surface. Reste que pour alimenter les trois centrales franc-comtoises, il faudrait 500 000 tonnes de rémanents (restes de branches ou de troncs abandonnées dans les bois). « Comment faire face à des projets d'une telle envergure avec une ressource difficilement mobilisable et en imaginant des modes de transports doux », s'interroge Evelyne Pujo qui prône « une approche globale en mettant les gens autour de la même table ».

Autrement dit, ces projets évolueront favorablement à condition de le faire en concertation. « Les producteurs sont d'accord, les industriels aussi et les pouvoirs publics soutiennent. De ce semi échec, voyons ce qu'on peut en tirer car ce bilan ne doit pas remettre en cause l'existence même de tels projets », conclut la conseillère du CESE.

Il est également indispensable de tenir compte de certaines contraintes. Le morcellement des forêts privées n'est pas la moindre. Même si la forêt franc-comtoise a l'avantage d'être majoritairement publique, la partie appartenant à des propriétaires privés est extrêmement éclatée. Ce qui est également le cas des entreprises forestières souvent de très petite taille et qui doivent réfléchir à une meilleure structuration.

 

 

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